Type de juridiction : Cour d’appel
Juridiction : Cour d’appel de Paris
Thématique : Contrefaçon : vérification de la chaîne des droits
→ RésuméDans l’affaire FNAC / Booba, la société Cam’Va a poursuivi la FNAC pour contrefaçon et concurrence déloyale, reprochant la vente d’un coffret incluant un CD de Booba et un T-shirt de la marque Ùnkut Û. Cependant, les juges ont statué que la FNAC, en tant que simple revendeur, n’avait pas l’obligation de vérifier la chaîne des droits sur ces produits. De plus, les clauses des accords entre fabricants et fournisseurs n’étaient pas opposables à la FNAC, qui n’a donc pas été jugée responsable d’actes de concurrence déloyale envers Cam’Va.
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Affaire FNAC / Booba
Reprochant la commercialisation par la société Fnac d’un coffret comprenant le dernier CD du chanteur Booba et un T-shirt reproduisant la marque Ùnkut Û, acquis par elle auprès de la société la société Because Music, la société Cam’Va a poursuivi sans succès la société Fnac en contrefaçon et concurrence déloyale.
Absence d’obligation de vérifier la chaîne des droits
Pour exclure toute contrefaçon et concurrence déloyale, les juges ont considéré que la société Fnac, en qualité de simple revendeur détaillant ayant acquis les coffrets litigieux de la société Because Music et les ayant proposés au client final, n’avait pas à vérifier la chaîne des droits sur la marque desdits produits ni si la fourniture du coffret ne portait pas atteinte aux droits de la société Cam’Va.
Effet relatif des conventions
En outre, les clauses des protocoles d’accord signés entre les fabricants et fournisseurs n’ont pas été jugées opposables à la société Fnac. Sans avoir à déterminer les droits des sociétés sur les marques en cause, les juges n’ont retenu aucune faute de la société Fnac à l’encontre de la société Cam’Va pouvant constituer des actes de concurrence déloyale.
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