Rémunération des humoristes : le contrôle URSSAF – Questions / Réponses juridiques.

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Rémunération des humoristes : le contrôle URSSAF – Questions / Réponses juridiques.

L’URSSAF a réintégré dans l’assiette des cotisations les avances sur redevances versées à un humoriste, les considérant comme un salaire. Cependant, la Cour de cassation a censuré cette position, affirmant que la rémunération d’un artiste pour l’exploitation de son enregistrement n’est pas un salaire si elle dépend des ventes et non d’un montant fixe. Dans ce cas, le contrat stipulait que les redevances étaient proportionnelles aux résultats des ventes, ce qui excluait la qualification de salaire. Ainsi, le redressement social de l’URSSAF n’était pas fondé.. Consulter la source documentaire.

Qu’est-ce que le régime des avances sur recettes ?

Le régime des avances sur recettes concerne les sommes versées à des artistes, comme des humoristes, en tant qu’avances sur redevances dans le cadre de contrats d’enregistrement de vidéogrammes.

Ces avances sont souvent perçues comme un soutien financier pour la production d’œuvres artistiques. Cependant, elles peuvent être sujettes à des contrôles par des organismes comme l’URSSAF, qui peuvent réintégrer ces sommes dans l’assiette des cotisations sociales, comme cela a été le cas dans l’exemple mentionné.

Comment la rémunération de l’artiste interprète est-elle définie ?

La rémunération d’un artiste interprète est généralement liée aux revenus générés par la vente ou l’exploitation de son interprétation.

Elle échappe à la qualification de salaire si elle est uniquement fonction des résultats de cette vente, qui sont par nature aléatoires. Dans le cas étudié, l’URSSAF a considéré que la redevance versée à l’artiste était fixée sur un chiffre d’affaires prévisionnel, ce qui a conduit à la conclusion que cette rémunération était en réalité un salaire, car elle ne dépendait pas d’un aléa.

Quelle a été la décision de la Cour de cassation concernant cette affaire ?

La Cour de cassation a censuré la position de l’URSSAF, affirmant que la rémunération d’un artiste ne doit pas être considérée comme un salaire si sa présence physique n’est plus nécessaire pour l’exploitation de l’enregistrement.

Selon l’article L. 7121-8 du code du travail, la rémunération doit être fonction du produit de la vente ou de l’exploitation, et non d’un salaire fixe. Dans cette affaire, le contrat stipulait que les redevances étaient proportionnelles aux ventes, ce qui a conduit la Cour à conclure que les sommes versées ne constituaient pas un salaire, annulant ainsi le redressement social.


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