Quels sont les grands axes du projet de loi relatif à la communication audiovisuelle ?
Le projet de loi relatif à la communication audiovisuelle et à la souveraineté culturelle se concentre sur plusieurs grands axes. Tout d’abord, il vise à soutenir le développement et la création de la communication audiovisuelle.
Cela inclut des mesures pour moderniser et simplifier le régime de contribution des éditeurs de services de télévision et des services de médias audiovisuels à la demande (SMAD) à la production d’œuvres.
Ensuite, le projet de loi prévoit une adaptation de la régulation, notamment par la fusion du ARCOM (ARCOM) et de la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (HADOPI) en une autorité unique, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM).
Enfin, il aborde la transformation de l’audiovisuel public à l’ère numérique, ce qui est déterminant dans un contexte où les technologies évoluent rapidement.
Comment le projet de loi encadre-t-il les données personnelles des utilisateurs ?
Le projet de loi met en place un cadre spécifique pour la gestion des données personnelles des utilisateurs de services de télévision et de médias audiovisuels.
Il stipule que les SMAD doivent établir une convention avec l’ARCOM, permettant aux ayants droit d’accéder aux données relatives à l’exploitation de leurs œuvres, y compris les informations sur leur visionnage.
Ces données peuvent inclure des éléments d’audience, comme le nombre de visionnages, qui sont essentiels pour déterminer la rémunération des ayants droit.
Cependant, la CNIL a souligné que cette convention ne doit pas conduire à la transmission de données personnelles des utilisateurs aux ayants droit.
Au lieu de cela, des données anonymes et statistiques devraient être utilisées pour respecter la vie privée des utilisateurs tout en permettant une rémunération équitable des créateurs.
Quelles sont les implications de la suppression du secret des choix ?
La suppression du principe du secret des choix, tel que défini par l’article 3 de la loi du 30 septembre 1986, a des implications significatives.
Ce principe protégeait les choix des utilisateurs concernant les services de communications électroniques et les programmes qu’ils regardent, en interdisant la levée de ce secret sans leur consentement.
La CNIL a précisé que même si cette disposition est abrogée, d’autres lois protégeant la vie privée continueront de s’appliquer.
Cela inclut des réglementations sur la collecte d’informations relatives aux programmes visualisés, qui peuvent révéler des habitudes de vie des utilisateurs.
Les traitements de données à caractère personnel, comme les mesures d’audience et le ciblage publicitaire, devront toujours respecter les lois en vigueur sur la protection des données.
Quelles mesures sont prévues pour la protection des mineurs ?
Le projet de loi introduit des mesures renforcées pour la protection des mineurs dans le cadre des services de médias audiovisuels.
Il transpose les dispositions de la directive 2010/13/UE, qui s’applique aux services de partage de vidéos, en imposant des dispositifs de vérification d’âge et de contrôle parental.
Ces dispositifs sont de la responsabilité des plateformes de partage de vidéos, et il est stipulé que les données personnelles des mineurs ne doivent pas être utilisées à des fins commerciales, comme le marketing direct ou le profilage.
L’ARCOM sera chargé de s’assurer que des procédés techniques de contrôle d’accès adaptés sont mis en œuvre.
De plus, conformément au RGPD et à la loi informatique et libertés, les données collectées ne pourront pas être utilisées en dehors des finalités de vérification d’âge et de contrôle parental, excluant ainsi toute utilisation commerciale.
La CNIL a également soulevé des questions sur la vérification de l’âge, notamment en ce qui concerne le principe de minimisation des données.
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