L’Essentiel : Le 21 janvier 2025, le directeur du CENTRE HOSPITALIER [4] a décidé l’admission de Madame [C] [X] en soins psychiatriques sans consentement, en raison d’un péril imminent. Cette décision, conforme au Code de la Santé Publique, a été suivie d’une requête le 29 janvier, soutenue par le Ministère Public lors de l’audience. L’avis médical a confirmé que l’état mental de Madame [C] [X] rendait son consentement impossible, justifiant ainsi une hospitalisation complète. Le tribunal a autorisé le maintien de cette mesure pour plus de douze jours, avec possibilité d’appel dans les dix jours suivant la notification.
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Décision d’admission en soins psychiatriquesLe directeur du CENTRE HOSPITALIER [4] a prononcé, le 21 janvier 2025, l’admission de Madame [C] [X] en soins psychiatriques sans consentement, sous la forme d’une hospitalisation complète, en raison d’un péril imminent. Cette décision est conforme aux articles L. 3211-2-2 à L. 3212-1 du Code de la Santé Publique. Requête et avis d’audienceLe 29 janvier 2025, une requête a été déposée par le CENTRE HOSPITALIER [4], accompagnée de pièces justificatives. Des avis d’audience ont été adressés au patient, au directeur de l’hôpital, à l’avocat de permanence et au procureur de la République le même jour. Avis du Ministère Public et audienceLe Ministère Public a exprimé son soutien pour le maintien de la mesure. Lors de l’audience publique, Madame [C] [X] était assistée de Me Valentine HERTAULT, avocat de permanence. L’avis motivé du Dr [H] [M], médecin de l’établissement, a confirmé la nécessité de poursuivre l’hospitalisation sous contrainte. État mental et nécessité de soinsL’avis médical a établi que les troubles mentaux de Madame [C] [X] rendaient son consentement impossible. Son état mental nécessite une surveillance médicale constante, justifiant ainsi une hospitalisation complète. Régularité de la procédureLa procédure d’admission de Madame [C] [X] a été jugée régulière. Les conditions de l’article L. 3212-1 du Code de la Santé Publique, stipulant que l’admission doit être décidée par le directeur de l’établissement, étaient remplies. Décision finaleLe tribunal a autorisé le maintien de l’hospitalisation complète de Madame [C] [X] sans son consentement pour une durée dépassant douze jours. Les dépens ont été laissés à la charge du Trésor, et il a été rappelé que l’appel pouvait être interjeté dans un délai de dix jours suivant la notification de la décision. Notification de l’ordonnanceLe 31 janvier 2025, des copies de l’ordonnance ont été remises en main propre à Madame [C] [X], à son avocat, et au directeur du CENTRE HOSPITALIER [4]. Le procureur de la République a également été informé de la présente ordonnance. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelles sont les conditions légales pour une hospitalisation sans consentement en France ?L’hospitalisation sans consentement est régie par le Code de la Santé Publique, notamment par les articles L. 3211-2-2 et L. 3212-1. L’article L. 3211-2-2 stipule que : « L’admission en soins psychiatriques sans consentement peut être prononcée lorsque la personne présente des troubles mentaux rendant impossible son consentement et que son état nécessite des soins immédiats. » Cet article précise que l’hospitalisation doit être décidée par le directeur de l’établissement de santé, ce qui a été respecté dans le cas de Madame [C] [X]. De plus, l’article L. 3212-1 indique que : « L’admission en soins psychiatriques sans consentement est possible lorsque la personne est atteinte de troubles mentaux et que son état nécessite une surveillance médicale constante. » Dans le cas présent, l’avis du médecin a confirmé que l’état mental de Madame [C] [X] justifiait une hospitalisation complète, respectant ainsi les conditions légales. Quel est le rôle du juge dans la procédure d’hospitalisation sans consentement ?Le juge joue un rôle crucial dans la procédure d’hospitalisation sans consentement, comme le stipule l’article L. 3212-2 du Code