Article 31 du Code de procédure civile

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Article 31 du Code de procédure civile

Article 31 du Code de procédure civile
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L’action est ouverte à tous ceux qui ont un intérêt légitime au succès ou au rejet d’une prétention, sous réserve des cas dans lesquels la loi attribue le droit d’agir aux seules personnes qu’elle qualifie pour élever ou combattre une prétention, ou pour défendre un intérêt déterminé.

Article 31 du Code de procédure civile, le commentaire de LegalPlanet.pro

Comprendre l’Article 31 du Code de procédure civile

L’Article 31 du Code de procédure civile est fondamental dans le cadre des actions judiciaires en France. Il stipule que l’action est ouverte à tous ceux qui ont un intérêt légitime au succès ou au rejet d’une prétention. Cela signifie que toute personne ayant un intérêt direct dans une affaire peut engager une action en justice.

Qui peut agir en justice selon l’Article 31 ?

Selon cet article, toute personne ayant un intérêt légitime peut agir. Cela inclut non seulement les parties directement impliquées dans un litige, mais aussi des tiers qui peuvent être affectés par la décision. Par exemple, dans une affaire de voisinage, un voisin peut agir en justice pour contester une construction qui pourrait nuire à sa propriété.

Les exceptions à l’Article 31

Il existe des cas spécifiques où la loi attribue le droit d’agir uniquement à certaines personnes. Par exemple, dans le cadre des actions en nullité d’un contrat, seules les parties au contrat peuvent agir. Cela souligne l’importance de bien comprendre qui est habilité à agir dans chaque situation.

Exemples pratiques d’application de l’Article 31

1. Litige commercial : Une entreprise peut agir contre un concurrent pour contester une pratique commerciale déloyale, car elle a un intérêt légitime à protéger ses parts de marché.

2. Droit de la famille : Un parent peut saisir le tribunal pour contester la garde d’un enfant, car il a un intérêt direct dans le bien-être de l’enfant.

Conseils pour engager une action en justice

– Évaluer son intérêt légitime : Avant d’agir, il est déterminant de déterminer si vous avez un intérêt légitime à agir. Cela peut nécessiter une consultation juridique.

– Documenter son cas : Rassembler toutes les preuves et documents pertinents pour soutenir votre prétention est essentiel pour renforcer votre position devant le tribunal.

Questions fréquentes sur l’Article 31

Q : Qu’est-ce qu’un intérêt légitime ?
R : Un intérêt légitime est un intérêt direct et personnel dans le succès ou le rejet d’une prétention. Cela peut être un intérêt économique, moral ou juridique.

Q : Qui peut être considéré comme un tiers ayant un intérêt légitime ?
R : Un tiers peut être toute personne qui, bien que n’étant pas directement impliquée dans le litige, peut subir un préjudice ou bénéficier d’une décision.

Q : Que faire si je ne suis pas qualifié pour agir ?
R : Dans ce cas, il est conseillé de consulter un avocat pour explorer d’autres voies légales ou pour voir si une autre partie peut agir en votre nom.

Conclusion sur l’importance de l’Article 31

L’Article 31 du Code de procédure civile est un outil essentiel pour garantir l’accès à la justice. Il permet à toute personne ayant un intérêt légitime de défendre ses droits et d’agir en justice, tout en établissant des limites claires sur qui peut agir dans certaines situations.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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