M. [Z] [J] [I], de nationalité ivoirienne, est retenu au centre de rétention de Mesnil Amelot n°2. Le 3 janvier 2025, il a été informé de la possibilité de faire valoir ses observations sur son placement en rétention administrative. Le tribunal judiciaire de Meaux a rejeté sa demande de mise en liberté le 1er janvier 2025. M. [Z] a interjeté appel le 2 janvier, mais celui-ci a été rejeté sans audience, aucune nouvelle circonstance n’étant intervenue. L’ordonnance n’est pas susceptible d’opposition, mais un pourvoi en cassation peut être formé dans un délai de deux mois.. Consulter la source documentaire.
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Quelles sont les conditions de rejet d’une déclaration d’appel en matière de rétention administrative ?Le rejet d’une déclaration d’appel en matière de rétention administrative est encadré par l’article L.743-23 alinéa 2 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile. Cet article stipule que : « Le juge des libertés et de la détention peut rejeter sans audience les déclarations d’appel contre une décision rendue par lui dans le cas prévu à l’article L. 741-10, lorsque l’étranger conteste la décision de placement en rétention et que les éléments fournis à l’appui de la déclaration d’appel ne permettent pas de mettre fin à la rétention administrative. » Ainsi, pour qu’une déclaration d’appel soit recevable, il est nécessaire que l’appelant présente des éléments nouveaux ou des circonstances nouvelles de fait ou de droit. Dans le cas présent, il a été constaté qu’aucune circonstance nouvelle n’était intervenue depuis le placement en rétention, ce qui justifie le rejet de l’appel sans débat. Quels sont les droits de l’étranger en matière de recours contre une décision de rétention ?L’étranger a des droits spécifiques en matière de recours contre une décision de rétention, comme le stipule l’article R. 743-15 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile. Cet article précise que : « L’étranger retenu est informé de la possibilité de faire valoir ses observations sur l’absence de circonstance nouvelle de fait ou de droit depuis le placement en rétention administrative. » Cela signifie que l’étranger a le droit de contester la décision de rétention en présentant des observations, mais ces observations doivent être fondées sur des éléments nouveaux. Dans l’affaire en question, l’appelant a été informé de cette possibilité, mais il n’a pas réussi à démontrer l’existence de circonstances nouvelles, ce qui a conduit au rejet de sa demande. Quelles sont les voies de recours possibles après une décision de rejet d’appel en rétention administrative ?Après une décision de rejet d’appel en matière de rétention administrative, plusieurs voies de recours sont ouvertes, comme le prévoit la notification de l’ordonnance. Il est indiqué que : « Le pourvoi en cassation est ouvert à l’étranger, à l’autorité administrative qui a prononcé le maintien en zone d’attente ou la rétention et au ministère public. » Le délai pour former un pourvoi en cassation est de deux mois à compter de la notification de la décision. Le pourvoi doit être formé par déclaration écrite remise au secrétariat greffe de la Cour de cassation par l’avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation constitué par le demandeur. Ainsi, l’étranger a la possibilité de contester la décision de rejet en saisissant la Cour de cassation, ce qui constitue une garantie de ses droits. |
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