L’Essentiel : Le CNB a contesté l’utilisation du slogan ‘le comparateur d’avocats n°1 en France’, jugé trompeur. En effet, ce comparateur ne prenait en compte qu’un nombre restreint d’avocats inscrits sur son site, négligeant les 56.176 avocats présents en France. De plus, les critères de référencement n’étaient pas clairement définis, ce qui soulève des questions sur la transparence du service. L’article 10.2 du règlement intérieur des avocats interdit toute mention comparative, soulignant que la relation entre un client et son avocat ne peut se fonder sur des critères objectifs, mais doit rester personnelle et exclusive.
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Slogan trompeurLe CNB a demandé l’interdiction de l’utilisation de l’expression ‘le comparateur d’avocats n°1 en France’ apposé sur un site internet. Le comparateur en cause ne portait que sur les seuls avocats inscrits sur le site par rapport aux 56.176 avocats inscrits en France. De par le fonctionnement du site, cette comparaison ne concernait que des avocats d’un groupe et au final qu’un nombre restreint de ceux-ci, de sorte que le slogan initial était trompeur. Critères de référencementPar ailleurs, les critères de référencement et de classement n’étaient pas clairement exposés sur le site internet. Enfin, l’article 10.2 du règlement intérieur de la profession d’avocats prohibe toute mention comparative. Effectivement, la relation entre le client et son avocat qui est relation de nature personnelle ne peut reposer sur des critères purement objectifs tels que le montant des honoraires. Cette relation particulière étant exclusive de tout comparateur à finalité commerciale. |
Q/R juridiques soulevées :
Pourquoi le CNB a-t-il demandé l’interdiction de l’expression ‘le comparateur d’avocats n°1 en France’ ?Le CNB, ou Conseil National des Barreaux, a demandé l’interdiction de cette expression car elle était jugée trompeuse. En effet, le comparateur en question ne prenait en compte que les avocats inscrits sur le site, ce qui représentait une fraction très limitée des 56.176 avocats inscrits en France. Cette situation a conduit à une représentation biaisée de la réalité, car le slogan laissait entendre que le comparateur incluait tous les avocats du pays, alors qu’il ne concernait qu’un groupe restreint. Ainsi, le CNB a estimé que cette communication pouvait induire les clients en erreur, ce qui est contraire aux principes de transparence et d’honnêteté que doit respecter la profession d’avocat. Quels étaient les problèmes liés aux critères de référencement sur le site ?Les critères de référencement et de classement des avocats sur le site n’étaient pas clairement exposés, ce qui posait un problème de transparence. Les utilisateurs du site n’avaient pas accès à des informations précises sur la manière dont les avocats étaient sélectionnés ou classés. Cette absence de clarté peut engendrer des malentendus chez les clients potentiels, qui pourraient croire que le classement des avocats est basé sur des critères objectifs et fiables, alors qu’il pourrait être influencé par des facteurs non divulgués. De plus, l’article 10.2 du règlement intérieur de la profession d’avocat interdit toute mention comparative, soulignant que la relation entre un client et son avocat est personnelle et ne peut pas être réduite à des critères quantitatifs ou commerciaux. Pourquoi la relation entre un client et son avocat ne peut-elle pas reposer sur des critères purement objectifs ?La relation entre un client et son avocat est de nature personnelle et repose sur des éléments subjectifs tels que la confiance, la compréhension mutuelle et l’adéquation des compétences de l’avocat aux besoins spécifiques du client. Les critères purement objectifs, comme le montant des honoraires ou des classements basés sur des performances mesurables, ne peuvent pas capturer la complexité de cette relation. Chaque situation juridique est unique, et les besoins d’un client peuvent varier considérablement d’un cas à l’autre. Par conséquent, réduire cette relation à des comparaisons commerciales serait inapproprié et pourrait nuire à la qualité du service juridique fourni. En somme, la profession d’avocat exige une approche personnalisée qui ne peut pas être satisfaite par des outils de comparaison standardisés. |
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