Type de juridiction : Cour de cassation
Juridiction : Cour de cassation
Thématique : Diffamation et compétence juridictionnelle en France
→ RésuméDans une affaire de diffamation, la Cour de cassation a statué sur la recevabilité d’une plainte contre le journal Assayad, dont les propos incriminés avaient été publiés dans un hebdomadaire étranger. Les juges ont affirmé que le délit de diffamation est considéré comme commis là où l’écrit a été diffusé. En l’occurrence, le journal était en vente à Paris, ce qui a permis à la victime de poursuivre en justice en France. Cependant, la compétence du juge français ne s’étendait pas au site internet du journal, soulignant les limites de la juridiction en matière de presse.
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Poursuites contre le journal Assayad
Dans cette affaire, les juges étaient invités à trancher une question rarement abordée : la victime d’une diffamation parue dans un hebdomadaire étranger non distribué par les grands circuits en France, peut-elle poursuivre les responsables devant les juridictions françaises ?
Le délit de diffamation perpétré par la voie de la presse écrite est réputé commis partout où l’écrit a été publié ; que la publicité est réalisée par la diffusion d’un journal, en quelque lieu qu’il se trouve, et qu’en l’espèce , selon le constat d’huissier dressé le 30 octobre 2008 figurant au dossier, le journal Assayad supportant les propos incriminés était en vente du 24 au 30 octobre 2008 dans un kiosque sur l’avenue des Champs-Elysées, à Paris.
Compétence du juge français
En l’espèce, la plainte et la constitution de partie civile de la victime d’une diffamation a été jugée recevable en France, en raison de la publication de propos dans l’hebdomadaire de langue arabe “Assayad”. Toutefois, la compétence du juge français ne s’étend pas au site internet du journal.
De façon générale, en matière de presse, la poursuite peut être portée devant tout tribunal dans le ressort duquel l’écrit a été publié.
Mots clés : Diffamation
Thème : Diffamation
A propos de cette jurisprudence : juridiction : Cour de cassation, ch. crim. | 3 avril 2013 | Pays : France
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