Le mécanisme de péréquation entre entreprises de pressePar Décision n° 2024-2179 du 15 octobre 2024 l’ARCEP a fixé le montant de péréquation entre entreprises de presse prise en application du 3° de l’article 18 de la loi n° 47-585 modifiée (dite loi Bichet) Le mécanisme de péréquation entre entreprises de presse, tel que défini par l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), vise à répartir les coûts spécifiques et inévitables liés à la distribution des quotidiens entre toutes les entreprises de presse qui recourent à la distribution groupée pour leurs journaux et publications périodiques. 7 134 247,24 € en 2023Pour l’année 2023, l’Arcep a fixé le montant de cette péréquation à 7 134 247,24 €. Ce mécanisme est encadré par la loi Bichet, qui prévoit la mise en place par l’Arcep d’un système de péréquation pour répartir les coûts spécifiques induits par la distribution des quotidiens entre toutes les entreprises de presse adhérant aux sociétés coopératives de groupage de presse utilisant les services des sociétés agréées de distribution de la presse. Ce que dit la loi BichetL’article 3 de la loi n° 47-585 du 2 avril 1947 relative au statut des entreprises de groupage et de distribution des journaux et publications périodiques, dite loi Bichet, dans sa version modifiée par la loi n° 2019-1063 du 18 octobre 2019 relative à la modernisation de la distribution de la presse, dispose que « [t]oute entreprise de presse est libre d’assurer elle-même la distribution de ses propres journaux et publications périodiques par les moyens qu’elle jugera les plus appropriés à cet effet. Toutefois, lorsque deux entreprises de presse ou plus groupent la distribution de journaux et publications périodiques qu’elles éditent, en vue de leur vente au public, elles doivent à cet effet adhérer à une société coopérative de groupage de presse. / La distribution groupée des journaux et publications périodiques est assurée par des sociétés agréées de distribution de la presse. Seules les entreprises de presse membres de sociétés coopératives de groupage de presse peuvent confier la distribution de leurs journaux et publications périodiques à ces mêmes sociétés agréées[…] ».
Cette annexe précise que « [s]eule la société France Messagerie distribue à ce jour des quotidiens. Le périmètre pris en compte pour apprécier les coûts spécifiques, qui ne peuvent être évités et qui sont induits par la distribution des quotidiens, est l’ensemble de la chaîne de distribution mise en œuvre par France Messagerie (y compris pour les fonctions que France Messagerie a choisi de sous-traiter) depuis la prise en charge des exemplaires à la sortie des imprimeries jusqu’à leur remise aux marchands de presse. » (1) De plus, il est précisé dans cette même annexe que « [l]’analyse des coûts spécifiques, qui ne peuvent être évités et induits par la distribution des quotidiens porte successivement sur :
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Quel est le montant de la péréquation fixé par l’ARCEP pour l’année 2023 ?Pour l’année 2023, l’ARCEP a fixé le montant de la péréquation à 7 134 247,24 €. Ce montant est déterminé dans le cadre d’un mécanisme de péréquation qui vise à répartir les coûts spécifiques liés à la distribution des quotidiens entre toutes les entreprises de presse qui utilisent la distribution groupée. Ce mécanisme est encadré par la loi Bichet, qui impose à l’ARCEP de mettre en place un système de péréquation pour répartir ces coûts entre les entreprises de presse adhérant aux sociétés coopératives de groupage de presse.Quelles sont les fonctions prises en compte pour le calcul des coûts spécifiques ?Le calcul des coûts spécifiques pour la péréquation inclut plusieurs fonctions essentielles. Selon les règles établies par l’ARCEP, les coûts nets sont analysés pour les fonctions suivantes : 1. Traitement N1 : Cela inclut les coûts liés aux contraintes de travail, comme le travail de nuit, le travail le dimanche et les jours fériés, ainsi que les pics d’activité. Les coûts nets pour cette fonction s’élèvent à 1,2 million d’euros. 2. Transport N1 : Cette fonction couvre les coûts associés aux trajets de transit, d’approche, et de direct imprimerie, ainsi que les moyens logistiques additionnels. Les coûts nets pour cette fonction sont de 4,8 millions d’euros. 3. Traitement N2 : Comme pour le traitement N1, cette fonction prend en compte les contraintes similaires, avec des coûts nets de 0,4 million d’euros. 4. Transport N2 : Cette fonction inclut également des coûts liés au travail le dimanche et les jours fériés, avec des coûts nets de 0,7 million d’euros.Comment se déroule la régularisation des acomptes provisionnels ?La régularisation des acomptes provisionnels versés au titre de la péréquation pour l’année 2023 se fait selon des modalités précises. Les montants à régulariser sont calculés comme la différence entre la somme des acomptes provisionnels versés de février 2023 à janvier 2024 et le montant de contribution effectivement dû pour l’année 2023. Pour la société Messageries Lyonnaises de Presse (MLP), le montant définitif à collecter s’élève à 4 699 863,13 euros, tandis que le montant déjà collecté est de 5 935 881,49 euros. Cela entraîne une régularisation de 1 236 018,36 euros à verser par France Messagerie à MLP. Pour France Messagerie, le montant définitif à collecter est de 2 434 384,11 euros, avec un montant déjà collecté de 2 442 203,24 euros, entraînant une régularisation de 7 819,13 euros.Quelles sont les implications de la loi Bichet sur la distribution de la presse ?La loi Bichet, adoptée en 1947 et modifiée en 2019, encadre la distribution de la presse en France. Elle stipule que toute entreprise de presse peut choisir d’assurer elle-même la distribution de ses publications, mais si plusieurs entreprises souhaitent grouper leur distribution, elles doivent adhérer à une société coopérative de groupage de presse. Cette loi vise à garantir une distribution équitable et à éviter la concentration des services de distribution. Elle impose également que seules les entreprises de presse membres de ces coopératives peuvent confier la distribution à des sociétés agréées. L’ARCEP, en vertu de cette loi, fixe les règles de répartition des coûts spécifiques liés à la distribution, ce qui permet de soutenir les entreprises de presse dans un environnement économique souvent difficile. |
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