Article 3 du Code de l’action sociale et des familles
Article 3 du Code de l’action sociale et des familles

Article 3 du Code de l’action sociale et des familles
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Obligations de la personne accueillie et/ ou de son représentant

La personne accueillie et la personne chargée à son égard d’une mesure de protection juridique avec représentation relative à la personne s’engagent à respecter la vie familiale de l’accueillant, à faire preuve de réserve et de discrétion et à adopter un comportement courtois à l’égard de l’accueillant familial et de sa famille.

Article 3 du Code de l’action sociale et des familles, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article 3 du Code de l’Action Sociale et des Familles : Obligations de la Personne Accueillie

L’Article 3 du Code de l’Action Sociale et des Familles établit des obligations claires pour la personne accueillie et son représentant. Ces obligations visent à garantir une cohabitation harmonieuse entre la personne accueillie et l’accueillant familial. Cet article est essentiel pour comprendre les droits et devoirs de chaque partie dans le cadre d’une mesure de protection juridique.

Respect de la Vie Familiale de l’Accueillant

L’une des principales obligations stipulées dans cet article est le respect de la vie familiale de l’accueillant. Cela signifie que la personne accueillie doit être consciente que l’accueillant a une vie personnelle, des relations et des engagements qui ne doivent pas être perturbés. Par exemple, si l’accueillant a des enfants, la personne accueillie doit éviter de s’immiscer dans les activités familiales ou de créer des tensions au sein du foyer.

Comportement Courtois et Réserve

Un autre aspect fondamental de l’Article 3 est l’exigence de courtoisie et de réserve. La personne accueillie doit adopter un comportement respectueux envers l’accueillant et sa famille. Cela inclut des gestes simples comme dire « bonjour » et « merci », mais aussi des comportements plus subtils, comme ne pas faire de commentaires inappropriés sur la vie privée de l’accueillant.

Exemples Pratiques d’Application des Obligations

Pour illustrer ces obligations, prenons quelques exemples pratiques :

– Exemple 1 : Respect des horaires
Si l’accueillant familial a des horaires de travail ou des engagements sociaux, la personne accueillie doit s’efforcer de ne pas perturber ces moments. Par exemple, éviter de demander des services ou de discuter de sujets personnels pendant ces périodes.

– Exemple 2 : Participation aux Activités Familiales
La personne accueillie peut être invitée à participer à des activités familiales, mais elle doit toujours se montrer respectueuse des choix et des préférences de l’accueillant. Si l’accueillant décide de passer une soirée tranquille en famille, la personne accueillie doit respecter ce choix.

Questions Fréquemment Posées

Quelles sont les conséquences en cas de non-respect de ces obligations ?

Le non-respect des obligations peut entraîner des tensions au sein du foyer et, dans les cas extrêmes, une réévaluation de la mesure de protection juridique. Cela peut également affecter la relation entre la personne accueillie et l’accueillant.

Comment la personne accueillie peut-elle s’assurer de respecter ces obligations ?

Il est conseillé à la personne accueillie de communiquer ouvertement avec l’accueillant. Des discussions régulières sur les attentes et les limites peuvent aider à maintenir une bonne relation.

Quelles sont les attentes spécifiques en matière de discrétion ?

La discrétion implique de ne pas divulguer d’informations personnelles sur l’accueillant ou sa famille à des tiers. Cela inclut le respect de la vie privée et la confidentialité des discussions qui se déroulent au sein du foyer.

Conclusion sur l’Importance de l’Article 3

L’Article 3 du Code de l’Action Sociale et des Familles joue un rôle crucial dans la régulation des relations entre la personne accueillie et l’accueillant familial. En respectant ces obligations, les deux parties peuvent bénéficier d’une cohabitation sereine et respectueuse.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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