Type de juridiction : Tribunal judiciaire
Juridiction : Tribunal judiciaire d’Orléans
Thématique : Prolongation de la rétention administrative : mise à disposition des pièces et observations des parties.
→ RésuméContexte de la procédureLes pièces de la procédure ont été mises à la disposition de l’intéressé et de son conseil, conformément aux articles L.741-1 et suivants du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile. La demande de prolongation de la rétention administrative a été présentée par le représentant de la Préfecture de la Loire-Atlantique, qui a également formulé des observations. Décisions prises par le jugeLe juge a ordonné la jonction de plusieurs procédures sous un numéro unique et a rejeté l’exception de nullité ainsi que le recours contre l’arrêté de placement en rétention administrative. Il a décidé de prolonger la rétention de Monsieur [B] [J] pour un maximum de vingt-six jours, tout en notifiant que cette décision pouvait être contestée par appel dans les 24 heures. Droits de l’intéresséMonsieur [B] [J] a été informé de ses droits, notamment la possibilité de demander l’assistance d’un interprète, d’un médecin, ou de communiquer avec son consulat. Il a également été invité à demander une évaluation de son état de vulnérabilité, ce qui pourrait influencer les conditions de sa rétention. Conséquences en cas de main levéeEn cas de main levée de la rétention, le juge pourrait constater l’illégalité ou l’irrégularité du placement en rétention et mettre fin à cette mesure. Le Procureur de la République aurait alors 24 heures pour s’opposer à cette décision. Assignation à résidence judiciaireSi la mesure de rétention était prolongée, le juge a également prévu la possibilité d’une assignation à résidence pour Monsieur [B] [J], avec des obligations de se présenter quotidiennement aux autorités compétentes. Le non-respect de ces obligations pourrait entraîner des sanctions pénales. Notification et recoursLa décision a été rendue en audience publique, et Monsieur [B] [J] a reçu notification de l’ordonnance, avec des informations sur la possibilité de faire appel. Une copie de la décision a été transmise aux autorités compétentes, y compris le procureur de la République et la préfecture. |
COUR D’APPEL
D’ORLEANS
TRIBUNAL JUDICIAIRE
D’ORLEANS
Rétention administrative
N° RG 25/00643 – N° Portalis DBYV-W-B7J-HATV
Minute N°25/00159
ORDONNANCE
statuant sur le contrôle de la régularité d’une décision de placement en rétention et sur la prolongation d’une mesure de rétention administrative
rendue le 01 Février 2025
Le 01 Février 2025
Devant Nous, Sarah GIUSTRANTI, Juge au Tribunal judiciaire d’ORLEANS,
Assisté(e) de Katia COURTOIS, Greffier,
Etant en audience publique, au Palais de Justice,
Vu l’Arrêté de la 44 – PREFECTURE DE LA LOIRE-ATLANTIQUE en date du 27 janvier 2025, ayant prononcé l’obligation de quitter le Territoire
Vu l’Arrêté de la 44 – PREFECTURE DE LA LOIRE-ATLANTIQUE en date du 31 décembre 2024, notifié à Monsieur [B] [J] le XXXXX à XXXXX ayant prononcé son placement en rétention administrative
Vu la requête introduite par M. [B] [J] à l’encontre de l’arrêté de placement en rétention administrative reçu le 28 janvier 2025 à 14 heures 12
Vu la requête motivée du représentant de 44 – PREFECTURE DE LA LOIRE-ATLANTIQUE en date du 30 Janvier 2025, reçue le 30 Janvier 2025 à 17 heures 14
COMPARAIT CE JOUR (Le cas échéant par le biais de la VISIO CONFERENCE avec le centre de rétention administrative d’[Localité 3]) :
Monsieur [B] [J]
né le 06 Juin 1989 à [Localité 2] (TUNISIE)
de nationalité Tunisienne
Assisté de , avocat commis d’office, qui a pu consulter la procédure, ainsi que l’intéressé.
