Type de juridiction : Tribunal Judiciaire
Juridiction : Tribunal Judiciaire de Paris
Thématique : Sonorisation des vidéos en ligne
→ RésuméDans le cadre de la cession des droits de sonorisation, un prestataire qui inclut dans son devis la réalisation de vidéos avec une bande son sous droits d’exploitation s’engage à acquitter ces droits. En cas de litige, comme celui où un client est menacé de poursuites par les titulaires des droits, il peut légitimement demander le remboursement des redevances versées. Dans cette affaire, le client a obtenu le remboursement de 8 000 euros, augmentés des intérêts, car le prestataire n’a pas respecté son obligation de fournir une bande son libre de droits, entraînant des conséquences juridiques pour le client.
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Cession des droits de sonorisation
Dès lors qu’un prestataire précise sur son devis la « réalisation » de vidéos en ligne avec « une bande son avec l’acquisition de droits (d’exploitation) pour le web (choisie par le client selon le catalogue Premiumbeats) », ce dernier s’engage nécessairement à payer les droits d’auteur afférents à la sonorisation des vidéos du client.
Les conventions légalement formées doivent s’appliquer de bonne foi, et selon la commune intention des parties. En l’espèce, il appartenait au prestataire de démontrer que son client avait renoncé au bénéfice de la clause, claire, au terme de laquelle il s’engageait à fournir une bande son provenant du catalogue Premiumbeats, libre de droit, ce qu’il n’a pas fait, alors même que cette obligation ressort usuellement de son activité professionnelle.
Remboursement des droits d’auteur au client
Dans cette affaire, le client s’est trouvé menacé de poursuites par les titulaires (américains) des droits sur la bande son. Il s’est donc retourné avec succès contre son prestataire. Le client était bien fondé à solliciter le remboursement par son prestataire des redevances de droits d’auteur payées aux ayants droit pour permettre l’exploitation de la vidéo litigieuse à hauteur de 8 000 euros, somme augmentée des intérêts à compter de la mise en demeure.
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