L’Essentiel : M. [B] [S] et Mme [R] [L] ont assigné Mme [G] [F] pour obtenir la reconnaissance d’une servitude d’écoulement d’eau pluviale, la remise en état d’un fossé et la cessation d’un empiétement de toiture. Les époux [S] affirment avoir bénéficié de cette servitude pendant plus de trente ans, interrompue par des travaux de la commune et bloquée par Mme [G] [F]. En défense, cette dernière conteste la validité de la servitude et réclame des dommages-intérêts. Le tribunal a finalement reconnu la servitude en faveur des époux [S] et a ordonné des réparations à Mme [G] [F].
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Contexte de l’affaireM. [B] [S] et Mme [R] [L] épouse [S] sont copropriétaires d’une maison et d’une dépendance situées à [Adresse 1], sur des parcelles cadastrées Section A n°[Cadastre 2] et [Cadastre 3]. Ces parcelles jouxtent une dépendance appartenant à Mme [G] [F], sur la parcelle cadastrée [Cadastre 4]. Assignation en justiceLe 22 novembre 2022, M. [B] [S] et Mme [R] [L] ont assigné Mme [G] [F] devant le tribunal judiciaire de Poitiers. Ils demandaient la reconnaissance d’une servitude d’écoulement d’eau pluviale, la remise en état d’un fossé, la cessation d’un empiétement de toiture, ainsi que des dommages-intérêts. Arguments des époux [S]Les époux [S] soutiennent qu’ils ont bénéficié d’une servitude d’écoulement d’eau pluviale sur la parcelle de Mme [G] [F] pendant plus de trente ans. Ils affirment que des travaux réalisés par la commune ont interrompu cette servitude, mais que l’écoulement a été bloqué par Mme [G] [F] qui a bouché le fossé. Ils contestent également les arguments de Mme [G] [F] concernant la durée et la visibilité de la servitude. Arguments de Mme [G] [F]En défense, Mme [G] [F] demande le rejet des demandes des époux [S] et réclame des dommages-intérêts. Elle argue que les conditions de la prescription acquisitive ne sont pas remplies, citant des travaux effectués entre 1997 et 2000 qui auraient mis fin à l’écoulement des eaux. Elle conteste également l’empiétement de sa toiture, affirmant que les travaux de 2011 n’ont pas modifié la situation. Décision du tribunalLe tribunal a constaté l’acquisition par prescription trentenaire d’une servitude d’écoulement d’eau pluviale au profit des époux [S]. Il a ordonné à Mme [G] [F] de remettre en état le fossé et de mettre fin à l’empiétement de sa toiture, sous astreinte. Mme [G] [F] a également été condamnée à verser 2.000 euros aux époux [S] au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Conséquences financièresLes dépens de la procédure ont été mis à la charge de Mme [G] [F], qui a également été condamnée à payer une somme de 1.500 euros aux époux [S] pour couvrir leurs frais de justice. L’exécution provisoire a été écartée en raison de la nature de l’affaire. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelle est la nature de la servitude d’écoulement d’eau pluviale revendiquée par les époux [S] ?La servitude d’écoulement d’eau pluviale revendiquée par les époux [S] est une servitude continue et apparente, acquise par prescription trentenaire. Selon l’article 690 du Code civil : « Les servitudes continues et apparentes s’acquièrent par titre, ou par la possession de trente ans. » En l’espèce, les époux [S] ont prouvé que l’écoulement des eaux pluviales a été réalisé depuis plus de trente ans, initialement par un fossé, puis par une canalisation. Les travaux effectués sur l’ouvrage au fil du temps n’ont pas remis en cause l’existence de cette servitude, car ils n’ont pas eu d’effet significatif sur le débit d’écoulement. Ainsi, le tribunal a constaté l’acquisition de cette servitude au profit des époux [S] sur le fonds de Mme [G] [F]. Quels sont les droits des propriétaires en matière d’empiétement sur leur propriété ?Les droits des propriétaires en matière d’empiétement sont protégés par l’article 544 du Code civil, qui stipule : « La propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements. » Dans le cas présent, les époux [S] ont constaté un empiétement de la toiture de la grange de Mme [G] [F] sur leur parcelle. L’expert a mesuré un débord de la toiture de 30 cm maximum, ce qui constitue un empiétement au sens de la loi. Mme [G] [F] n’a pas pu prouver que cet empiétement était acquis par prescription de plus de trente ans, ce qui a conduit le tribunal à condamner Mme [G] [F] à mettre fin à cet empiétement. Quelles sont les conséquences de la prescription acquisitive sur les servitudes ?La prescription acquisitive a des conséquences importantes sur les servitudes, car elle permet à un propriétaire d’acquérir des droits sur le fonds d’autrui après une possession continue et non interrompue pendant une durée déterminée. L’article 690 du Code civil précise que les servitudes peuvent être acquises par possession de trente ans. Dans cette affaire, les époux [S] ont revendiqué une servitude d’écoulement d’eau pluviale, qu’ils estiment avoir possédée de manière continue pendant plus de trente ans. Le tribunal a reconnu cette prescription, ce qui leur permet d’exercer leur droit d’écoulement sur la propriété de Mme [G] [F]. Cette décision souligne l’importance de la preuve de possession pour établir des droits sur des servitudes. Comment se déroule la procédure en cas de litige sur une servitude ?La procédure en cas de litige sur une servitude est régie par le Code de procédure civile, notamment l’article 9 qui dispose : « Il incombe à chaque partie de prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention. » Dans le cadre de ce litige, les époux [S] ont assigné Mme [G] [F] devant le tribunal judiciaire pour faire constater l’existence de la servitude et demander des réparations. Chaque partie a présenté ses arguments et ses preuves, et le tribunal a examiné les éléments fournis, y compris les attestations et les rapports d’expertise. Le jugement a été rendu après débats, et les parties ont eu la possibilité de faire valoir leurs droits et leurs arguments, conformément aux règles de la procédure civile. Cette procédure permet de garantir un traitement équitable des litiges relatifs aux servitudes. |
DOSSIER : N° RG 22/02871 – N° Portalis DB3J-W-B7G-FYVO
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE POITIERS
PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
JUGEMENT DU 26 Novembre 2024
DEMANDEURS :
Monsieur [B] [S]
demeurant [Adresse 1]
représenté par Me Renaud BOUYSSI, avocat au barreau de POITIERS,
Madame [R] [L] épouse [S]
demeurant [Adresse 1]
représentée par Me Renaud BOUYSSI, avocat au barreau de POITIERS,
DÉFENDERESSE :
Madame [G] [F],
demeurant [Adresse 7]
représentée par Me Philippe BROTTIER, avocat au barreau de POITIERS,
LE :
Copie simple à :
– Me BOUYSSI
– Me BROTTIER
Copie exécutoire à :
– Me BOUYSSI
COMPOSITION DU TRIBUNAL :
PRÉSIDENT : Sébastien VANDROMME-DEWEINE, Juge
Statuant par application des articles 812 à 816 du Code de Procédure Civile, avis préalablement donné aux avocats.
GREFFIER LORS DES DEBATS : Thibault PAQUELIN
GREFFIER LORS DE LA MISE A DISPOSITION : Tara MAUBOURGUET
Débats tenus publiquement à l’audience à juge unique du 01 Octobre 2024.
M. [B] [S] et Mme [R] [L] épouse [S] sont propriétaires ensemble d’une maison et dépendance situées [Adresse 1] sur des parcelles cadastrée Section A n°[Cadastre 2] et [Cadastre 3], qui jouxtent une dépendance appartenant à Mme [G] [F] sur une parcelle cadastrée [Cadastre 4].
