1. Attention à bien respecter les règles encadrant la levée du séquestre et la protection du secret des affaires en cas de saisie-contrefaçon, notamment en fournissant au juge les versions confidentielles intégrales des pièces concernées, ainsi qu’un mémoire précisant les motifs justifiant le caractère secret des affaires de ces pièces, conformément aux dispositions de l’article R. 153-3 du code de commerce.
2. Il est recommandé de faire preuve de transparence et de coopération avec le juge des référés en cas de litige impliquant des secrets d’affaires, en fournissant toutes les informations nécessaires pour permettre au juge de prendre une décision éclairée sur la communication des pièces saisies, dans le respect des dispositions légales en vigueur. 3. Il est conseillé de faire appel à un avocat spécialisé en propriété intellectuelle et en droit des affaires pour vous assister dans la protection de vos secrets d’affaires et dans la défense de vos intérêts en cas de litige, afin de bénéficier d’un accompagnement juridique adapté à votre situation. |
→ Résumé de l’affaireL’affaire concerne un litige de contrefaçon de brevet entre les sociétés GROUPE GEO et GEO TECHNIC d’une part, et la société BSM NEGOCE d’autre part. Les sociétés GEO ont obtenu une ordonnance de saisie-contrefaçon au siège de BSM NEGOCE, soupçonnée de commercialiser un produit contrefaisant leur brevet. Suite à une demande de maintien du séquestre par BSM NEGOCE, le juge des référés a décidé de maintenir le séquestre jusqu’à l’expiration du délai d’appel de sa décision. BSM NEGOCE a interjeté appel de cette décision et demande à la cour de surseoir à statuer sur la communication des pièces saisies. Les sociétés GEO demandent quant à elles le rejet des demandes de BSM NEGOCE et sa condamnation aux dépens.
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→ Les points essentielsMOTIFS DE LA DECISIONEn application des dispositions de l’article 455 du code de procédure civile, il est expressément renvoyé, pour un exposé exhaustif des prétentions et moyens des parties, aux conclusions écrites qu’elles ont transmises, telles que susvisées. Sur la demande principale de sursis à statuer de la société BSM NEGOCELa société BSM NEGOCE fait valoir que l’évolution de la procédure justifie le prononcé d’un sursis à statuer dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice. Les sociétés GROUPE GEO et GEO TECHNIC s’opposent à cette demande de sursis à statuer, contestant à la fois sa recevabilité et son bien-fondé. Sur la recevabilitéSelon l’article 564 du code de procédure civile, les parties ne peuvent soumettre à la cour de nouvelles prétentions sauf pour opposer compensation, faire écarter les prétentions adverses ou faire juger les questions nées de l’intervention d’un tiers. En l’espèce, la demande de sursis à statuer de la société BSM NEGOCE est déclarée recevable. Sur le bien-fondéLes juges du fond apprécient discrétionnairement l’opportunité du sursis à statuer dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice. En l’espèce, la demande de sursis à statuer est rejetée. Sur la demande subsidiaire de la société BSM NEGOCE relative à l’organisation de la protection du secret des affairesLa société BSM NEGOCE conteste la décision entreprise concernant la levée du séquestre et la protection du secret des affaires. Les sociétés GEO répondent que le juge des référés a rendu son ordonnance en application des dispositions légales en vigueur. Sur les dépens et frais irrépétiblesLa société BSM NEGOCE sera condamnée aux dépens d’appel et gardera à sa charge les frais non compris dans les dépens. La demande des sociétés GEO au titre de l’article 700 du code de procédure civile est rejetée. Les montants alloués dans cette affaire: – La société BSM NEGOCE est condamnée aux dépens d’appel
– La cour constate qu’elle n’est pas régulièrement saisie d’une demande des sociétés GEO au titre de l’article 700 du code de procédure civile |
→ Réglementation applicable– Code de procédure civile
– Code de commerce – Code de la propriété intellectuelle Article 455 du code de procédure civile: Article 564 du code de procédure civile: Article R. 615-2 du code de la propriété intellectuelle: Article R. 153-3 du code de commerce: Article R. 153-7 du code de commerce: |
→ AvocatsBravo aux Avocats ayant plaidé ce dossier: – Me Michel ABELLO
– Me Fiora-Mathilda FELICIAGGI – Me Anne-Laure LEBOUTEILLER – Me Hortense DE ROQUETTE – Mme Isabelle DOUILLET – Mme Françoise BARUTEL – Mme Déborah BOHÉE – Mme Karine ABELKALON |