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Tout créancier inscrit peut, dans les quarante jours suivant la notification qui lui a été faite, requérir la vente de l’immeuble aux enchères publiques, pourvu qu’il surenchérisse d’un dixième sur le prix stipulé ou sur la valeur déclarée, et qu’il fournisse caution à due concurrence.
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Article 2465 du Code civil, le commentaire de LegalPlanet.pro
Article 2465 du Code civil : Vente d’immeuble aux enchères publiquesL’article 2465 du Code civil français traite des droits des créanciers inscrits concernant la vente d’immeubles. Cet article est essentiel pour comprendre les procédures de vente aux enchères publiques et les droits des créanciers dans le cadre de la saisie immobilière. Les droits des créanciers inscritsSelon l’article 2465, tout créancier inscrit a la possibilité de requérir la vente d’un immeuble aux enchères publiques. Cette possibilité est ouverte dans un délai de quarante jours suivant la notification de la saisie. Cela signifie que dès qu’un créancier reçoit notification de la saisie d’un bien immobilier, il dispose d’un temps limité pour agir. Conditions pour requérir la ventePour qu’un créancier puisse demander la vente de l’immeuble, certaines conditions doivent être remplies : 1. Délai de quarante jours : Le créancier doit agir dans les quarante jours suivant la notification. Passé ce délai, il perd son droit de requérir la vente. 2. Surenchère : Le créancier doit surenchérir d’un dixième sur le prix stipulé ou sur la valeur déclarée de l’immeuble. Cela signifie qu’il doit proposer un montant supérieur d’au moins 10 % par rapport à la valeur de l’immeuble. 3. Caution : Le créancier doit également fournir une caution à due concurrence. Cette caution sert de garantie pour s’assurer que le créancier est sérieux dans sa démarche et qu’il a les moyens financiers de réaliser l’achat. Exemples pratiquesImaginons un créancier qui a un droit inscrit sur un immeuble dont la valeur déclarée est de 100 000 euros. Pour pouvoir requérir la vente, il devra proposer un montant d’au moins 110 000 euros (100 000 euros + 10 %). De plus, il devra fournir une caution qui correspond à ce montant ou à une partie de celui-ci, selon les exigences du tribunal. Questions fréquentes sur l’article 2465Qu’est-ce qu’un créancier inscrit ?Un créancier inscrit est une personne ou une entité qui a un droit enregistré sur un bien immobilier, généralement en raison d’une dette impayée. Ce droit est inscrit au registre foncier. Que se passe-t-il si le créancier ne respecte pas le délai de quarante jours ?Si le créancier ne respecte pas le délai de quarante jours, il perd son droit de requérir la vente de l’immeuble. Il ne pourra plus agir pour demander la vente aux enchères publiques. Comment se déroule la vente aux enchères publiques ?La vente aux enchères publiques se déroule généralement sous l’égide d’un tribunal. Les enchérisseurs, y compris le créancier, peuvent faire des offres sur l’immeuble. Le bien est vendu au plus offrant, à condition que le prix atteigne un certain seuil. Quels sont les risques pour le créancier ?Le principal risque pour le créancier est de ne pas récupérer la somme due si l’immeuble ne se vend pas à un prix suffisant. De plus, s’il ne surenchérit pas correctement, il peut perdre l’opportunité d’acquérir le bien. Conseils pour les créanciers1. Agir rapidement : Dès la réception de la notification, il est crucial d’agir dans le délai imparti de quarante jours. 2. Évaluer correctement la valeur de l’immeuble : Avant de surenchérir, il est conseillé de faire évaluer l’immeuble pour s’assurer que l’offre est compétitive. 3. Préparer la caution à l’avance : S’assurer que les fonds nécessaires pour la caution sont disponibles avant de faire une offre. 4. Se renseigner sur le processus d’enchères : Comprendre le fonctionnement des enchères publiques peut aider à mieux se préparer et à maximiser les chances de succès. Conclusion sur l’article 2465L’article 2465 du Code civil est un outil juridique important pour les créanciers inscrits. En comprenant les droits et les obligations qui en découlent, les créanciers peuvent mieux naviguer dans le processus de vente d’immeubles aux enchères publiques. |
Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civilSelon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée. Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres). A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure. Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur. Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale). Conditions d’application d’un texte non encore publiéDes mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau). De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei). Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiateEn cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT). Entrée en vigueur différée et mesures transitoiresUne norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013. Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle. Cas d’annulation ou de vide juridiqueLe Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière). Non-rétroactivité des normes juridiquesLe principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore). Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière. En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse. Exceptions à la non-rétroactivitéSanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981). Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999). Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse. Rétroactivité législative : conditions constitutionnellesLe législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC). Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle. Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.
Quelle version s’applique en droit des contrats ?En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire. |
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