Tribunal judiciaire de Paris, 8 janvier 2025, RG n° 24/56812
Tribunal judiciaire de Paris, 8 janvier 2025, RG n° 24/56812
Contexte de l’affaire

La Ville de [Localité 4] a engagé une procédure judiciaire contre Madame [O] [S] pour non-respect des réglementations relatives à la location de meublés de tourisme. L’assignation en référé a été délivrée le 30 septembre 2024, et la Ville a demandé des amendes pour dépassement du nombre de nuitées autorisées et pour transmission tardive des relevés de location.

Demandes de la Ville

La Ville de [Localité 4] a sollicité la condamnation de Madame [S] à verser trois amendes civiles de 10 000 euros chacune pour avoir dépassé le seuil de 120 nuitées de location en 2022 et 2023, ainsi qu’une amende pour non-transmission des données de location dans le délai imparti. De plus, elle a demandé 2 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile.

Réponse de la défenderesse

Madame [S] a demandé à être déboutée de toutes les demandes d’amende, et à titre subsidiaire, a proposé de réduire le montant des amendes à 1 euro. Elle a également contesté la demande de la Ville au titre de l’article 700 et a demandé que les dépens soient à la charge de la Ville.

Délibération et audience

Lors de l’audience du 27 novembre 2024, les parties ont présenté leurs arguments. L’affaire a été mise en délibéré pour décision le 8 janvier 2025, avec un renvoi aux dernières écritures et observations des parties.

Réglementation applicable

L’article L.324-1-1 du code du tourisme impose une déclaration préalable pour la location de meublés de tourisme et limite le nombre de nuitées à 120 par an pour les résidences principales. Des amendes peuvent être infligées en cas de non-respect de ces obligations.

Constatations du tribunal

Le tribunal a constaté que Madame [S] avait loué son appartement 247 nuitées en 2022 et 275 nuitées en 2023, dépassant ainsi les limites légales. Bien que la défenderesse ait affirmé que la location était sous le régime de la chambre d’hôte, le tribunal a jugé que cette qualification n’était pas justifiée.

Sanctions imposées

Madame [S] a été condamnée à payer une amende de 3 000 euros pour chaque année de dépassement (2022 et 2023) et 300 euros pour la transmission tardive des relevés de nuitées. En outre, elle a été condamnée à verser 1 500 euros à la Ville au titre de l’article 700 du code de procédure civile.

Conclusion du jugement

Le tribunal a statué en faveur de la Ville de [Localité 4], confirmant les amendes et les frais demandés, et a ordonné le paiement des sommes dues par Madame [S] pour non-respect des réglementations en matière de location de meublés de tourisme.

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