N’est pas illicite l’opération de prêt de main-d’oeuvre lorsqu’elle a pour objet de recourir à du personnel extérieur pour effectuer une mission de surveillance et de protection exigeant une compétence et une formation particulières. L’article L.8241-1 du code du travailSelon l’article L.8241-1 du code du travail, toute opération à but lucratif ayant pour objet exclusif le prêt de main-d’oeuvre est interdite. Toutefois, ces dispositions ne s’appliquent pas aux opérations réalisées dans le cadre : 1° Des dispositions du présent code relatives au travail temporaire, aux entreprises de travail à temps partagé et à l’exploitation d’une agence de mannequins lorsque celle-ci est exercée par une personne titulaire de la licence d’agence de mannequin ; 2° Des dispositions de l’article L. 222-3 du code du sport relatives aux associations ou sociétés sportives ; 3° Des dispositions des articles L. 2135-7 et L. 2135-8 du présent code relatives à la mise à disposition des salariés auprès des organisations syndicales ou des associations d’employeurs mentionnées à l’article L. 2231-1. Une opération de prêt de main-d »uvre ne poursuit pas de but lucratif lorsque l’entreprise prêteuse ne facture à l’entreprise utilisatrice, pendant la mise à disposition, que les salaires versés au salarié, les charges sociales afférentes et les frais professionnels remboursés à l’intéressé au titre de la mise à disposition. Le marchandageLe marchandage, prévu à l’article L. 8231-1 du code du travail et défini comme toute opération à but lucratif de fourniture de main-d’oeuvre qui a pour effet de causer un préjudice au salarié ou d’éluder l’application de dispositions légales ou de stipulation d’une convention ou d’un accord collectif, est interdit. Prêt de main d’oeuvre liciteCependant, il est constant que n’est pas illicite l’opération de prêt de main-d’oeuvre lorsqu’elle a pour objet de recourir à du personnel extérieur pour effectuer une mission de surveillance et de protection exigeant une compétence et une formation particulières qui ne peut être confiée à un salarié de l’entreprise utilisatrice et lorsque les salariés effectuent pour le compte de l’entreprise utilisatrice, une tâche spécifique tout en restant sous l’autorité de leur employeur et que le prix des prestations fournies en exécution du contrat de sous-traitance est calculé de manière forfaitaire. |
→ Questions / Réponses juridiques
Pourquoi les guides de procédures internes doivent-ils être traduits en français ?Les guides de procédures internes doivent être traduits en français pour être recevables par les juridictions en cas de litige avec un salarié. Cette exigence est déterminante car un document rédigé dans une langue étrangère peut être écarté comme élément de preuve si aucune traduction n’est fournie. En effet, la non-traduction d’un document peut nuire à la compréhension des règles et procédures par les employés, ce qui peut entraîner des malentendus et des conflits. La clarté et la transparence des procédures sont essentielles pour garantir un environnement de travail équitable et conforme aux lois en vigueur.Quel était le reproche de l’employeur à l’égard de la salariée ?L’employeur reprochait à la salariée de mal connaître les procédures internes du magasin, qui étaient contenues dans un document intitulé ‘X-Store Procedure Book’. Il est important de noter que la responsabilité de faire respecter ces règles incombe à l’employeur, qui doit s’assurer que ses employés sont correctement formés et informés. La salariée avait pourtant bénéficié d’une formation appelée ‘Retail Excellence’ lors de son entrée en fonction, ce qui soulève des questions sur l’efficacité de cette formation et sur la clarté des documents fournis. Cela met en lumière l’importance d’une communication claire et d’une documentation accessible pour éviter des malentendus.Qu’a constaté la juridiction concernant le livre de procédure interne ?La juridiction a constaté que le livre de procédure interne, qui a été présenté comme preuve, était rédigé dans une langue étrangère et n’avait pas été traduit en français. Cette constatation est déterminante car elle a des implications directes sur la recevabilité du document en tant qu’élément de preuve dans le cadre du litige. En l’absence d’une traduction, le juge a été en droit d’écarter ce document, ce qui a pu influencer le résultat de l’affaire. Cela souligne l’importance de respecter les exigences légales en matière de langue pour garantir que tous les documents soient accessibles et compréhensibles pour toutes les parties concernées.Quel est le lien entre l’ordonnance de Villers-Cotterêts et cette affaire ?L’ordonnance de Villers-Cotterêts, promulguée en août 1539, stipule que les actes de procédure doivent être rédigés en français. Bien que cette ordonnance ne vise pas directement les documents internes d’une entreprise, elle établit un précédent en matière de langue dans les procédures judiciaires. Dans cette affaire, le juge prud’homal a exercé son pouvoir souverain en écartant le document écrit en langue étrangère, conformément à l’esprit de l’ordonnance. Cela montre que même si l’ordonnance ne s’applique pas strictement, les principes de clarté et de compréhension des documents juridiques demeurent essentiels pour le bon déroulement des litiges.Quelles conséquences a eu l’absence de traduction pour le livre des procédures internes ?L’absence de production d’une traduction en langue française a conduit à l’écartement du livre des procédures internes comme élément de preuve. Cela signifie que le document n’a pas pu être pris en compte dans le cadre du litige, ce qui a pu avoir un impact significatif sur la défense de l’employeur. Cette situation met en évidence l’importance de la conformité aux exigences linguistiques dans le cadre des procédures internes. Les employeurs doivent veiller à ce que tous les documents soient disponibles dans la langue officielle afin d’éviter des complications juridiques et de garantir que les droits des salariés soient respectés. |
Laisser un commentaire