Tribunal judiciaire d’Orléans, 1 janvier 2025, RG n° 24/06313
Tribunal judiciaire d’Orléans, 1 janvier 2025, RG n° 24/06313

Type de juridiction : Tribunal judiciaire

Juridiction : Tribunal judiciaire d’Orléans

Thématique : Prolongation de la rétention administrative : enjeux de la procédure et respect des droits des étrangers.

Résumé

Contexte de la rétention administrative

Les pièces de la procédure ont été mises à la disposition de Monsieur [B] [H] et de son conseil. Ce dernier a été placé en rétention administrative le 2 décembre 2024, et cette mesure a été prolongée par une ordonnance du magistrat du siège du tribunal judiciaire le 7 décembre 2024. Les autorités préfectorales de l’Indre ont sollicité une nouvelle prolongation de cette rétention.

Motifs de la prolongation

Selon l’article L.742-4 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, le magistrat peut prolonger la rétention au-delà de trente jours dans certaines situations, notamment en cas d’impossibilité d’exécuter la décision d’éloignement. Dans ce cas, la Préfecture de l’Indre a relancé les autorités consulaires d’Algérie à plusieurs reprises, mais n’a pas encore reçu de réponse concernant la délivrance d’un laissez-passer.

État de santé de Monsieur [H] [B]

Le juge a constaté que l’état de santé de Monsieur [H] [B] n’était pas incompatible avec son maintien en centre de rétention. Il a été établi que l’intéressé ne souffrait d’aucune carence dans sa prise en charge médicale et qu’il avait accès à des soins réguliers. Ces éléments ont été jugés suffisants pour ne pas remettre en question sa rétention.

Décision de prolongation

En raison des circonstances évoquées, le juge a décidé d’accorder une prolongation de la rétention de Monsieur [H] [B] pour une période supplémentaire de trente jours, à compter du 1er janvier 2025. Cette décision a été rendue en audience publique et notifiée à l’intéressé, qui a également été informé de son droit de faire appel.

Possibilités d’assistance et d’évaluation

Monsieur [H] [B] a été rappelé de ses droits, notamment la possibilité de demander l’assistance d’un interprète, d’un médecin, ou d’un conseil. Il a également été invité à solliciter une évaluation de son état de vulnérabilité, conformément aux dispositions du CESEDA, afin d’adapter les conditions de sa rétention si nécessaire.

COUR D’APPEL
D’ORLEANS

TRIBUNAL JUDICIAIRE
D’ORLEANS

Rétention administrative

N° RG 24/06313 – N° Portalis DBYV-W-B7I-G7MQ
Minute N°25/00005

ORDONNANCE
statuant sur la seconde prolongation d’une mesure de rétention administrative

rendue le 01 Janvier 2025

Le 01 Janvier 2025

Devant Nous, Frédéric ALBAREDE, Juge au Tribunal judiciaire d’ORLEANS,

Assisté(e) de Florian ANDRIEUX, Greffier,

Etant en audience publique, au Palais de Justice,

Vu la requête motivée du représentant de PREFECTURE DE L’INDRE en date du 31 Décembre 2024, reçue le 31 Décembre 2024 à 14h11 au greffe du Tribunal,

Vu l’ordonnance du magistrat du siège du Tribunal judiciaire d’Orléans en date du ordonnant la prolongation du maintien en rétention administrative de l’intéressé.

Vu les avis donnés à Monsieur [B] [H], à PREFECTURE DE L’INDRE, au Procureur de la République, à Me Laure MOIROT, avocat choisi ou de permanence,

Vu notre note d’audience de ce jour,

COMPARAIT CE JOUR

Monsieur [B] [H]
né le 15 Mars 2001 à [Localité 1] (ALGÉRIE) (CHARENTE-MARITIME)
de nationalité Algérienne

Assisté de Me Laure MOIROT, avocat commis d’office, qui a pu consulter la procédure, ainsi que l’intéressé.

En présence de Madame [L] [J]
, interprète en langue arabe, inscrit sur la liste de la Cour d’appel d’Orléans.