de la Santé Publique. Cet article précise que : « Le juge des libertés et de la détention est saisi pour examiner la légalité de l’hospitalisation sans consentement dans un délai de 12 jours suivant l’admission. » Dans le cas de Madame [C] [X], le juge a été saisi pour examiner la régularité de la procédure et a entendu les parties concernées, y compris le médecin et l’avocat de la patiente. Le juge doit s’assurer que toutes les conditions légales sont remplies et que l’hospitalisation est justifiée par l’état de santé de la personne concernée. Il a également le pouvoir d’autoriser ou de refuser le maintien de l’hospitalisation, comme cela a été fait dans cette affaire. Quels sont les droits de la personne hospitalisée sans consentement ?Les droits des personnes hospitalisées sans consentement sont protégés par le Code de la Santé Publique, notamment par l’article L. 3211-4. Cet article stipule que : « Toute personne hospitalisée sans son consentement a le droit d’être informée de la nature de son état de santé et des soins qui lui sont prodigués. » De plus, la personne a le droit d’être assistée par un avocat, comme cela a été le cas pour Madame [C] [X], qui était assistée de Me Valentine HERTAULT. Il est également important de noter que la personne a le droit de contester la décision d’hospitalisation devant le juge, dans un délai de 10 jours suivant la notification de la décision, conformément à l’article L. 3212-3. Ces droits visent à garantir que la personne hospitalisée sans consentement soit traitée avec dignité et respect, tout en assurant sa sécurité et celle des autres. |
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON
[Adresse 3]
[Adresse 3]
N RG 25/00359 – N Portalis DB2H-W-B7J-2JUZ
Ordonnance du : 31 Janvier 2025
ORDONNANCE DE MAINTIEN EN HOSPITALISATION COMPLÈTE
SANS CONSENTEMENT
Nous, Suzanne BELLOC, juge au Tribunal judiciaire de Lyon, assistée de Valentin AUTHOUARD, greffier,
Concernant :
Madame [C] [X]
née le 18 Mars 1943
Vu la requête en date du 29 Janvier 2025 du CENTRE HOSPITALIER [4] reçue au greffe le 29 Janvier 2025 et les pièces jointes à la saisine,
Vu les avis d’audience adressés avec la requête le 29/01/2025 au patient, au directeur de l’hôpital, à l’avocat de permanence et au procureur de la République,
Vu l’avis du Ministère Public tendant au maintien de la mesure,
Après avoir entendu, dans les locaux spécialement aménagés de l’hôpital, en audience publique :
Madame [C] [X] assistée de Me Valentine HERTAULT, avocat de permanence,
Qu’il résulte de cet avis que ses troubles mentaux rendent impossible son consentement et que l’état mental de Madame [C] [X] impose la poursuite des soins assortis d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète;
Attendu que la procédure relative à l’admission de Madame [C] [X] en hospitalisation complète apparait régulière;
Attendu que les conditions prévues par l’article L. 3212-1 du Code de la Santé Publique sont toujours remplies (admission sur décision du directeur de l’établissement) ;
Statuant publiquement et en 1er ressort,
Autorisons le maintien en hospitalisation complète de Madame [C] [X] sans son consentement pour lui prodiguer des soins psychiatriques au-delà d’une durée de douze jours ;
Laissons les dépens à la charge du Trésor ;
Rappelons qu’appel peut être interjeté de cette décision dans un délai de 10 jours à compter de sa notification, par déclaration écrite motivée transmise par tout moyen au greffe de la Cour d’appel
([Adresse 2] – Tél : [XXXXXXXX01]).
Le 31 Janvier 2025
Le Juge
Suzanne BELLOC
N RG 25/00359 – N Portalis DB2H-W-B7J-2JUZ
– Copie de l’ordonnance remise en main propre à Madame [C] [X] le 31 Janvier 2025,
L’intéressée,
– Copie de l’ordonnance remise en main propre à l’avocat de permanence le 31 Janvier 2025
L’avocat,
– Copie de l’ordonnance remise en main propre au directeur du CENTRE HOSPITALIER [4] le 31 Janvier 2025,
– Avis de la présente ordonnance a été donné au procureur de la République le 31 Janvier 2025.
Le Greffier,
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