Déréférencement de Google : pas d’injonction générale – Questions / Réponses juridiques

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Déréférencement de Google : pas d’injonction générale – Questions / Réponses juridiques

Les juges ont réaffirmé que les moteurs de recherche, comme Google, ne sont pas tenus de déréférencer systématiquement les contenus portant atteinte aux données personnelles. Chaque demande doit être examinée au cas par cas. Selon la loi, toute personne peut s’opposer à un traitement de ses données pour des motifs légitimes et demander la rectification ou la suppression de celles-ci. La Cour de justice de l’Union européenne a précisé que le déréférencement doit respecter un équilibre entre les droits individuels et l’intérêt public, sans imposer une obligation générale de surveillance des informations par les moteurs de recherche.. Consulter la source documentaire.

Quel est le principe clé rétabli par les juges suprêmes concernant le déréférencement des contenus en ligne ?

Les juges suprêmes ont rétabli le principe selon lequel les moteurs de recherche ne sont pas tenus d’effectuer un déréférencement général des contenus qui pourraient porter atteinte aux droits des données personnelles d’un internaute.

Cela signifie qu’une évaluation doit être faite au cas par cas, prenant en compte les spécificités de chaque situation.

Ainsi, même si un contenu peut être considéré comme nuisible pour une personne, cela ne justifie pas automatiquement son déréférencement.

Chaque demande doit être examinée individuellement, ce qui permet de respecter à la fois les droits des individus et l’accès à l’information.

Quelles sont les modalités du droit d’opposition selon la loi n 78-17 ?

Selon l’article 38 de la loi n 78-17 du 6 janvier 1978, toute personne physique a le droit de s’opposer, pour des motifs légitimes, à ce que ses données personnelles soient traitées.

Ce droit d’opposition est un élément fondamental de la protection des données personnelles, permettant aux individus de contrôler l’utilisation de leurs informations.

De plus, l’article 40 de cette même loi stipule que les personnes concernées peuvent demander la rectification, la mise à jour, ou même l’effacement de leurs données si celles-ci sont inexactes ou obsolètes.

Ces dispositions sont en conformité avec la directive 95/46/CE, qui vise à protéger les personnes contre le traitement abusif de leurs données personnelles.

Quels principes d’interprétation ont été adoptés par la CJUE concernant les moteurs de recherche ?

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a établi plusieurs principes clés dans son arrêt du 13 mai 2014 concernant les moteurs de recherche.

Premièrement, l’activité d’un moteur de recherche, qui consiste à indexer et à stocker des informations publiées par des tiers, est considérée comme un traitement de données personnelles.

Cela signifie que l’exploitant du moteur de recherche est responsable de ce traitement.

Deuxièmement, la CJUE a précisé que le traitement de données personnelles est lié à l’établissement du responsable sur le territoire d’un État membre, ce qui implique des obligations spécifiques en matière de protection des données.

Enfin, la CJUE a affirmé que les moteurs de recherche doivent supprimer des résultats de recherche des liens vers des pages contenant des informations personnelles, même si ces informations sont légalement publiées, si cela est demandé par la personne concernée.

Comment se déroule la procédure de déréférencement ?

La procédure de déréférencement commence par une demande de la personne concernée, qui doit être adressée au responsable du traitement des données.

Ce dernier est alors tenu d’examiner la demande et de déterminer si elle est justifiée.

Si le responsable ne répond pas ou refuse la demande, la personne peut saisir l’autorité judiciaire pour obtenir une vérification et éventuellement une injonction de déréférencement.

Il est important de noter que lors de cette procédure, un équilibre doit être trouvé entre le droit à la vie privée de l’individu et l’intérêt légitime des internautes à accéder à l’information.

Cette évaluation est déterminante pour garantir que les droits des personnes sont respectés tout en préservant l’accès à l’information.

Quel est le rôle de l’autorité judiciaire dans le contrôle des demandes de déréférencement ?

L’autorité judiciaire joue un rôle essentiel dans le contrôle des demandes de déréférencement.

Elle est chargée d’évaluer le bien-fondé de chaque demande et de procéder à une mise en balance des intérêts en présence.

Cela signifie qu’elle doit examiner à la fois les droits de la personne concernée et l’intérêt du public à accéder à l’information.

La juridiction ne peut pas ordonner une suppression automatique des résultats de recherche sans une évaluation concrète des circonstances.

Dans une affaire spécifique, la cour a annulé une injonction générale demandant la suppression de tous les liens associés à une personne, soulignant l’importance d’une approche nuancée et équilibrée dans ces décisions.

Ainsi, l’autorité judiciaire doit agir avec prudence pour éviter des atteintes disproportionnées aux droits fondamentaux.


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