En l’absence de 44 – PREFECTURE DE LA LOIRE-ATLANTIQUE, dûment convoqué.
En présence de , interprète en langue arabe, inscrit sur la liste de la Cour d’appel d’Orléans.
En l’absence du Procureur de la République, avisé ;
Mentionnons que 44 – PREFECTURE DE LA LOIRE-ATLANTIQUE, le Procureur de la République dudit tribunal, l’intéressé et son conseil ont été avisés, dès réception de la requête, de la date et l’heure de la présente audience par le greffier.
Mentionnons que les pièces de la procédure ont été mises à la disposition de l’intéressé et du conseil.
Vu les dispositions des articles L.741-1 et suivants du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile
Après avoir entendu :
Le représentant de 44 – PREFECTURE DE LA LOIRE-ATLANTIQUE en sa demande de prolongation de la rétention administrative,
en ses observations.
M. [B] [J] en ses explications.
PAR CES MOTIFS
EN CAS DE PROLONGATION
Ordonnons la jonction de la procédure suivie sous le numéro …. avec la procédure suivie sous le …. et disons que la procédure sera suivie sous le seul numéro de N° RG 25/00643 – N° Portalis DBYV-W-B7J-HATV ;
Rejetons l’exception de nullité soulevée ;
Rejetons le recours formé à l’encontre de l’Arrêté de placement en rétention administrative
Ordonnons la prolongation du maintien de Monsieur [B] [J] dans les locaux non pénitentiaires pour un délai maximum de VINGT SIX JOURS à compter du XXXXX.
Notifions que la présente décision est susceptible d’être contestée par la voie de l’appel interjeté dans les 24 heures du prononcé de la présente ordonnance, devant le Premier Président de la Cour d’Appel d’ORLEANS ([Courriel 1]), et par requête motivée.
Rappelons à Monsieur [B] [J] que dès le début du maintien en rétention, il peut demander l’assistance d’un interprète, d’un médecin, d’un conseil et peut, s’il le désire, communiquer avec son consulat et avec une personne de son choix.
(Le cas échéant) Invitons Monsieur [B] [J] à former une demande d’examen de son état de vulnérabilité en application de l’article R.751-8 du CESEDA dont les dispositions sont les suivantes : “L’étranger placé en rétention administrative en application de l’article L. 751-9 peut, indépendamment de l’examen de son état de vulnérabilité par l’autorité administrative lors de son placement en rétention, faire l’objet, à sa demande, d’une évaluation de son état de vulnérabilité par l’Office français de l’immigration et de l’intégration dans le cadre de la convention prévue à l’article R. 744-19 et, en tant que de besoin, par un médecin de l’unité médicale du centre de rétention administrative.
A l’issue de cette évaluation, l’agent de l’office et le médecin qui en ont été chargés peuvent formuler des avis sur les éventuels besoins d’adaptation des conditions de rétention de l’étranger mentionné au premier alinéa ou sur son maintien en rétention lorsque ce dernier est incompatible avec son état de vulnérabilité.
Le responsable du centre de rétention ou son représentant détermine, le cas échant, les modalités particulières de maintien en rétention tenant compte de la situation de vulnérabilité de la personne et, en cas d’incompatibilité du maintien en rétention avec cet état, en avise l’autorité administrative compétente.
Le cas échéant, le médecin peut également formuler un avis sur la nécessité d’une prise en charge médicale durant le transfert vers l’Etat membre responsable de l’examen de la demande d’asile.”
EN CAS DE MAIN LEVEE
Ordonnons la jonction de la procédure suivie sous le numéro …. avec la procédure suivie sous le …. et disons que la procédure sera suivie sous le seul numéro de N° RG 25/00643 – N° Portalis DBYV-W-B7J-HATV ;
Constatons l’illégalité du placement en rétention ;
OU
Constatons l’irrégularité du placement en rétention
Mettons fin à la rétention administrative de Monsieur [B] [J]
OU
Disons n’y avoir lieu à prolongation de la rétention administrative de Monsieur [B] [J]
Disons que le Procureur de la République a la possibilité dans un délai de 24 heures à partir de la notification de la présente ordonnance de s’y opposer et d’en suspendre les effets.
