Hospitalisation sous contrainte pour soins psychiatriques : nécessité et régularité des procédures.

·

·

Hospitalisation sous contrainte pour soins psychiatriques : nécessité et régularité des procédures.

L’Essentiel : Le 20 janvier 2025, le directeur du CENTRE HOSPITALIER DU [6] a ordonné l’admission de Monsieur [K] [W] en soins psychiatriques sans consentement, conformément aux articles L. 3211-2-2 à L. 3212-1 du Code de la Santé Publique. Une requête a été déposée le 27 janvier, suivie d’avis d’audience le 28. L’état de santé de Monsieur [K] [W], jugé incompatible avec sa présence à l’audience, a été confirmé par le Docteur [Z] [R]. La procédure a été jugée régulière, et le tribunal a autorisé son maintien en hospitalisation complète pour plus de douze jours, avec possibilité d’appel.

Décision d’admission en soins psychiatriques

Le 20 janvier 2025, le directeur du CENTRE HOSPITALIER DU [6] a prononcé l’admission de Monsieur [K] [W] en soins psychiatriques sans consentement, sous la forme d’une hospitalisation complète, dans le cadre d’une procédure d’urgence. Cette décision est conforme aux articles L. 3211-2-2 à L. 3212-1 du Code de la Santé Publique.

Requête et avis d’audience

Le 27 janvier 2025, une requête a été déposée par le CENTRE HOSPITALIER DU [6], accompagnée de pièces justificatives. Des avis d’audience ont été adressés le 28 janvier 2025 aux parties concernées, y compris au patient, au directeur de l’hôpital, à l’avocat de permanence et au procureur de la République.

État de santé de Monsieur [K] [W]

Un avis du Docteur [Z] [R] en date du 20 janvier 2025 a indiqué que l’état de santé de Monsieur [K] [W] ne lui permettait pas d’être présent à l’audience. Cet avis a confirmé que ses troubles mentaux rendaient impossible son consentement et justifiaient une hospitalisation complète avec surveillance médicale constante.

Régularité de la procédure

La procédure d’admission de Monsieur [K] [W] a été jugée régulière. Les conditions stipulées par l’article L. 3212-1 du Code de la Santé Publique ont été respectées, notamment l’admission sur décision du directeur de l’établissement.

Décision finale

Le tribunal a autorisé le maintien en hospitalisation complète de Monsieur [K] [W] sans son consentement pour une durée dépassant douze jours, afin de lui prodiguer des soins psychiatriques. Les dépens ont été laissés à la charge du Trésor, et il a été rappelé que cette décision pouvait faire l’objet d’un appel dans un délai de dix jours suivant sa notification.

Q/R juridiques soulevées :

Quelles sont les conditions d’admission en soins psychiatriques sans consentement selon le Code de la Santé Publique ?

L’admission en soins psychiatriques sans consentement est régie par plusieurs articles du Code de la Santé Publique, notamment les articles L. 3211-2-2 et L. 3212-1.

L’article L. 3211-2-2 stipule que :

« L’admission en soins psychiatriques sans consentement peut être décidée dans le cadre d’une procédure d’urgence lorsque la personne présente des troubles mentaux qui rendent impossible son consentement. »

Cet article précise que l’admission doit être justifiée par l’état de santé du patient, qui doit nécessiter une hospitalisation complète pour garantir sa sécurité et celle des autres.

De plus, l’article L. 3212-1 précise que :

« L’admission en soins psychiatriques sans consentement est prononcée par le directeur de l’établissement de santé, sur la base d’un avis médical. »

Cet avis médical doit attester que l’état mental du patient nécessite une surveillance médicale constante et des soins appropriés.

Ainsi, pour que l’admission soit légale, il est impératif que ces conditions soient remplies, comme cela a été constaté dans le cas de Monsieur [K] [W].

Quel est le rôle du Ministère Public dans la procédure d’hospitalisation sans consentement ?

Le rôle du Ministère Public dans la procédure d’hospitalisation sans consentement est essentiel pour garantir le respect des droits du patient et la légalité de la mesure.

Selon l’article L. 3212-2 du Code de la Santé Publique :

« Le Ministère Public est informé de toute admission en soins psychiatriques sans consentement et peut demander la révision de la mesure. »

Cela signifie que le Ministère Public a la responsabilité de veiller à ce que les droits des patients soient respectés et que les procédures soient conformes à la loi.

Dans le cas de Monsieur [K] [W], l’avis du Ministère Public a été sollicité et a tendu au maintien de la mesure d’hospitalisation, ce qui indique que la procédure a été jugée conforme et justifiée.

Le Ministère Public joue donc un rôle de contrôle et de protection des droits des patients, en s’assurant que les décisions prises par les établissements de santé respectent les normes légales en vigueur.

Quels sont les droits du patient en matière d’hospitalisation sans consentement ?

Les droits du patient en matière d’hospitalisation sans consentement sont protégés par plusieurs dispositions légales, notamment dans le Code de la Santé Publique.