Par acte d’huissier de justice du 22 novembre 2022 remis à personne, M. [B] [S] et Mme [R] [L] épouse [S] ont ensemble fait assigner Mme [G] [F] devant le tribunal judiciaire de Poitiers (1ère chambre civile) en demandant au juge de :
Constater l’acquisition par prescription trentenaire d’une servitude d’écoulement d’eau pluviale au profit des époux [S] (parcelle cadastrée [Cadastre 2]) sur le fonds de Mme [G] [F] (parcelle cadastrée [Cadastre 4]) ;Condamner Mme [G] [F] à la remise en état du fossé traversant sa propriété et permettant l’écoulement des eaux de pluie sous astreinte de 20 euros par jour de retard ;La condamner à mettre fin par tous moyens à l’empiétement de sa toiture sur la propriété des époux [S] sous astreinte de 20 euros par jour de retard ;La condamner à leur verser la somme de 2.000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ;La condamner aux dépens.
En demande, M. [B] [S] et Mme [R] [L] épouse [S], suivant dernières conclusions notifiées par RPVA le 05 avril 2024, demandent au tribunal de notamment :
Constater l’acquisition par prescription trentenaire d’une servitude d’écoulement d’eau pluviale au profit des époux [S] (parcelle cadastrée [Cadastre 2]) sur le fonds de Mme [G] [F] (parcelle cadastrée [Cadastre 4]) ;Condamner Mme [G] [F] à la remise en état du fossé traversant sa propriété et permettant l’écoulement des eaux de pluie sous astreinte de 20 euros par jour de retard ;La condamner à mettre fin par tous moyens à l’empiétement de sa toiture sur la propriété des époux [S] sous astreinte de 20 euros par jour de retard ;La condamner à leur verser la somme de 2.000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ;La condamner aux dépens.
Au soutien de leur position, M. [B] [S] et Mme [R] [L] exposent que pour l’écoulement des eaux pluviales de leur voisin M. [W] (parcelle [Cadastre 5]) ils souffrent une servitude sur leur parcelle, mais ils jouissaient jusque récemment d’une servitude sur la parcelle de Mme [G] [F], qu’il a été mis fin d’un commun accord à cet écoulement dans le cadre d’un projet de travaux par la commune, que toutefois ce projet n’a pas abouti de sorte que les époux [S] ont voulu utiliser de nouveau la servitude d’écoulement, mais que Mme [G] [F] avait alors bouché le fossé en arguant de dommages à un mur de sa grange. Les époux [S] estiment pouvoir revendiquer une prescription acquisitive de trente ans, et ils contestent à cet égard en tous points l’argumentation de Mme [G] [F], notamment quant au fait que les travaux pour la servitude d’écoulement dateraient de moins de 30 ans, ou que cette servitude ne serait pas apparente. Ils contestent également la circonstance que les travaux de transformation de l’écoulement, par la pose d’une canalisation, auraient eu une incidence sur la servitude. Ils soutiennent par ailleurs qu’à la suite d’un changement de couverture en 2011 la toiture de la grange de Mme [G] [F] empiète sur leur parcelle, de sorte qu’ils demandent qu’il soit mis fin à cet empiétement.
En défense, Mme [G] [F], suivant dernières conclusions notifiées par RPVA le 29 février 2024, demande au tribunal de notamment :
Débouter les consorts [S] de toutes leurs demandes ;Condamner les consorts [S] à lui payer 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ;Condamner les consorts [S] aux dépens.
Au soutien de sa position, Mme [G] [F] expose principalement que les conditions de la prescription acquisitive de trente ans ne sont pas réunies en ce que les consorts [S] ont fait procéder à des travaux entre 1997 et 2000 avec la pose d’une canalisation enterrée, ce qui a mis fin à la dispersion des eaux de pluie en provenance du fonds de M. [W] dans leur propre parcelle, et que par ailleurs les époux [S] ont ensuite colmaté cette canalisation, puis retiré ce colmatage, à la fin des années 2010. Mme [G] [F] rappelle qu’en matière de servitude résultant de la configuration des terrains, les consorts [S] n’avaient pas le droit d’aggraver les contraintes inhérentes à la configuration des lieux. Sur la question de la toiture, elle expose que sa grange a plus de 30 ans et que les travaux de réfection de la toiture n’ont pas modifié le débord de celle-ci, de sorte que l’action des consorts [S] en cessation de l’empiétement est prescrite.
