Article 276 du Code de procédure civile
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L’expert doit prendre en considération les observations ou réclamations des parties, et, lorsqu’elles sont écrites, les joindre à son avis si les parties le demandent.
Toutefois, lorsque l’expert a fixé aux parties un délai pour formuler leurs observations ou réclamations, il n’est pas tenu de prendre en compte celles qui auraient été faites après l’expiration de ce délai, à moins qu’il n’existe une cause grave et dûment justifiée, auquel cas il en fait rapport au juge. Lorsqu’elles sont écrites, les dernières observations ou réclamations des parties doivent rappeler sommairement le contenu de celles qu’elles ont présentées antérieurement. A défaut, elles sont réputées abandonnées par les parties. L’expert doit faire mention, dans son avis, de la suite qu’il aura donnée aux observations ou réclamations présentées. |
Article 276 du Code de procédure civile, le commentaire de LegalPlanet.pro
Article 276 du Code de procédure civile : Comprendre les obligations de l’expertL’article 276 du Code de procédure civile établit des règles précises concernant le rôle de l’expert dans le cadre d’une procédure judiciaire. Cet article souligne l’importance des observations et réclamations des parties, ainsi que la manière dont l’expert doit les traiter. Les obligations de l’expert envers les partiesSelon l’article 276, l’expert est tenu de prendre en compte les observations ou réclamations des parties. Cela signifie que les parties ont le droit de faire entendre leur voix et de soumettre des commentaires sur le rapport d’expertise. Si ces observations sont écrites, l’expert doit les joindre à son avis, à condition que les parties en fassent la demande. Délai pour formuler des observationsL’article précise également que l’expert peut fixer un délai pour que les parties formulent leurs observations. Passé ce délai, l’expert n’est pas obligé de prendre en compte les réclamations tardives, sauf si une cause grave et dûment justifiée est présentée. Dans ce cas, l’expert doit en faire rapport au juge. Cela souligne l’importance de respecter les délais dans le cadre d’une procédure judiciaire. Exemples pratiques d’application de l’article 276Imaginons un cas où un expert est désigné pour évaluer des dommages dans un litige immobilier. Les parties peuvent soumettre leurs observations sur l’évaluation. Si l’expert fixe un délai de deux semaines pour ces observations, toute réclamation soumise après ce délai pourrait ne pas être prise en compte, sauf si la partie peut justifier un retard pour des raisons valables. Les dernières observations : Rappel des précédentesL’article 276 stipule également que les dernières observations des parties doivent rappeler sommairement le contenu des observations antérieures. Cela signifie que si une partie souhaite faire une nouvelle réclamation, elle doit faire référence à ses précédentes soumissions. À défaut, ces nouvelles observations peuvent être considérées comme abandonnées. Comment l’expert doit traiter les observationsL’expert a l’obligation de mentionner dans son avis la manière dont il a pris en compte les observations ou réclamations des parties. Cela permet de garantir la transparence et de montrer que l’expert a examiné toutes les contributions avant de rendre son avis final. Questions fréquentes sur l’article 276Quelles sont les conséquences de ne pas respecter le délai fixé par l’expert ?Les parties qui ne respectent pas le délai fixé par l’expert risquent de voir leurs observations non prises en compte, sauf justification valable. Que faire si une partie a des raisons valables pour soumettre des observations tardives ?Dans ce cas, la partie doit présenter une cause grave et dûment justifiée à l’expert, qui en fera rapport au juge. Comment s’assurer que les observations sont considérées comme valides ?Il est essentiel de soumettre les observations dans le délai imparti et de rappeler les points soulevés dans les précédentes réclamations pour éviter qu’elles ne soient considérées comme abandonnées. Conclusion sur l’importance de l’article 276L’article 276 du Code de procédure civile joue un rôle déterminant dans le cadre des expertises judiciaires. En garantissant que les observations des parties sont prises en compte, il contribue à une procédure équitable et transparente. |
Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civilSelon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée. Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres). A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure. Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur. Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale). Conditions d’application d’un texte non encore publiéDes mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau). De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei). Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiateEn cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT). Entrée en vigueur différée et mesures transitoiresUne norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013. Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle. Cas d’annulation ou de vide juridiqueLe Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière). Non-rétroactivité des normes juridiquesLe principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore). Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière. En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse. Exceptions à la non-rétroactivitéSanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981). Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999). Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse. Rétroactivité législative : conditions constitutionnellesLe législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC). Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle. Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.
Quelle version s’applique en droit des contrats ?En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire. |
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