Tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer, 25 janvier 2025, RG n° 25/00347
Tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer, 25 janvier 2025, RG n° 25/00347

Type de juridiction : Tribunal judiciaire

Juridiction : Tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer

Thématique : Prolongation de la rétention administrative en raison d’obstruction à l’éloignement

Résumé

Contexte Juridique

Dans le cadre de l’application de l’article R. 213-12-2 du code de l’organisation judiciaire, une procédure a été engagée concernant un étranger de nationalité tunisienne, désigné ici comme un intéressé. Ce dernier a fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français, ainsi que d’un placement en rétention administrative.

Obligations et Décisions Administratives

L’intéressé a reçu une obligation de quitter le territoire français, notifiée par le préfet de Seine-Saint-Denis, ainsi qu’un arrêté de placement en rétention administrative émis par le préfet de l’Oise. Ces décisions ont été prises en raison de la situation administrative de l’intéressé, qui a été placé en rétention pour une durée initiale de quatre jours.

Prolongation de la Rétention Administrative

Suite à une requête du préfet de l’Oise, une demande de prolongation de la rétention a été formulée, justifiée par la nécessité de maintenir l’intéressé au-delà de la période initiale. Cette demande a été accompagnée d’une ordonnance de prolongation, portant la durée de rétention à un total de quarante jours.

Droits de l’Intéressé

L’intéressé, assisté par un avocat commis d’office, a été informé de ses droits durant la rétention. Il a exprimé le souhait d’être assisté d’un avocat et a finalement accepté de donner ses empreintes, après plusieurs refus.

Conditions de Prolongation

Les conditions pour prolonger la rétention sont strictes, et le juge a été saisi pour évaluer la situation. Selon la législation, la prolongation peut être accordée si l’intéressé a fait obstruction à l’exécution de la décision d’éloignement ou si d’autres circonstances justifient cette prolongation.

Décision du Juge

Le juge a constaté que l’intéressé ne présentait pas de garanties suffisantes pour l’exécution de la mesure de reconduite à la frontière. En raison de ses refus répétés de se soumettre à la prise d’empreintes, le juge a décidé d’accorder la prorogation de la rétention administrative pour une durée maximale de quinze jours.

Notification et Appel

La décision a été notifiée à l’intéressé, qui a été informé de son droit de faire appel de cette ordonnance dans les vingt-quatre heures. Les modalités de l’appel ont été clairement expliquées, incluant les moyens de transmission de la déclaration d’appel.

Conclusion

La décision de prolongation de la rétention administrative a été rendue, permettant à l’autorité administrative de maintenir l’intéressé en rétention pour une période supplémentaire, tout en respectant les droits et les procédures légales en vigueur.

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Au nom du Peuple Français

TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOULOGNE SUR MER

ORDONNANCE STATUANT SUR UNE DEMANDE DE PROLONGATION DE RETENTION

MINUTE: 25/130
Appel des causes le 25 Janvier 2025 à 10h00 en visioconférence
Divétrangers
N° étrN° RG 25/00347 – N° Portalis DBZ3-W-B7J-76DJM

Nous, Madame BOULANGER Marie, Vice-Présidente au Tribunal judiciaire de BOULOGNE SUR MER, juge chargé du contrôle des mesures restrictives et privatives de libertés en droit des étrangers, assistée de Madame Mathilde BLERVAQUE, Greffier, statuant en application des articles L.742-1, L.743-4, L.743-6 à L.743-8, L. 743-20 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile;

Vu l’article R. 213-12-2 du code de l’organisation judiciaire ;

En présence de [C] [U], interprète en langue arabe ;

Vu le Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile notamment en ses articles L. 741-1 et suivants ;

Monsieur [O] [L]
de nationalité Tunisienne
né le 03 Mars 1996 à SOUSSE (TUNISIE), a fait l’objet :

– d’une obligation de quitter le territoire français sans délai de départ volontaire, fixant le pays de destination de la reconduite, lui faisant interdiction de retour sur le territoire français prononcée le16 août 2024 par M. PREFET DE SEINE SAINT DENIS, qui lui a été notifié le 16 août 2024
– d’un arrêté ordonnant son placement en rétention administrative pour une durée de quatre jours, prononcée le 26 novembre 2024 par M. PREFET DE L’OISE , qui lui a été notifié le 25 novembre 2024 à 14h25 .

Par requête du 24 Janvier 2025, arrivée par courrier électronique à 10h04 M. PREFET DE L’OISE invoquant devoir maintenir l’intéressé au-delà de QUATRE JOURS, prolongé par un délai de VINGT-SIX JOURS selon l’ordonnance du 1er décembre 2024, prolongé par un délai de TRENTE JOURS selon l’ordonnance du 26 décembre 2024, demande l’autorisation de prolonger ce délai pour une durée de QUINZE JOURS maximum.

En application des articles L.743-9 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile il a été rappelé à l’intéressé, assisté de Me Emmanuelle OSMONT, avocat au Barreau de BOULOGNE-SUR-MER et commis d’office, les droits qui lui sont reconnus pendant la rétention et a été informé des possibilités et des délais de recours contre toutes les décisions le concernant ; qu’il a été entendu en ses observations

L’intéressé déclare : Je souhaite être assisté d’un avocat.
Oui j’ai refusé plusieurs fois et ensuite accepté me 17 janvier 2025 de donner mes empreintes.

Me Emmanuelle OSMONT entendu en ses observations ;
Les conditions pour prolonger une troisième fois sont restrictives. On n’a pas les dates. Je considère qu’il n’y a pas eu obstructions dans les 15 jours. Je vous laisse apprécier.

PAR CES MOTIFS

Autorisons l’autorité administrative à retenir Monsieur [O] [L] dans les locaux ne relevant pas de l’Administration pénitentiaire pour une prolongation de rétention administrative d’une durée maximale de QUINZE JOURS à compter du 25 janvier 2025

NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance par mail au CRA pour remise à l’intéressé qui, en émargeant ci-après, atteste avoir reçu copie et avisons l’intéressé de la possibilité de faire appel, devant le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt quatre heures de son prononcé ; l’informons que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par mail via la boîte structurelle : libertes.ca-douai@justice.fr ) au greffe de la Cour d’Appel de DOUAI (numéro de FAX du greffe de la Cour d’Appel: 03.27.93.28.01.) ; lui indiquons que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué.

L’avocat, Le Greffier, Le Juge,

décision rendue à 10h33
Ordonnance transmise ce jour à M. PREFET DE L’OISE
Ordonnance transmise au Tribunal administratif de LILLE
N° étrN° RG 25/00347 – N° Portalis DBZ3-W-B7J-76DJM
En cas de remise en liberté : Ordonnance notifiée à Monsieur le procureur de la République à

Décision notifiée à …h…

L’intéressé, L’interprète,

 


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Chat Icon