Type de juridiction : Tribunal judiciaire
Juridiction : Tribunal judiciaire de Nîmes
Thématique : Sursis à statuer en attente d’une décision d’appel sur un bail commercial.
→ RésuméExposé du litigeLa SCI Pyramides a signé un bail commercial avec la SAS Vinsan le 3 avril 2018 pour un immeuble à Remoulins, destiné à une activité de restauration et d’hôtellerie. Le 10 août 2018, la SCI Pyramides a délivré un commandement de payer à la SAS Vinsan, visant la clause résolutoire. Par la suite, la SCI Pyramides a été placée en redressement judiciaire, puis en liquidation judiciaire, avec des jugements rendus les 7 juillet et 5 octobre 2023. Décisions du tribunal judiciaireLe tribunal judiciaire de Nîmes a rendu un jugement le 18 juillet 2023, annulant le commandement de payer du 10 août 2018, rejetant les demandes de paiement et d’expulsion de la SCI Pyramides, et condamnant cette dernière à réaliser des travaux sous astreinte. La SCI Pyramides a interjeté appel de cette décision, qui est actuellement pendante devant la cour d’appel de Nîmes. Assignation par le liquidateurLe 5 décembre 2023, la SELARL BRMJ, en tant que liquidateur de la SCI Pyramides, a assigné la SAS Vinsan devant le tribunal judiciaire de Nîmes. Les demandes incluent la résolution du bail commercial, l’expulsion de la société Vinsan, le paiement d’une somme de 347.600 euros, une indemnité d’occupation mensuelle de 4.800 euros, ainsi qu’une somme de 3.000 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile. Demandes de la SAS VinsanDans ses écritures notifiées le 11 septembre 2024, la SAS Vinsan a demandé un sursis en attendant l’arrêt de la cour d’appel concernant le jugement du 18 juillet 2023. Elle a également sollicité le renvoi des demandes déjà formées devant le tribunal de céans et demandé des frais au titre de l’article 700 du Code de procédure civile. Conclusions du liquidateur judiciaireLe 16 décembre 2024, la SELARL Bleu Sud, en tant que liquidateur judiciaire de la SCI Pyramides, a demandé la constatation de son intervention, un sursis à statuer, le déboutement de la SAS Vinsan de toutes ses demandes, et la réservation des dépens en attente de la décision au fond. Audience et décisionL’affaire a été retenue pour audience le 19 décembre 2024, avec une décision mise en délibéré au 16 janvier 2025. Le juge a reçu l’intervention de la SELARL Bleu Sud, ordonné un sursis à statuer en attendant l’arrêt de la cour d’appel, rejeté la demande de renvoi des demandes de la SAS Vinsan, et également rejeté la demande d’application de l’article 700 du Code de procédure civile. |
Copie ❑ exécutoire
❑ certifiée conforme
délivrée à Maître Stéphane GOUIN de la SCP LOBIER & ASSOCIES
Maître Lola JULIE de la SARL SALVIGNOL & ASSOCIES
ORDONNANCE DU : 16 Janvier 2025
DOSSIER ° : N° RG 23/05773 – N° Portalis DBX2-W-B7H-KHWZ
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NIMES
1ère Chambre Civile
ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT
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S.E.L.A.R.L. BRMJ,
représentée par Maître [S] [C], pris en sa qualité de Liquidateur Judiciaire de la SCI PYRAMIDES, désignée à cette fonction par jugement du Tribunal Judiciaire de NIMES du 05 octobre 2023, dont le siège social est sis [Adresse 3]
représentée par la SCP LOBIER & ASSOCIES, avocats au barreau de NIMES, avocats plaidant
S.E.L.A.R.L. BLEU SUD
Société d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée représentée par Maître [K] [W], au capital de 2 000 €, immatriculée au RCS de MONTPELLIER sous le n° 924 914 211 dont le siège est sis [Adresse 2] et ayant son établissement secondaire [Adresse 3], prise en sa qualité de Liquidateur Judiciaire de la SCI PYRAMIDES suivant ordonnance du Président du Tribunal Judiciaire de Nîmes du 24 juillet 2024, laquelle avait été précédemment désignée aux fonctions de liquidateur judiciaire par jugement du Tribunal Judiciaire de NÎMES du 5 octobre 2023., dont le siège social est sis [Adresse 2]
INTERVENANTE VOLONTAIRE
représentée par la SCP LOBIER & ASSOCIES, avocats au barreau de NIMES, avocats plaidant
à :
S.A.S. VINSAN,
Immatriculée au RCS de NIMES sous le n°840 137 509, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, dont le siège social est sis [Adresse 1]
représentée par la SARL SALVIGNOL & ASSOCIES, avocats au barreau de NIMES, avocats postulant, et par Me Jean-Baptiste ROYER, avocat au barreau de MONTPELLIER, avocat plaidant.