En l’absence du Procureur de la République, avisé ;

Mentionnons que PREFECTURE DE L’INDRE, le Procureur de la République dudit tribunal, l’intéressé et son conseil ont été avisés, dès réception de la requête, de la date et l’heure de la présente audience par le greffier.

Mentionnons que les pièces de la procédure ont été mises à la disposition de l’intéressé et du conseil.

Vu les dispositions des articles L.741-1 et suivants du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile

Après avoir entendu :

Me Laure MOIROT en ses observations.

M. [B] [H] en ses explications.

Ordonnons la prolongation du maintien de Monsieur [H] [B] dans les locaux non pénitentiaires pour un délai maximum de TRENTE JOURS à compter du 1er janvier 2025.

PAR CES MOTIFS

Ordonnons la prolongation du maintien de Monsieur [B] [H] dans les locaux non pénitentiaires pour un délai maximum de TRENTE JOURS à compter du .

Notifions que la présente décision est susceptible d’être contestée par la voie de l’appel interjeté dans les 24 heures du prononcé de la présente ordonnance, devant le Premier Président de la Cour d’Appel d’ORLEANS ([Courriel 2]), et par requête motivée.

Rappelons à Monsieur [B] [H] que dès le début du maintien en rétention, il peut demander l’assistance d’un interprète, d’un médecin, d’un conseil et peut, s’il le désire, communiquer avec son consulat et avec une personne de son choix.

(Le cas échéant) Invitons Monsieur [B] [H] à former une demande d’examen de son état de vulnérabilité en application de l’article R.751-8 du CESEDA dont les dispositions sont les suivantes : “L’étranger placé en rétention administrative en application de l’article L. 751-9 peut, indépendamment de l’examen de son état de vulnérabilité par l’autorité administrative lors de son placement en rétention, faire l’objet, à sa demande, d’une évaluation de son état de vulnérabilité par l’Office français de l’immigration et de l’intégration dans le cadre de la convention prévue à l’article R. 744-19 et, en tant que de besoin, par un médecin de l’unité médicale du centre de rétention administrative.

A l’issue de cette évaluation, l’agent de l’office et le médecin qui en ont été chargés peuvent formuler des avis sur les éventuels besoins d’adaptation des conditions de rétention de l’étranger mentionné au premier alinéa ou sur son maintien en rétention lorsque ce dernier est incompatible avec son état de vulnérabilité.

Le responsable du centre de rétention ou son représentant détermine, le cas échant, les modalités particulières de maintien en rétention tenant compte de la situation de vulnérabilité de la personne et, en cas d’incompatibilité du maintien en rétention avec cet état, en avise l’autorité administrative compétente.

Le cas échéant, le médecin peut également formuler un avis sur la nécessité d’une prise en charge médicale durant le transfert vers l’Etat membre responsable de l’examen de la demande d’asile.”

Décision rendue en audience publique le 01 Janvier 2025 à

Le Greffier Le Juge

Reçu notification et copie de la présente ordonnance le 01 Janvier 2025 à ‘ORLEANS

L’INTERESSE L’AVOCAT L’INTERPRETE

REPRESENTANT de PREFECTURE DE L’INDRE

Copie de la présente décision est transmise par courriel au procureur de la République, au Tribunal Administratif d’Orléans, à la Préfecture dePREFECTURE DE L’INDRE et au CRA d’[Localité 3].

RECEPISSE DE LA DELIVRANCE D’UNE COPIE DE L’ORDONNANCE A L’INTERESSE
(à retourner au greffe de la chambre du contentieux des libertés)

Je soussigné(e), M. [B] [H] atteste :

– avoir reçu copie de l’ordonnance du juge judiciaire en date du 01 Janvier 2025 ;

– avoir été avisé(e), dans une langue que je comprends, de la possibilité de faire appel, devant le Premier président de la cour d’appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt-quatre heures de son prononcé, appel non suspensif ;

– avoir été informé(e), dans une langue que je comprends, que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel d’Orléans.

L’INTERESSE L’INTERPRETE
M. [B] [H] [L] [J]

 


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