Le 9 janvier 2025, l’autorité administrative a décidé de placer Monsieur [T] [S] en rétention. Contestant cette décision, son conseil a saisi le tribunal judiciaire de Lille le 11 janvier, arguant qu’il pouvait bénéficier d’une assignation à résidence. Monsieur [S], arrivé en France à 15 ans, poursuivait des études en Bac Pro électricité. L’administration a rétorqué qu’il ne disposait d’aucune garantie de représentation. Le tribunal a jugé que l’administration n’avait pas commis d’erreur, considérant que Monsieur [S] était sans domicile fixe et que ses études pouvaient se poursuivre dans son pays d’origine. La prolongation de la rétention a été ordonnée.. Consulter la source documentaire.
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Sur la contestation de la décision de placement en rétention (art L741-10 du CESEDA)La contestation de la décision de placement en rétention administrative de Monsieur [T] [S] repose sur l’article L741-10 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA). Cet article stipule que : “L’autorité administrative peut placer en rétention, pour une durée de quarante-huit heures, l’étranger qui se trouve dans l’un des cas prévus à l’article L. 731-1 lorsqu’il ne présente pas de garanties de représentation effectives propres à prévenir un risque de soustraction à l’exécution de la décision d’éloignement et qu’aucune autre mesure n’apparaît suffisante à garantir efficacement l’exécution effective de cette décision.” Dans le cas présent, l’administration a estimé que Monsieur [S] ne disposait d’aucune garantie de représentation, car il a déclaré être sans domicile fixe et n’a pas pu fournir d’adresse précise lors de son audition. L’administration a donc jugé que les éléments fournis par Monsieur [S] n’étaient pas suffisants pour justifier une assignation à résidence, notamment en raison de l’absence de preuves tangibles de son hébergement. Ainsi, l’erreur d’appréciation soulevée par le conseil de Monsieur [S] est rejetée, car l’administration a agi en tenant compte des informations disponibles au moment de la décision. Sur la requête en prolongation de la rétention (art L742-1 du CESEDA)La prolongation de la rétention administrative de Monsieur [T] [S] est régie par l’article L742-1 du CESEDA, qui précise que : “Le juge des libertés et de la détention peut ordonner l’assignation à résidence de l’étranger lorsque celui-ci dispose de garanties de représentation effectives.” Dans cette affaire, le conseil de Monsieur [S] a soutenu que son client devait être astreint à résidence en raison de son adresse et de sa formation. Cependant, l’administration a contesté cette demande, arguant que l’adresse fournie par Monsieur [S] n’était pas suffisante pour établir la réalité de son hébergement. De plus, il a été noté que Monsieur [S] s’était déjà soustrait à plusieurs mesures d’éloignement, ce qui renforce l’argument de l’administration selon lequel l’assignation à résidence ne peut être justifiée sans garanties de représentation effectives. Ainsi, la prolongation de la rétention est jugée nécessaire, car Monsieur [S] ne dispose pas des garanties requises pour éviter un risque de soustraction à l’exécution de la décision d’éloignement. En conséquence, la requête de l’administration pour prolonger la rétention de Monsieur [S] est acceptée pour une durée de vingt-six jours. |
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