Conseil d’Etat, 2 octobre 2019, N° 426123
Conseil d’Etat, 2 octobre 2019, N° 426123

Type de juridiction : Conseil d’Etat

Juridiction : Conseil d’Etat

Résumé

Plusieurs syndicats de l’audiovisuel et du spectacle ont demandé au Conseil d’Etat de saisir le Conseil constitutionnel concernant la conformité de l’arrêté du 9 avril 2019. Cet arrêté rattache la convention collective des artistes-interprètes à celle de la production audiovisuelle. Le Conseil constitutionnel devra examiner la conformité des articles L. 2261-32, L. 2261-33 et L. 2261-34 du code du travail aux droits garantis par la Constitution. Les syndicats soutiennent que le législateur a méconnu des principes fondamentaux tels que la liberté contractuelle et la liberté de négociation collective, inscrits dans la Déclaration des droits de l’homme de 1789.

Plusieurs syndicats de l’audiovisuel et du spectacle ont obtenu du Conseil d’Etat qu’il saisisse le Conseil constitutionnel sur la conformité de l’arrêté du 9 avril 2019 portant rattachement de la convention collective des artistes-interprètes engagés pour des émissions de télévision (IDCC 1734) à la convention collective de la production audiovisuelle (IDCC 2642).

Le constitutionnel devra donc se prononcer sur la question de la conformité aux droits et libertés garantis par la Constitution des articles L. 2261-32, L. 2261-33 et L. 2261-34 du code du travail. Les syndicats ont plaidé que le législateur avait méconnu les principes de la liberté contractuelle et du droit au maintien de l’économie des conventions légalement conclues, de la liberté syndicale, de la  » liberté de négociation collective  » et de la participation des salariés à la détermination collective de leurs conditions de travail, garantis par les articles 4 et 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ainsi que par les sixième et huitième alinéas du Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946.

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Questions / Réponses juridiques

Quel est l’objet de la saisine du Conseil constitutionnel par le Conseil d’Etat ?

Le Conseil d’Etat a été saisi par plusieurs syndicats de l’audiovisuel et du spectacle afin de soumettre à l’examen du Conseil constitutionnel la conformité de l’arrêté du 9 avril 2019. Cet arrêté concerne le rattachement de la convention collective des artistes-interprètes engagés pour des émissions de télévision, identifiée par l’IDCC 1734, à la convention collective de la production audiovisuelle, référencée sous l’IDCC 2642.

Cette saisine soulève des questions fondamentales sur la compatibilité de certaines dispositions du code du travail avec les droits et libertés garantis par la Constitution.

Quels articles du code du travail sont concernés par cette saisine ?

Les articles du code du travail qui sont au cœur de cette saisine sont les articles L. 2261-32, L. 2261-33 et L. 2261-34. Ces articles traitent des règles relatives à la négociation collective et à la mise en œuvre des conventions collectives.

Les syndicats soutiennent que ces articles pourraient être en contradiction avec des principes fondamentaux tels que la liberté contractuelle et le droit au maintien de l’économie des conventions légalement conclues.

Quels principes les syndicats invoquent-ils pour contester l’arrêté ?

Les syndicats invoquent plusieurs principes pour contester l’arrêté, notamment la liberté syndicale, la liberté de négociation collective, et la participation des salariés à la détermination collective de leurs conditions de travail.

Ces principes sont garantis par des textes fondamentaux tels que les articles 4 et 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, ainsi que par les alinéas sixième et huitième du Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946.

Quel impact pourrait avoir la décision du Conseil constitutionnel ?

La décision du Conseil constitutionnel pourrait avoir un impact significatif sur le paysage juridique des conventions collectives dans le secteur de l’audiovisuel et du spectacle. Si le Conseil constitutionnel juge que l’arrêté est contraire aux droits et libertés garantis par la Constitution, cela pourrait entraîner une révision des règles de rattachement des conventions collectives.

Cela pourrait également renforcer les droits des artistes-interprètes et des salariés en matière de négociation collective, en leur permettant de mieux défendre leurs intérêts et de participer activement à l’élaboration de leurs conditions de travail.

Comment les syndicats ont-ils justifié leur demande ?

Les syndicats ont justifié leur demande en plaidant que le législateur avait méconnu des principes essentiels tels que la liberté contractuelle et le droit au maintien de l’économie des conventions légalement conclues.

Ils ont également souligné l’importance de la liberté syndicale et de la participation des salariés dans la détermination de leurs conditions de travail, des éléments qui sont cruciaux pour garantir un équilibre entre les droits des travailleurs et les exigences des employeurs dans le secteur de l’audiovisuel.

 


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