Le 16 juin 2022, M. [P] [B] et Mme [F] [V] ont mandaté l’agence immobilière Kleber Immobilier pour vendre leur maison située au [Adresse 4] à [Localité 13]. Le 02 juillet 2022, un compromis de vente a été signé avec M. [N] [T] et Mme [H] [K], et la vente a été officialisée par acte authentique le 04 octobre 2022.
Problèmes d’humidité signalés
À partir d’avril 2023, M. [T] et Mme [K] ont constaté des traces d’humidité et des infiltrations d’eau dans leur nouvelle habitation. Ils ont engagé la société Anjou Détection Fuite, qui a confirmé les désordres dans un rapport daté du 04 mai 2023. Par la suite, leur protection juridique a mandaté le cabinet Saretec pour une expertise amiable, dont le rapport a été déposé le 23 avril 2024.
Assignation en justice
Face à l’absence de solution amiable, M. [T] et Mme [K] ont assigné M. [B], Mme [V], l’agence Kleber Immobilier, la société Serenis Assurances, ainsi que d’autres parties devant le tribunal judiciaire d’Angers. Ils ont demandé une expertise judiciaire et la condamnation des défendeurs à verser 2.000 euros au titre des frais irrépétibles, augmentant cette somme à 3.000 euros par la suite.
Arguments des parties
M. [T] et Mme [K] soutiennent que M. [B] et Mme [V] avaient connaissance des problèmes d’infiltration d’eau avant la vente et avaient effectué des travaux pour y remédier. Ils estiment que les vendeurs et l’agence immobilière ont dissimulé ces informations, ce qui les a conduits à évaluer les travaux nécessaires à près de 80.000 euros. En réponse, M. [B] et Mme [V] reconnaissent avoir rencontré des problèmes d’humidité, mais affirment que l’agence était au courant des travaux effectués.
Réponses des défendeurs
La société Kleber Immobilier et son assureur demandent le rejet de la demande d’expertise, arguant qu’aucun désordre n’était présent au moment de la vente. Ils reprochent également aux vendeurs d’avoir fourni des informations erronées. La société JCM Création, qui a réalisé des travaux en 2021, a également demandé à être déboutée des demandes formulées à son encontre.
Décision du tribunal
Le tribunal a ordonné une mesure d’expertise pour établir la preuve des désordres allégués, considérant qu’il existait un motif légitime pour cela. Les demandes de modification de la mission d’expertise et de constatation des franchises d’assurance ont été rejetées. Les dépens ont été mis à la charge de M. [T] et Mme [K], et aucune des parties n’a obtenu gain de cause au titre des frais irrépétibles.
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