Notifions que la présente décision est susceptible d’être contestée par la voie de l’appel interjeté dans les 24 heures du prononcé de la présente ordonnance, devant le Premier Président de la Cour d’Appel d’ORLEANS ([Courriel 1]).
Rappelons à l’intéressé son obligation de quitter le territoire national.
EN CAS D’ASSIGNATION A RESIDENCE JUDICIAIRE
Ordonnons la jonction de la procédure suivie sous le numéro …. avec la procédure suivie sous le …. et disons que la procédure sera suivie sous le seul numéro de N° RG 25/00643 – N° Portalis DBYV-W-B7J-HATV ;
Déclarons la requête afin de prolongation de la mesure de rétention de Monsieur [B] [J] recevable;
Ordonnons la jonction de la procédure suivie sous le numéro …. avec la procédure suivie sous le …. et disons que la procédure sera suivie sous le seul numéro de N° RG 25/00643 – N° Portalis DBYV-W-B7J-HATV ;
Rejetons les exceptions de nullité soulevées ;
Rejetons le recours formé par Monsieur [B] [J] à l’encontre de l’arrêté de placement en rétention administrative ;
Rejetons la requête de 44 – PREFECTURE DE LA LOIRE-ATLANTIQUE afin de prolongation de la mesure de rétention de Monsieur [B] [J] ;
Mettons fin à la rétention administrative de Monsieur [B] [J] ;
Ordonnons l’assignation à résidence de Monsieur [B] [J] à l’adresse suivante :
[B] [J]
Disons que pendant la durée de l’assignation, Monsieur [B] [J] sera astreinte à résider dans le lieu fixé par le juge des libertés et de la détention et devra se présenter quotidiennement au service de police ou aux unités de gendarmerie territorialement compétents au regard du lieu d’assignation en vue de l’exécution de la mesure d’éloignement ;
Rappelons que le non-respect des prescriptions liées à l’assignation à résidence est passible, dans les conditions prévues au premier alinéa de l’article L. 824-4 du CESEDA, d’une peine d’emprisonnement de trois ans ;
Rappelons que l’intéressé a l’obligation de quitter le territoire français en application de l’article L.742-10 du CESEDA ;
Notifions que la présente décision est susceptible d’être contestée par la voie de l’appel interjeté dans les 24 heures du prononcé de la présente ordonnance, devant le Premier Président de la Cour d’Appel d’ORLEANS ([Courriel 1]), et par requête motivée.
Décision rendue en audience publique le 01 Février 2025 à
Le Greffier Le Juge
Reçu notification et copie de la présente ordonnance le 01 Février 2025 à ‘ORLEANS
L’INTERESSE L’AVOCAT L’INTERPRETE
REPRESENTANT de 44 – PREFECTURE DE LA LOIRE-ATLANTIQUE
Copie de la présente décision est transmise par courriel au procureur de la République, au Tribunal Administratif d’Orléans, à la Préfecture de44 – PREFECTURE DE LA LOIRE-ATLANTIQUE et au CRA d’[Localité 3].
RECEPISSE DE LA DELIVRANCE D’UNE COPIE DE L’ORDONNANCE A L’INTERESSE
(à retourner au greffe de la chambre du contentieux des libertés)
Je soussigné(e), M. [B] [J] atteste :
– avoir reçu copie de l’ordonnance du juge judiciaire en date du 01 Février 2025 ;
– avoir été avisé(e), dans une langue que je comprends, de la possibilité de faire appel, devant le Premier président de la cour d’appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt-quatre heures de son prononcé, appel non suspensif ;
– avoir été informé(e), dans une langue que je comprends, que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel d’Orléans.
L’INTERESSE L’INTERPRETE
M. [B] [J]
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