La clôture a été prononcée par ordonnance au 11 avril 2024 et l’affaire a été fixée à l’audience du 1er octobre 2024.
Avis a été donné que la décision était mise en délibéré par mise à disposition au greffe au 26 novembre 2024.
1. Sur la servitude d’écoulement.
L’article 9 du code de procédure civile dispose que : » Il incombe à chaque partie de prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention. »
L’article 690 du code civil, relatif aux servitudes établies du fait de l’Homme, dispose que : » Les servitudes continues et apparentes s’acquièrent par titre, ou par la possession de trente ans. »
En l’espèce, à titre liminaire, il convient de relever que le litige porte sur une servitude d’écoulement des eaux qui aurait été réalisée initialement sous la forme d’un fossé, ceci depuis au moins les années 1950/1960 selon les attestations produites aux débats, fossé qui aurait ensuite été couvert et remplacé par une canalisation, avec des aménagements maçonnés (pièces demandeurs n°3 et 7 et n°9 à 11). Il en résulte que ni l’article 640 du code civil, relatif aux servitudes dérivant de la configuration naturelle des lieux, ni l’article 681 du même code, propre aux servitudes légales, ne peuvent être utilement invoqués.
Il résulte des éléments mis dans les débats que les époux [S], en tant que propriétaires de la parcelle [Cadastre 2], et reprenant à cet égard les droits des propriétaires précédents le cas échéant (pièce demandeurs n°1), produisent les preuves suffisantes pour établir que la parcelle n°[Cadastre 4] a été traversée pendant plus de trente ans par un ouvrage aménagé par la main de l’Homme, destiné à permettre l’écoulement d’eaux pluviales depuis la parcelle n°[Cadastre 2] vers le chemin appartenant à la voie publique.
Sur ce point, les divers travaux effectués au fil du temps sur l’ouvrage sont insuffisants pour remettre en cause la réalité de cet écoulement pendant plus de trente ans, alors que de nouveaux aménagements maçonnés, de date incertaine, n’ont en tout état de cause pas mis fin à la servitude elle-même jusqu’à une date récente, et sans qu’il soit par ailleurs démontré que ces aménagements ont eu un effet significatif, positif ou négatif, sur le débit d’écoulement. Par ailleurs, sur la période la plus récente, le colmatage puis le débouchage de l’ouvrage en lien avec l’abandon de travaux d’aménagement par la commune sont également indifférents quant à l’existence de la servitude, alors que le délai de trente ans était manifestement acquis avant même ces travaux récents, outre que la colmatage procédait d’un accord au moins partiel entre voisins.
Dès lors, c’est à juste titre que les époux [S] demandent au tribunal de constater l’existence d’une servitude acquise d’écoulement des eaux au profit de la parcelle n°[Cadastre 2] sur la parcelle n°[Cadastre 4].
Il convient par conséquent de faire droit à la demande en condamnation de Mme [G] [F] à remettre en état le fossé et à permettre à nouveau l’écoulement des eaux pluviales, sous astreinte, dans les conditions précisées en fin de jugement.
2. Sur l’empiétement de la toiture.
L’article 9 du code de procédure civile dispose que : » Il incombe à chaque partie de prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention. »
L’article 544 du code civil : » La propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements. »
En l’espèce, il résulte des éléments mis dans les débats, notamment le rapport d’expertise extrajudiciaire ainsi que l’extrait cadastral (pièces demandeurs n°2 et 23), que le bâtiment en parcelle n°[Cadastre 4] appartenant à Mme [G] [F] jouxte celui en parcelle n°[Cadastre 3] appartenant aux époux [S].
