Article 411-2 du Code pénal

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Article 411-2 du Code pénal

Article 411-2 du Code pénal
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Le fait de livrer à une puissance étrangère, à une organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou à leurs agents soit des troupes appartenant aux forces armées françaises, soit tout ou partie du territoire national est puni de la détention criminelle à perpétuité et de 750 000 euros d’amende.

Les deux premiers alinéas de l’article 132-23 relatif à la période de sûreté sont applicables au crime prévu par le présent article.

Article 411-2 du Code pénal, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article 411-2 du Code pénal : Définition et portée

L’article 411-2 du Code pénal français traite des actes de trahison envers la nation. Il stipule que le fait de livrer des troupes françaises ou une partie du territoire national à une puissance ou organisation étrangère est un crime sévèrement puni. Cette disposition vise à protéger l’intégrité du pays et à prévenir toute forme de collaboration avec des entités hostiles.

Sanctions prévues par l’article 411-2

Les sanctions pour les infractions décrites dans cet article sont particulièrement sévères. En effet, la peine encourue est la détention criminelle à perpétuité, accompagnée d’une amende pouvant atteindre 750 000 euros. Cette rigueur illustre l’importance accordée à la sécurité nationale et à la défense des intérêts français.

Exemples pratiques d’application de l’article 411-2

Un exemple concret pourrait être celui d’un militaire français qui, en raison de pressions extérieures, décide de transmettre des informations stratégiques à un pays étranger. Ce type d’acte pourrait être qualifié de trahison et tomber sous le coup de l’article 411-2. De même, un individu qui facilite l’occupation d’une partie du territoire national par une force étrangère pourrait également être poursuivi en vertu de cet article.

Les périodes de sûreté selon l’article 132-23

Les deux premiers alinéas de l’article 132-23, qui concernent la période de sûreté, s’appliquent également aux crimes prévus par l’article 411-2. Cela signifie que, pour les crimes de trahison, une période de sûreté peut être imposée, durant laquelle la personne condamnée ne pourra pas bénéficier d’une réduction de peine. Cette mesure vise à garantir que les actes de trahison soient traités avec la plus grande rigueur.

Questions fréquentes sur l’article 411-2

Quelles sont les conséquences d’une condamnation pour trahison ?

Une condamnation pour trahison peut entraîner non seulement une peine de prison à perpétuité, mais aussi des conséquences sociales et professionnelles graves, telles que la perte de droits civiques.

Comment prouver la trahison selon l’article 411-2 ?

La preuve de la trahison peut inclure des témoignages, des documents, ou des enregistrements qui démontrent la collaboration avec une puissance étrangère. Les enquêtes menées par les services de renseignement jouent un rôle crucial dans ce processus.

Quels sont les recours possibles après une condamnation ?

Les personnes condamnées peuvent faire appel de leur jugement. Cependant, en raison de la gravité des accusations, les chances de succès peuvent être limitées. Il est conseillé de consulter un avocat spécialisé en droit pénal pour explorer les options disponibles.

Conseils pour éviter des poursuites en vertu de l’article 411-2

Il est essentiel pour les militaires et les fonctionnaires d’État de respecter strictement les protocoles de sécurité et de ne jamais divulguer d’informations sensibles. La formation continue sur les lois relatives à la sécurité nationale peut également aider à prévenir des erreurs qui pourraient mener à des accusations de trahison.

Conclusion sur l’importance de l’article 411-2

L’article 411-2 du Code pénal est un élément fondamental de la législation française, visant à protéger la souveraineté nationale. Sa rigueur souligne l’importance de la loyauté envers le pays et la nécessité de maintenir l’intégrité des forces armées et du territoire national.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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