L’article L. 3212-4 stipule que :

« Toute personne hospitalisée sans son consentement doit être informée de ses droits, notamment du droit de contester la mesure devant le juge. »

Cela signifie que le patient a le droit d’être informé de la situation et des raisons de son hospitalisation, ainsi que des voies de recours possibles.

De plus, l’article L. 3212-5 précise que :

« Le patient a le droit d’être assisté par un avocat lors de la procédure de contestation de son hospitalisation. »

Dans le cas de Monsieur [K] [W], son avocat a été présent lors de l’audience, ce qui garantit que ses droits ont été respectés.

Il est également important de noter que le patient peut interjeter appel de la décision d’hospitalisation dans un délai de 10 jours, comme mentionné dans la décision du juge.

Ces droits visent à protéger le patient contre des mesures arbitraires et à garantir un traitement équitable tout au long de la procédure d’hospitalisation.

COUR D’APPEL DE LYON
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON
[Adresse 3]
[Localité 4]

N RG 25/00330 N Portalis DB2H W B7J 2JOG
Ordonnance du : 31 Janvier 2025

ORDONNANCE DE MAINTIEN EN HOSPITALISATION COMPLÈTE
SANS CONSENTEMENT

Nous, Suzanne BELLOC, juge au Tribunal judiciaire de Lyon, assistée de Valentin AUTHOUARD, greffier,

Vu la décision du directeur du CENTRE HOSPITALIER DU [6] en date du 20 janvier 2025 prononçant l’admission en soins psychiatriques sans consentement sous la forme d’une hospitalisation complète dans le cadre d’une procédure d’urgence conformément aux articles L. 3211-2-2 à L. 3212-1 et suivants du Code de la Santé Publique,

Concernant :
Monsieur [K] [W]
né le 11 Juillet 1994 à [Localité 5] (TUNISIE)

Vu la requête en date du 27 Janvier 2025 du CENTRE HOSPITALIER DU [6] reçue au greffe le 27 Janvier 2025 et les pièces jointes à la saisine,

Vu les avis d’audience adressés avec la requête le 28 janvier 2025 au patient, au tiers ayant demandé l’admission, au directeur de l’hôpital, à l’avocat de permanence et au procureur de la République,

Vu l’avis du Ministère Public tendant au maintien de la mesure,

Vu l’avis du Docteur [Z] [R] du 20 janvier 2025 indiquant que l’état de santé de Monsieur [K] [W] ne lui permet pas d’être présent à l’audience de ce jour,

Après avoir entendu, dans les locaux spécialement aménagés de l’hôpital, en audience publique :
Me Valentine HERTAULT, avocat de permanence, représentant Monsieur [K] [W],

Attendu qu’il est attesté par l’avis motivé en vue de l’audience du Dr [Z] [R], médecin de l’établissement, en date du 20 janvier 2025 que l’hospitalisation sous contrainte de Monsieur [K] [W] doit se poursuivre nécessairement ;

Qu’il résulte de cet avis que ses troubles mentaux rendent impossible son consentement et que l’état mental de Monsieur [K] [W] impose la poursuite des soins assortis d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète;

Attendu que la procédure relative à l’admission de Monsieur [K] [W] en hospitalisation complète apparait régulière;

Attendu que les conditions prévues par l’article L. 3212-1 du Code de la Santé Publique sont toujours remplies (admission sur décision du directeur de l’établissement) ;

Attendu que les conditions prévues par l’article L. 3212-1 du Code de la Santé Publique sont toujours remplies ;

PAR CES MOTIFS

Statuant publiquement et en 1er ressort,

Autorisons le maintien en hospitalisation complète de Monsieur [K] [W] sans son consentement pour lui prodiguer des soins psychiatriques au-delà d’une durée de douze jours ;

Laissons les dépens à la charge du Trésor ;

Rappelons qu’appel peut être interjeté de cette décision dans un délai de 10 jours à compter de sa notification, par déclaration écrite motivée transmise par tout moyen au greffe de la Cour d’appel
([Adresse 2] – Tél : [XXXXXXXX01]).

Le 31 Janvier 2025
Le Juge
Suzanne BELLOC

N RG 25/00330 N Portalis DB2H W B7J 2JOG

– Copie de l’ordonnance remise en main propre à l’avocat de permanence le 31 Janvier 2025
L’avocat,

– Copie de l’ordonnance remise au Directeur du CENTRE HOSPITALIER DU [6] pour notification à Monsieur [K] [W] le 31 Janvier 2025

– Copie de l’ordonnance remise en main propre au directeur du CENTRE HOSPITALIER DU [6] le 31 Janvier 2025

– Copie de l’ordonnance transmise par courriel au tiers ayant demandé l’admission le 31 Janvier 2025

– Avis de la présente ordonnance a été donné au procureur de la République le 31 Janvier 2025.
Le Greffier,


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Chat Icon