Or, il n’est pas contesté que Mme [G] [F] a fait procéder en 2011 à des travaux de toiture, à savoir le remplacement intégral de la couverture en tuiles par une couverture en bac acier, mais sans toucher à la charpente elle-même (pièce défenderesse n°7).
Il est observé, à partir des photographies de l’expert extrajudiciaire (pièce demandeurs n°23, pages 5 et 6), un débord de la toiture bac acier du bâtiment en parcelle n°[Cadastre 4] sur la parcelle n°[Cadastre 3], de l’ordre d’une demi-onde et que l’expert mesure à 30 cm maximum. Ce débord a le caractère d’un empiétement au sens de la loi, à défaut de toute preuve contraire notamment quant au bornage entre les parcelles.
Or, Mme [G] [F] ne peut démontrer que cet empiétement lui serait acquis par prescription de plus de trente ans, notamment en ce que l’attestation de l’artisan qu’elle produit aux débats (pièce défenderesse n°7) ne démontre pas que les travaux en 2011 ont reproduit un empiétement préexistant, cette attestation établissant seulement que les travaux ont porté sur la couverture et non la charpente de la toiture.
Dès lors, c’est à juste titre que les époux [S] demandent au tribunal de condamner Mme [G] [F] à mettre fin à l’empiétement, ceci sous astreinte dans les conditions précisées en fin de jugement.
3. Sur les autres demandes et les dépens.
3.1. Sur les dépens.
Mme [G] [F], partie perdante, supporte les dépens.
3.2. Sur l’article 700 du code de procédure civile.
Mme [G] [F], tenue aux dépens, doit payer aux époux [S] la somme de 1.500 euros sur ce fondement.
3.3. Sur l’exécution provisoire.
La nature de l’affaire est incompatible avec l’exécution provisoire, qui doit être écartée en totalité.
Le tribunal, statuant par jugement contradictoire et en premier ressort, rendu après débats en audience publique par mise à disposition au greffe,
CONSTATE l’acquisition par prescription trentenaire d’une servitude d’écoulement d’eau pluviale au profit de M. [B] [S] et Mme [R] [L] épouse [S] (parcelle cadastrée à [Localité 6] section A n°[Cadastre 2]) sur le fonds de Mme [G] [F] (parcelle cadastrée à [Localité 6] Section A n°[Cadastre 4]) ;
CONDAMNE Mme [G] [F] à la remise en état du fossé traversant sa propriété (parcelle cadastrée à [Localité 6] Section A n°[Cadastre 4]) et permettant l’écoulement des eaux de pluie en provenance de la parcelle de M. [B] [S] et Mme [R] [L] épouse [S] (parcelle cadastrée à [Localité 6] section A n°[Cadastre 2]), ceci sous astreinte provisoire de 20 euros par jour de retard à compter du jour où la décision sera devenue définitive après signification et pendant une durée de 180 jours sans s’en réserver la liquidation ;
CONDAMNE Mme [G] [F] à mettre fin par tous moyens à l’empiétement de sa toiture (parcelle cadastrée à [Localité 6] Section A n°[Cadastre 4]) sur la parcelle de M. [B] [S] et Mme [R] [L] épouse [S] (parcelle cadastrée à [Localité 6] section A n°[Cadastre 3]), ceci sous astreinte provisoire de 20 euros par jour de retard à compter du jour où la décision sera devenue définitive après signification et pendant une durée de 180 jours sans s’en réserver la liquidation ;
CONDAMNE Mme [G] [F] à payer à M. [B] [S] et Mme [R] [L] épouse [S] la somme de 2.000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ;
CONDAMNE Mme [G] [F] ;
REJETTE toute autre demande ;
ECARTE l’exécution provisoire en totalité ;
Le Greffier Le Président
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