Mme [O] [C], salariée en tant qu’attachée scientifique au sein de la SARL [11], a déclaré le 20 novembre 2019 à la caisse primaire d’assurance maladie de la Loire-Atlantique souffrir d’un « burn out » et d’épuisement professionnel, souhaitant que cette condition soit reconnue comme une maladie professionnelle. Elle a fourni un certificat médical daté du 14 février 2019, corroborant ses symptômes.
Prise en Charge par la Caisse
Le 5 mars 2021, la caisse a reconnu la pathologie de Mme [C] comme étant d’origine professionnelle, suite à l’avis du comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP) rendu le 4 mars 2021. Cette décision a été contestée par la société, qui a saisi la commission de recours amiable le 27 avril 2021, mais celle-ci a rejeté la demande lors de sa séance du 24 août 2021.
Procédure Judiciaire
La société [11] a ensuite porté l’affaire devant le pôle social du tribunal judiciaire de Nanterre par requête du 22 septembre 2021. L’audience a eu lieu le 15 octobre 2024, où les parties ont été entendues. La SARL [11] a formulé plusieurs demandes, notamment de constater l’absence de lien entre la maladie de Mme [C] et son activité professionnelle, ainsi que de contester la décision de la caisse.
Réponse de la Caisse
En réponse, la caisse primaire d’assurance maladie a demandé au tribunal de confirmer la légitimité de sa décision et de débouter la société de sa demande d’inopposabilité. Elle a également sollicité la désignation d’un second CRRMP pour examiner le caractère professionnel de la maladie de Mme [C].
Examen des Moyens de Droit
Le tribunal a d’abord examiné le moyen relatif à la violation du principe du contradictoire, concluant que la caisse n’avait pas l’obligation de communiquer l’avis du CRRMP à la société. Ensuite, concernant la demande de saisine d’un second CRRMP, le tribunal a statué que, dans le cas d’un différend sur l’origine professionnelle d’une maladie, il était de droit de consulter un autre comité.
Décision du Tribunal
Le tribunal a décidé que l’avis du CRRMP de la région Pays-de-la-Loire ne s’imposait pas et a désigné le CRRMP de la région Nouvelle Aquitaine pour se prononcer sur la maladie déclarée par Mme [C]. Il a également ordonné un sursis à statuer sur les autres demandes en attendant l’avis du nouveau comité, réservant les dépens pour la suite de la procédure.
Accéder immédiatement à ce contenu juridique Premium et Télécharger des modèles de contrats en illimité
Laisser un commentaire