L’hospitalisation sous contrainte est régie par les dispositions du Code de la santé publique, notamment les articles L3212-1 et suivants, qui établissent les conditions dans lesquelles une personne peut être soumise à des soins psychiatriques sans son consentement. Selon l’article L3212-1, une hospitalisation sous contrainte peut être ordonnée lorsque la personne présente un trouble mental qui nécessite des soins et constitue un danger pour elle-même ou pour autrui. La décision d’hospitalisation doit être prise par un médecin et peut être contestée devant le juge des libertés et de la détention, conformément à l’article L3212-3.
La levée des soins sous contrainte, comme mentionné dans la décision, est également encadrée par le Code de la santé publique, qui stipule que lorsque les conditions justifiant l’hospitalisation ne sont plus réunies, le médecin doit établir un certificat de levée des soins sous contrainte (article L3212-4). Cette procédure garantit le respect des droits des patients et leur protection contre des mesures privatives de liberté injustifiées. Enfin, le droit d’appel contre la décision de maintien ou de levée de l’hospitalisation sous contrainte est prévu par l’article L3212-5, qui permet à la personne concernée ou à ses proches de contester la décision dans un délai de dix jours. |
L’Essentiel : L’hospitalisation sous contrainte est régie par le Code de la santé publique, notamment les articles L3212-1 et suivants. Une hospitalisation peut être ordonnée si la personne présente un trouble mental dangereux pour elle-même ou autrui. La décision doit être prise par un médecin et peut être contestée devant le juge des libertés. La levée des soins sous contrainte est également encadrée, et un certificat doit être établi lorsque les conditions ne sont plus réunies. Un droit d’appel est prévu pour contester la décision.
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Résumé de l’affaire :
Contexte de la décisionLa décision d’admission en soins psychiatriques contraints a été prise par le directeur de l’établissement de santé, à la demande d’un tiers demandeur, en date du 8 novembre 2024. Cette décision a conduit à une évaluation de la situation d’une patiente. Identification de la patienteLa patiente concernée, née en juillet 1986, a été identifiée dans le cadre de cette procédure. Son état de santé mentale a été examiné pour déterminer la nécessité de maintenir son hospitalisation sous contrainte. Procédure et documents examinésLe directeur de l’établissement a saisi le tribunal le 12 novembre 2024, en fournissant des pièces justificatives, y compris un certificat de levée de soins sous contrainte établi par un médecin le même jour. Cette documentation a été essentielle pour évaluer la situation de la patiente. Décision du tribunalLe tribunal a statué sur la demande de maintien de l’hospitalisation sous contrainte de la patiente, concluant qu’il n’y avait plus lieu à statuer sur cette demande en raison de la levée des soins sous contrainte. Cette décision a été rendue publiquement le 18 novembre 2024. Possibilité d’appelLe tribunal a rappelé que la décision pouvait faire l’objet d’un appel dans un délai de dix jours suivant sa notification. L’appel devait être formulé par une déclaration écrite motivée, transmise au greffe de la cour d’appel. Notification de la décisionLa décision a été notifiée le même jour à la patiente, au tiers demandeur, ainsi qu’au procureur de la République, assurant ainsi que toutes les parties concernées étaient informées des conclusions du tribunal. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelles sont les conditions de la décision d’admission en soins psychiatriques contraints ?La décision d’admission en soins psychiatriques contraints est régie par l’article L3212-1 du Code de la santé publique, qui stipule que « la personne peut être hospitalisée sans son consentement si son état mental nécessite des soins et si elle présente un danger pour elle-même ou pour autrui ». Cette admission doit être décidée par un directeur d’établissement de santé, sur demande d’un tiers, comme dans le cas présent où le directeur du [3] a pris la décision à la demande d’un tiers demandeur. Il est également important de noter que l’article L3212-2 précise que « l’hospitalisation sous contrainte ne peut être ordonnée que si les soins ne peuvent être dispensés dans un cadre ambulatoire ». Ainsi, la législation encadre strictement les conditions d’admission en soins psychiatriques contraints, garantissant les droits des personnes concernées tout en assurant leur sécurité et celle des autres. Quelles sont les conséquences de la levée des soins sous contrainte ?La levée des soins sous contrainte a pour conséquence immédiate la cessation de l’hospitalisation complète de la patiente, conformément à l’article L3212-4 du Code de la santé publique, qui stipule que « l’hospitalisation sous contrainte prend fin lorsque les conditions qui ont justifié cette mesure ne sont plus réunies ». Dans le cas présent, le certificat de levée de soins sous contrainte établi par le médecin indique que l’état de la patiente ne nécessite plus une telle mesure. Cela signifie que la patiente, en l’occurrence, n’est plus soumise à l’hospitalisation complète, et il n’y a plus lieu de statuer sur la demande de maintien de cette hospitalisation. Il est également précisé que la décision peut faire l’objet d’un appel dans un délai de dix jours, conformément à l’article R3212-12, qui permet à toute personne concernée de contester la décision par une déclaration écrite motivée. Quels sont les droits de la patiente concernant l’appel de la décision ?La patiente a le droit d’interjeter appel de la décision de levée des soins sous contrainte, comme le stipule l’article R3212-12 du Code de la santé publique. Cet article précise que « la décision peut être contestée par la personne hospitalisée ou par son représentant légal dans un délai de dix jours à compter de sa notification ». L’appel doit être formulé par déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel compétente, en l’occurrence, la cour d’appel de Lyon. Ce droit d’appel est essentiel pour garantir le respect des droits des personnes hospitalisées sous contrainte, leur permettant de faire valoir leur point de vue et de contester les décisions qui les concernent. Ainsi, la législation assure une protection des droits des patients tout en encadrant les procédures d’hospitalisation sous contrainte. |
ORDONNANCE
N° RG 24/01129 – N° Portalis DBWH-W-B7I-G4X7
N° Minute : 24/00711
Nous, Estelle GIOVANNANGELI, juge placée au tribunal judiciaire de BOURG EN BRESSE, assistée de Méryl PASZKOWSKI, greffière,
Concernant :
Madame [E] [B]
née le 17 Juillet 1986 à [Localité 2]
Vu la saisine en date du 12 Novembre 2024, du Directeur du [3] et les pièces jointes à la saisine ;
Vu le certificat de levée de soins sous contrainte établi par le Docteur [G] [S] en date du 12 novembre 2024 ;
Vu l’avis du procureur de la République en date du 15 novembre 2024 ;
Dans les locaux spécialement aménagés du [3] :
Statuant publiquement, en premier ressort,
Disons n’y avoir lieu à statuer sur la demande de maintien de l’hospitalisation sous contrainte de Mme [E] [B] ;
Rappelons qu’appel peut être interjeté de cette décision dans un délai de dix jours de sa notification, par déclaration écrite motivée transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Lyon : [Adresse 1].
Ainsi rendue le 18 novembre 2024 au [3] par Estelle GIOVANNANGELI assistée de Méryl PASZKOWSKI qui l’ont signée.
Le greffier Le juge
Copie de la présente ordonnance reçue ce jour le 18 novembre 2024,
Monsieur le Directeur du [3],
– Copie de la présente décision adressée ce jour, le 18 novembre 2024 :
– par LS à la patiente
– par courriel au tiers demandeur,
Le greffier,
Notifié ce jour, le 18 novembre 2024,à Madame le Procureur de la République,
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