L’Essentiel : Un journaliste de France Télévisions a intenté une action en justice pour manquement à l’obligation de sécurité après avoir subi un accident de travail. Bien que l’employeur ait connaissance des restrictions médicales imposées au reporter, il l’a envoyé couvrir un événement nécessitant de courir, ce qui contrevenait aux conditions de reprise. La juridiction a statué que le reporter avait le droit de refuser cette mission risquée. Toutefois, la demande de reconnaissance d’une faute inexcusable a été rejetée, car il n’était pas prouvé que l’employeur savait que le reportage impliquait une activité à risque.
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Producteur ou diffuseurs : attention à mettre en place toutes les mesures de sécurité concernant les reporteurs d’images en déplacement. La connaissance de l’avis de la médecine du travail sur chaque salarié s’impose en cas d’accidents antérieurs. En tout état de cause, le salarié est en droit de refuser de participer à un reportage présentant un risque pour sa santé. Affaire France TélévisionsUn journaliste reporteur d’images a tenté de faire condamner Obligation de sécurité de l’employeurEn vertu du contrat de travail le liant à son salarié, Il est indifférent que la faute inexcusable commise par Notion de faute inexcusable de l’employeurEn l’espèce, le reporter, après avoir subi une opération du L’employeur connaissait ces conditions et avait envoyé le Droit de refus du reporterPour exonérer France Télévisions de sa responsabilité, la Ce dernier ne démontrait pas s’être trouvé dans l’obligation d’effectuer ce reportage malgré les interdictions posées par le médecin du travail. En conséquence, dans la mesure où il n’était pas établi que l’employeur avait connaissance du fait que le reportage portait sur une compétition de marche nordique, la demande de reconnaissance d’une faute inexcusable a été rejetée (la conscience du danger n’était pas démontrée). Télécharger la décision |
Q/R juridiques soulevées :
Quelles sont les obligations de sécurité de l’employeur envers ses salariés ?L’employeur a une obligation de sécurité de résultat envers ses salariés, ce qui signifie qu’il doit prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer leur sécurité au travail. Cette obligation est inscrite dans le contrat de travail et est renforcée par l’article L. 452-1 du code de sécurité sociale. Un manquement à cette obligation peut être considéré comme une faute inexcusable si l’employeur avait connaissance du danger auquel le salarié était exposé et n’a pas pris les mesures adéquates pour le protéger. A noter que la responsabilité de l’employeur peut être engagée même si d’autres facteurs ont contribué à l’accident. Quel est le cas spécifique du journaliste de France Télévisions ?Le journaliste reporteur d’images a tenté de faire condamner France Télévisions pour manquement à son obligation de sécurité après avoir subi un accident reconnu comme un accident du travail. Il a été attribué un taux d’incapacité permanente partielle de 10 %. Il a saisi le tribunal des affaires de sécurité sociale pour obtenir la reconnaissance d’une faute inexcusable de son employeur, ce qui lui permettrait d’obtenir une majoration de sa rente. Ce cas soulève des questions sur la responsabilité de l’employeur en matière de sécurité au travail. Quelles étaient les conditions de travail imposées par le médecin du travail ?Après une opération du genou, le reporter avait reçu des instructions claires de la part du médecin du travail. Ces instructions comprenaient l’interdiction de conduire ou de faire des trajets en moto, ainsi que des restrictions sur le type de tournage autorisé. Il était spécifiquement mentionné qu’il ne devait pas courir lors des tournages. Cependant, l’employeur a envoyé le reporter couvrir un événement qui, en réalité, nécessitait de courir, ce qui a conduit à l’accident. Le reporter avait-il le droit de refuser de participer au reportage ?Oui, le reporter avait le droit de refuser d’accomplir sa mission qui l’obligeait à courir. La juridiction a reconnu que le reporter était en droit de ne pas participer à un reportage qui présentait un risque pour sa santé, en raison des restrictions imposées par le médecin du travail. Cependant, il n’a pas démontré qu’il était contraint d’effectuer ce reportage malgré les interdictions. La demande de reconnaissance d’une faute inexcusable a été rejetée, car il n’était pas prouvé que l’employeur avait connaissance du fait que le reportage portait sur une compétition de marche nordique. Quelles conclusions peut-on tirer de cette affaire ?Cette affaire met en lumière l’importance de la communication entre l’employeur et le salarié concernant les conditions de travail et les risques associés. Elle souligne également la nécessité pour les employeurs de respecter les recommandations des médecins du travail. En cas de manquement à ces obligations, la responsabilité de l’employeur peut être engagée, mais il est déterminant que le salarié puisse prouver que l’employeur avait connaissance du danger. Cela démontre l’importance de la documentation et de la transparence dans les relations de travail. |
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