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Nous, Nina MILESI, Vice-Présidente, agissant comme juge de la mise en état, assistée de Aurélie VIALLE, greffière,
Après débats à l’audience du 19 décembre 2024 avons rendu l’ordonnance suivante :
EXPOSE DU LITIGE
Par acte sous seing privé en date du 03 avril 2018, la SCI Pyramides a consenti à la SAS Vinsan un bail commercial sur un immeuble situé à Remoulins pour y exercer une activité de restauration et d’hôtellerie.
Le 10 août 2018, la SCI PYRAMIDES a fait délivrer à la SAS VINSAN un commandement de payer visant la clause résolutoire.
La SCI Pyramides a été placée en redressement puis en liquidation judiciaire aux termes de jugements du tribunal judiciaire des 7 juillet 2023 et 5 octobre 2023.
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Par jugement du 18 juillet 2023, le tribunal judiciaire de Nîmes a notamment :
– annulé le commandement de payer du 10 août 2018,
– rejeté les demandes en paiement et d’expulsion formulée par la SCI Pyramides,
– condamné la SCI Pyramides à réaliser les travaux de reprise décrits par l’expert judiciaire [I] et ce sous astreinte.
La SCI Pyramides a interjeté appel à l’encontre de cette décision. Cet appel est actuellement pendant devant la cour d’appel de Nîmes.
***
Par acte en date du 05 décembre 2023, la SELARL BRMJ, agissant en qualité de liquidateur de la SCI Pyramides, a assigné la SAS Vinsan devant le tribunal judiciaire de Nîmes afin de :
– prononcer la résolution, au jour de la délivrance de l’assignation, du droit au bail et du matériel d’exploitation entraînant celle du bail commercial consenti à la société Vinsan.
– ordonner l’expulsion de la société Vinsan et de tous occupants et biens de son chef de l’immeuble susvisé, au besoin avec le concours de la force publique et d’un serrurier.
– condamner la société Vinsan à lui payer la somme de 347.600 euros avec intérêts au taux légal à compter de la délivrance de l’assignation jusqu’à parfait paiement.
– fixer l’indemnité d’occupation mensuelle à la somme de 4.800 euros et condamner la société VINSAN à lui payer ladite somme jusqu’à libération de l’immeuble susvisé pour chaque mois d’occupation postérieur à la date de la délivrance de l’assignation.
– condamner la société Vinsan à lui payer la somme de 3.000 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile, ainsi qu’aux entiers dépens.
Aux termes de ses écritures notifiées le 11 septembre 2024, la SAS Vinsan demande au juge de la mise en état de :
– ordonner un sursis dans l’attente de l’arrêt à intervenir de la cour d’appel contre le jugement rendu par le tribunal judiciaire de céans le 18 juillet 2023 ;
– renvoyer devant la cour d’appel de Nîmes les demandes déjà formées devant le tribunal de céans par assignation du 10 août 2021.
– condamner la société BRMJ à lui payer la somme de 1.500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, ainsi qu’à supporter les entiers frais et dépens.
Aux termes de ses conclusions notifiées le 16 décembre 2024, la SELARL Bleu Sud prise en sa qualité de liquidateur judiciaire de la SCI PYRAMIDES demande au juge de la mise en état de :
– constater l’intervention volontaire de la SELARL Bleu Sud, prise en sa qualité de liquidateur judiciaire de la SCI Pyramide en remplacement de la SELARL BRMJ.
– ordonner un sursis à statuer dans l’attente de l’arrêt à intervenir de la 4ème chambre commerciale de la cour d’appel de Nîmes dans la procédure portant le n°RG24/229.
– débouter la SAS Vinsan de toutes ses demandes.
– réserver les dépens dans l’attente de la décision au fond.
Pour un exposé complet des moyens des parties, il y a lieu en vertu de l’article 455 du code de procédure civile de se reporter à leurs dernières écritures.
L’affaire a été retenue à l’audience du 19 décembre 2024. La décision a été mise en délibéré au 16 janvier 2025 par mise à disposition au greffe.
PAR CES MOTIFS
Le juge de la mise en état statuant publiquement, contradictoirement, susceptible d’appel dans les conditions de l’article 380 du code de procédure civile :
Reçoit l’intervention volontaire de la SELARL Bleu Sud ;
Ordonne le sursis à statuer dans la présente affaire dans l’attente de l’arrêt de la de la cour d’appel de Nîmes, enregistrée sous le numéro RG 24/229, à la suite à la suite de l’appel contre le jugement rendu par le tribunal judiciaire de Nîmes en date du 18 juillet 2023 ;
Rejette la demande de renvoi devant la cour d’appel des demandes déjà formées devant le tribunal judiciaire par assignation du 10 août 2021 ;
Rejette la demande formée en application de l’article 700 du code de procédure civile ;
Dit que le cours de l’instance reprendra à l’initiative de la partie la plus diligente, une fois la levée de la cause du sursis à statuer.
La présente ordonnance a été signée par Nina MILESI, Vice-Présidente, et par Aurélie VIALLE, greffière présente lors de la mise à disposition.
Le greffier, Le juge de la mise en état,
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