Article 689-2 du Code de procédure pénale

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Article 689-2 du Code de procédure pénale

Article 689-2 du Code de procédure pénale
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Pour l’application de la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, adoptée à New York le 10 décembre 1984, peut être poursuivie et jugée dans les conditions prévues à l’article 689-1 toute personne coupable de tortures au sens de l’article 1er de la convention.

Article 689-2 du Code de procédure pénale, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article 689-2 du Code de procédure pénale : Un cadre juridique pour la lutte contre la torture

L’article 689-2 du Code de procédure pénale français établit un cadre juridique pour la poursuite et le jugement des actes de torture, conformément à la convention contre la torture adoptée à New York en 1984. Cet article est essentiel pour garantir que les victimes de torture puissent obtenir justice et que les auteurs de tels actes soient tenus responsables.

Définition de la torture selon l’article 1er de la convention

La convention contre la torture définit la torture comme tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à une personne. Cela inclut les actes commis par des agents de l’État ou des personnes agissant à leur instigation. Par exemple, un agent de police qui inflige des violences physiques à un suspect pour obtenir des aveux peut être poursuivi en vertu de cet article.

Conditions de poursuite selon l’article 689-1

L’article 689-1 précise les conditions dans lesquelles une personne peut être poursuivie pour des actes de torture. Cela inclut la nécessité que l’infraction ait été commise sur le territoire français ou que la victime soit de nationalité française. Par exemple, un ressortissant français torturé à l’étranger peut voir son tortionnaire poursuivi en France si les conditions sont remplies.

Exemples pratiques d’application de l’article 689-2

Un exemple pratique de l’application de l’article 689-2 pourrait être le cas d’un ancien agent de sécurité d’un régime autoritaire, accusé de torture sur des opposants politiques. Si cet individu se trouve en France, il peut être poursuivi en vertu de cet article, même si les actes ont été commis à l’étranger.

Conseils pour les victimes de torture

Les victimes de torture doivent savoir qu’elles ont des droits. Il est conseillé de :

1. Documenter les abus : Conserver des preuves, comme des rapports médicaux ou des témoignages.
2. Contacter des organisations de défense des droits de l’homme : Ces organisations peuvent fournir un soutien juridique et psychologique.
3. Se renseigner sur les procédures judiciaires : Comprendre comment fonctionne le système judiciaire français peut aider à naviguer dans le processus de plainte.

Questions fréquentes sur l’article 689-2

Q : Qui peut être poursuivi en vertu de l’article 689-2 ?
R : Toute personne coupable de torture, selon la définition de la convention, peut être poursuivie.

Q : Quelles sont les conséquences d’une condamnation pour torture ?
R : Les conséquences peuvent inclure des peines de prison, des amendes et des réparations pour les victimes.

Q : Comment prouver un acte de torture ?
R : La preuve peut inclure des témoignages, des rapports médicaux et d’autres éléments de preuve documentaires.

Q : L’article 689-2 s’applique-t-il aux actes de torture commis à l’étranger ?
R : Oui, si les conditions de l’article 689-1 sont remplies, les actes de torture commis à l’étranger peuvent être poursuivis en France.

Conclusion sur l’importance de l’article 689-2

L’article 689-2 du Code de procédure pénale est un outil crucial dans la lutte contre la torture. Il permet de garantir que les victimes puissent obtenir justice et que les responsables soient tenus pour compte de leurs actes.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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