Article 643 du Code de procédure civile

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Article 643 du Code de procédure civile

Article 643 du Code de procédure civile
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Lorsque la demande est portée devant une juridiction qui a son siège en France métropolitaine, les délais de comparution, d’appel, d’opposition, de tierce opposition dans l’hypothèse prévue à l’article 586 alinéa 3, de recours en révision et de pourvoi en cassation sont augmentés de :

1. Un mois pour les personnes qui demeurent en Guadeloupe, en Guyane, à la Martinique, à La Réunion, à Mayotte, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin, à Saint-Pierre-et-Miquelon, en Polynésie française, dans les îles Wallis et Futuna, en Nouvelle-Calédonie et dans les Terres australes et antarctiques françaises ;

2. Deux mois pour celles qui demeurent à l’étranger.

Article 643 du Code de procédure civile, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article 643 du Code de procédure civile : Présentation générale

L’article 643 du Code de procédure civile français traite des délais de comparution et de recours pour les personnes résidant dans certaines régions et à l’étranger. Cet article est essentiel pour comprendre comment les délais peuvent varier en fonction de la localisation des parties impliquées dans une procédure judiciaire.

Les délais de comparution en France métropolitaine

Lorsque la demande est portée devant une juridiction ayant son siège en France métropolitaine, les délais de comparution sont cruciaux. Cet article stipule que ces délais sont augmentés pour les personnes vivant dans des territoires spécifiques.

Augmentation des délais pour les résidents des territoires d’outre-mer

Selon l’article 643, les personnes résidant dans les territoires d’outre-mer bénéficient d’une augmentation d’un mois pour les délais de comparution, d’appel, d’opposition, de tierce opposition, de recours en révision et de pourvoi en cassation. Voici les territoires concernés :

– Guadeloupe
– Guyane
– Martinique
– La Réunion
– Mayotte
– Saint-Barthélemy
– Saint-Martin
– Saint-Pierre-et-Miquelon
– Polynésie française
– Îles Wallis et Futuna
– Nouvelle-Calédonie
– Terres australes et antarctiques françaises

Exemples pratiques d’application de l’article 643

Prenons un exemple concret : un résident de la Martinique reçoit une notification de comparution devant un tribunal en France métropolitaine. Au lieu du délai standard de 15 jours, il disposera de 45 jours pour se présenter, grâce à l’augmentation d’un mois prévue par l’article 643.

Augmentation des délais pour les résidents à l’étranger

Pour les personnes vivant à l’étranger, l’article 643 prévoit une augmentation de deux mois pour les mêmes délais. Cela signifie qu’un résident français en Espagne, par exemple, aura un délai de 4 mois pour répondre à une demande de comparution.

Questions fréquentes sur l’article 643

Quels sont les délais standards de comparution en France ?

Les délais standards de comparution varient selon le type de procédure, mais ils sont généralement de 15 jours pour les procédures civiles.

Comment prouver ma résidence dans un territoire d’outre-mer ?

Il est nécessaire de fournir des documents officiels tels qu’un justificatif de domicile ou une carte d’identité indiquant votre adresse.

Que se passe-t-il si je ne respecte pas ces délais ?

Le non-respect des délais peut entraîner des conséquences juridiques, comme le rejet de votre demande ou la perte de droits de recours.

Conseils pour respecter les délais de l’article 643

1. Anticiper les délais : Si vous résidez dans un territoire d’outre-mer ou à l’étranger, assurez-vous de bien prendre en compte l’augmentation des délais.
2. Consulter un avocat : Pour toute question relative à votre situation, il est conseillé de consulter un avocat qui pourra vous guider sur les spécificités de votre cas.
3. Rester informé : Suivez les actualités juridiques pour être au courant des éventuelles modifications des délais ou des procédures.

Conclusion sur l’importance de l’article 643

L’article 643 du Code de procédure civile est un élément clé pour les résidents des territoires d’outre-mer et ceux vivant à l’étranger. En comprenant les implications de cet article, les parties peuvent mieux naviguer dans le système judiciaire français.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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