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Si aucun créancier ne requiert la mise aux enchères dans le délai et les formes prescrites, la valeur de l’immeuble est définitivement fixée au prix stipulé ou à la valeur déclarée.
L’immeuble est, en conséquence, libéré de toute hypothèque par le paiement de cette somme aux créanciers inscrits, ou par sa consignation. |
Article 2467 du Code civil, le commentaire de LegalPlanet.pro
Article 2467 du Code civil : Comprendre la mise aux enchères et la fixation de la valeur d’un immeubleL’article 2467 du Code civil français traite des procédures liées à la mise aux enchères d’un immeuble en cas de créances. Cet article est essentiel pour les créanciers et débiteurs, car il définit les conditions dans lesquelles la valeur d’un bien immobilier est fixée et les conséquences qui en découlent. Les conditions de mise aux enchèresSelon l’article 2467, si aucun créancier ne demande la mise aux enchères d’un immeuble dans le délai et les formes prescrites, la valeur de cet immeuble est fixée. Cela signifie que les créanciers doivent agir dans un certain laps de temps pour faire valoir leurs droits. Si aucune action n’est entreprise, la valeur de l’immeuble est déterminée soit par le prix stipulé dans le contrat, soit par la valeur déclarée. Fixation de la valeur de l’immeubleLa fixation de la valeur d’un immeuble est un point crucial. En l’absence de mise aux enchères, la valeur est déterminée par : – Le prix stipulé : Cela fait référence au montant convenu dans le contrat de vente ou d’hypothèque. Cette fixation est définitive, ce qui signifie qu’elle ne peut plus être contestée une fois que le délai est écoulé. Conséquences de la fixation de la valeurUne fois la valeur de l’immeuble fixée, plusieurs conséquences en découlent : 1. Libération de l’immeuble : L’immeuble est libéré de toute hypothèque si le montant fixé est payé aux créanciers inscrits ou s’il est consigné. Cela permet au débiteur de récupérer son bien sans les charges qui y étaient attachées. 2. Droits des créanciers : Les créanciers doivent être vigilants et agir rapidement pour ne pas perdre leurs droits sur l’immeuble. Si aucun créancier ne se manifeste, ils risquent de ne pas récupérer leur créance. Exemples pratiquesPrenons un exemple concret pour illustrer l’article 2467. Supposons qu’un propriétaire d’immeuble ait des dettes envers plusieurs créanciers. Si ces créanciers ne demandent pas la mise aux enchères de l’immeuble dans le délai imparti, la valeur de l’immeuble sera fixée au prix stipulé dans le contrat de vente, disons 200 000 euros. Si le propriétaire paie cette somme, il sera libéré de toutes les hypothèques, et l’immeuble lui sera restitué sans aucune charge. Questions fréquentes sur l’article 2467Quelles sont les formes prescrites pour demander la mise aux enchères ?Les formes prescrites peuvent inclure des notifications officielles aux débiteurs et des demandes formelles auprès des tribunaux. Il est essentiel de suivre les procédures légales pour garantir que la demande soit valide. Quel est le délai pour demander la mise aux enchères ?Le délai pour demander la mise aux enchères est généralement fixé par la loi ou par le tribunal. Il est crucial de se référer aux textes législatifs en vigueur ou de consulter un avocat pour connaître les délais spécifiques applicables à chaque situation. Que se passe-t-il si la valeur de l’immeuble est contestée ?Si la valeur de l’immeuble est contestée, les créanciers peuvent demander une réévaluation, mais cela doit être fait dans le cadre des délais et des procédures légales. Une contestation tardive pourrait entraîner la perte de droits sur l’immeuble. Comment se déroule le paiement aux créanciers ?Le paiement aux créanciers peut se faire directement ou par consignation. Dans le cas de la consignation, le montant est déposé auprès d’une autorité compétente, qui se chargera de le distribuer aux créanciers inscrits. Conclusion sur l’importance de l’article 2467L’article 2467 du Code civil est un élément fondamental pour la gestion des créances et des biens immobiliers. Sa compréhension est essentielle pour les débiteurs et créanciers afin de naviguer efficacement dans les procédures légales liées aux mises aux enchères et à la fixation de la valeur des immeubles. |
Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civilSelon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée. Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres). A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure. Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur. Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale). Conditions d’application d’un texte non encore publiéDes mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau). De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei). Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiateEn cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT). Entrée en vigueur différée et mesures transitoiresUne norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013. Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle. Cas d’annulation ou de vide juridiqueLe Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière). Non-rétroactivité des normes juridiquesLe principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore). Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière. En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse. Exceptions à la non-rétroactivitéSanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981). Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999). Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse. Rétroactivité législative : conditions constitutionnellesLe législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC). Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle. Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.
Quelle version s’applique en droit des contrats ?En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire. |
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