L’Essentiel : Dans une vidéo YouTube, M. [B] [Y] a diffamé son avocat, M. [K] [I], en l’accusant d’être un « Franc-maçon corrompu ». La Cour de cassation a confirmé la condamnation de M. [Y] à 500 euros d’amende pour diffamation publique. Selon la loi du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle, l’auteur des propos peut être poursuivi sans que le directeur de publication soit impliqué. La cour a souligné que l’absence de fixation préalable des propos n’exclut pas la responsabilité de l’auteur, affirmant que M. [Y] était valablement poursuivi en tant qu’auteur principal. |
Traiter son avocat de Franc-maçon corrompu et affairiste sur Youtube expose à une condamnation pour diffamation publique (500 euros). Par ailleurs, à l’instar de la loi sur la presse, aucune disposition de la loi du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle ne subordonne la mise en cause de l’auteur des propos à la poursuite du directeur de la publication, à titre d’auteur principal, ou à celle, à quelque titre que ce soit, d’autres personnes pénalement responsables en application de ces textes.
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Q/R juridiques soulevées : Quelle est la conséquence de traiter un avocat de Franc-maçon corrompu sur Youtube ?Traiter son avocat de Franc-maçon corrompu et affairiste sur une plateforme comme YouTube peut entraîner des conséquences juridiques sérieuses. En effet, cela expose l’auteur des propos à une condamnation pour diffamation publique, qui peut se traduire par une amende de 500 euros. La diffamation est définie comme toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne. Dans ce cas précis, les propos tenus sur YouTube ont été jugés suffisamment graves pour justifier une action en justice. Il est important de noter que la diffamation peut également avoir des répercussions sur la réputation professionnelle de l’avocat visé, ce qui peut affecter sa carrière et ses relations avec ses clients.Quelles sont les dispositions légales concernant la diffamation dans le cadre de la communication audiovisuelle ?La loi du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle ne subordonne pas la mise en cause de l’auteur des propos à la poursuite du directeur de la publication. Cela signifie que l’auteur des propos diffamatoires peut être poursuivi directement, sans que le directeur de publication soit nécessairement impliqué. Cette loi établit une distinction entre les infractions commises par voie de communication électronique et celles prévues par la loi sur la presse. En cas de diffamation, l’auteur des propos est considéré comme l’auteur principal, même si la vidéo a été publiée sur une plateforme tierce comme YouTube. Ainsi, même si la vidéo a été mise en ligne par un tiers, l’auteur des propos reste responsable de ses déclarations. Cela souligne l’importance de la prudence dans la diffusion d’informations sur des plateformes publiques.Quels ont été les faits et la procédure dans l’affaire mentionnée ?Dans l’affaire en question, M. [B] [Y] a publié une vidéo sur YouTube le 17 août 2017, dans laquelle il a tenu des propos diffamatoires à l’encontre de son avocat, M. [K] [I]. Il a allégué que son avocat était un Franc-maçon corrompu et affairiste, et a insinué que ce dernier avait nui à ses intérêts lors de la vente d’une société. Suite à ces allégations, M. [I] a décidé de porter l’affaire devant le tribunal correctionnel. Le tribunal a condamné M. [Y] à une amende de 500 euros avec sursis pour diffamation publique. M. [Y] et M. [I] ont tous deux fait appel de cette décision, ce qui a conduit à un examen plus approfondi des circonstances entourant la diffusion des propos incriminés et des responsabilités légales des parties impliquées.Quelle a été la décision de la Cour de cassation dans cette affaire ?La Cour de cassation a rejeté le pourvoi de M. [Y], confirmant ainsi la décision du tribunal correctionnel. Elle a statué que M. [Y] avait été valablement poursuivi en tant qu’auteur principal des propos diffamatoires, même si la vidéo avait été publiée sur une chaîne YouTube. La Cour a précisé que l’absence de fixation préalable des propos à leur communication au public n’était pas un critère suffisant pour écarter la responsabilité de M. [Y]. En effet, la loi sur la communication audiovisuelle ne subordonne pas la mise en cause de l’auteur à la poursuite du directeur de publication. En conséquence, M. [Y] a été condamné à payer une somme de 2 500 euros à M. [I] au titre des intérêts civils, en plus de l’amende initiale. Cette décision souligne l’importance de la responsabilité individuelle dans le cadre de la diffusion d’informations sur des plateformes publiques. |
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