Le 5 mars 2024, Monsieur [P] [W] [H] et Madame [E] [K] ont sollicité la commission de surendettement des Yvelines pour traiter leur situation financière, une procédure déclarée recevable. L’état des dettes a été établi et notifié aux débiteurs. Lors de l’audience du 5 novembre 2024, aucune des parties ne s’est présentée, entraînant la caducité de la contestation des débiteurs. Le juge a rappelé que cette caducité peut être annulée si un motif légitime est justifié dans les 15 jours. Le dossier sera renvoyé à la commission pour la suite de la procédure.. Consulter la source documentaire.

Sur la recevabilité de la contestation

La contestation formée par Monsieur [P] [W] [H] et Madame [E] [K] épouse [P] [W] est déclarée recevable car elle a été formée dans les trente jours suivant la notification des mesures imposées par la commission de surendettement.

Conformément à l’article L. 733-10 du Code de la consommation, il est stipulé que :

« Les débiteurs peuvent contester les mesures prises par la commission de surendettement dans un délai de trente jours à compter de la notification de ces mesures. »

De plus, l’article R. 733-6 précise que :

« La contestation est formée par une demande écrite adressée au juge des contentieux de la protection. »

Ainsi, la demande de vérification des créances est recevable, car elle respecte les délais et les formes prescrites par la loi.

Cependant, l’article 468 du Code de procédure civile indique que :

« Si, sans motif légitime, le demandeur ne comparaît pas, le défendeur peut requérir un jugement sur le fond qui sera contradictoire. »

Cela signifie que l’absence de comparution peut entraîner des conséquences sur le fond de l’affaire, même si la contestation est recevable en la forme.

Sur les conséquences de l’absence de comparution

L’absence de comparution des parties à l’audience a des implications importantes sur la procédure. En effet, l’article 468 du Code de procédure civile prévoit que :

« Le juge peut déclarer la citation caduque si le demandeur ne se présente pas sans motif légitime. »

Dans le cas présent, aucune des parties n’a comparu, ce qui a conduit le juge à déclarer la demande en vérification de créances caduque.

De plus, l’article R. 713-4 du Code de la consommation stipule que :

« Les parties peuvent présenter leurs observations écrites avant l’audience, à condition de justifier que l’adversaire en a eu connaissance. »

Or, en l’espèce, il n’a pas été prouvé que les créanciers avaient reçu les observations écrites du demandeur, ce qui renforce la décision de caducité.

Ainsi, l’absence de comparution et le défaut de communication des observations ont conduit à la déclaration de caducité de la demande, conformément aux dispositions légales.

Sur la possibilité de rapporter la déclaration de caducité

La décision de caducité de la demande en vérification de créances peut être rapportée si le demandeur justifie d’un motif légitime dans un délai de 15 jours.

L’article 468 du Code de procédure civile précise que :

« La déclaration de caducité peut être rapportée si le demandeur fait connaître au greffe dans un délai de 15 jours le motif légitime qu’il n’aurait pas été en mesure d’invoquer en temps utile. »

Cela signifie que le demandeur a la possibilité de régulariser sa situation en fournissant des justifications valables pour son absence à l’audience.

Il est donc crucial pour Monsieur [P] [W] [H] et Madame [E] [K] épouse [P] [W] de réagir rapidement et de faire connaître au greffe les raisons de leur absence, afin de tenter de faire annuler la caducité de leur demande.

En conclusion, la jurisprudence rappelle l’importance de la comparution des parties et de la communication des observations dans le cadre des procédures de surendettement, afin de garantir le respect des droits de chacun.