L’Essentiel : Madame [C] [U] a introduit une requête contre la SAS CASADECO pour obtenir le paiement de 1600 € suite au détachement d’un ballon dans un appartement loué, rendant la pièce inutilisable. Un expert a évalué les dommages à 6025,92 €, mais l’assurance a remboursé 4552 € après application d’une franchise. Le tribunal a jugé la demande de 1600 € fondée, condamnant la SAS CASADECO à verser cette somme, tandis que la demande de dommages et intérêts a été rejetée. Les dépens ont été mis à la charge de la société, le jugement étant prononcé le 13 janvier 2025.
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Contexte de l’affaireMadame [C] [U] a introduit une requête le 10 juillet 2024 contre la SAS CASADECO, demandant le paiement de 1600 € en principal et de 300 € à titre de dommages et intérêts. Cette action fait suite à l’installation d’un ballon dans un appartement loué par Monsieur et Madame [D] en mai 2023, qui s’est détaché en novembre, rendant la pièce inutilisable. Évaluation des dommagesUn expert a évalué les dégâts causés par le détachement du ballon à 6025,92 €, après déduction de la vétusté. L’assurance de la société CASADECO a remboursé 4552 €, mais a appliqué une franchise de 1600 €, laissant Madame [C] [U] sans remboursement complet, ce qui l’a poussée à engager des poursuites judiciaires. Position de la société CASADECOEn défense, la SAS CASADECO a indiqué qu’elle n’était pas formellement opposée au remboursement demandé par Madame [C] [U]. Décision du tribunalLe tribunal a statué que la demande de 1600 € en principal était fondée et a condamné la SAS CASADECO à verser cette somme. En revanche, la demande de dommages et intérêts a été rejetée, faute de préjudice distinct. Conséquences financièresConformément à l’article 696 du code de procédure civile, les dépens de l’instance ont été mis à la charge de la SAS CASADECO. Le jugement a été prononcé le 13 janvier 2025, après débats publics et mise à disposition au greffe. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelle est la charge de la preuve dans cette affaire ?La charge de la preuve est régie par l’article 9 du Code de procédure civile, qui stipule que : « Il incombe à chaque partie de prouver, conformément à la loi, les faits nécessaires au succès de sa prétention. » Dans cette affaire, Madame [C] [U] a présenté des éléments de preuve concernant les dommages causés par le ballon installé par la SAS CASADECO. Elle a démontré que le ballon s’est détaché, rendant la pièce inutilisable, et a fourni une évaluation des dégâts par un expert. La société CASADECO, bien qu’elle ne soit pas formellement opposée au remboursement, n’a pas contesté les faits présentés par la requérante. Ainsi, la demande en principal de Madame [C] [U] a été jugée fondée, et la SAS CASADECO a été condamnée à lui verser la somme de 1600 €. Pourquoi la demande de dommages et intérêts a-t-elle été rejetée ?La demande de dommages et intérêts a été rejetée en raison de l’absence de préjudice distinct. En effet, le tribunal a précisé que, conformément à la jurisprudence, pour obtenir des dommages et intérêts, il est nécessaire de prouver l’existence d’un préjudice qui ne soit pas déjà couvert par la demande principale. Dans cette affaire, Madame [C] [U] n’a pas démontré qu’elle avait subi un préjudice distinct de celui déjà pris en compte dans la condamnation au paiement de 1600 €. Ainsi, le tribunal a débouté Madame [C] [U] de sa demande de dommages et intérêts, considérant que les éléments présentés ne justifiaient pas une telle indemnisation supplémentaire. Quelles sont les conséquences financières de la décision pour la SAS CASADECO ?Conformément à l’article 696 du Code de procédure civile, il est stipulé que : « Les dépens de la présente instance resteront à la charge de la partie perdante. » Dans cette affaire, la SAS CASADECO a été condamnée à payer à Madame [C] [U] la somme de 1600 € en principal. De plus, elle a également été condamnée aux dépens de la présente instance, ce qui signifie qu’elle devra supporter les frais liés à la procédure judiciaire. Ces conséquences financières s’ajoutent à la somme due à la requérante, augmentant ainsi le coût total pour la société. Le jugement a été prononcé après débats publics, et les parties ont été préalablement avisées, conformément aux dispositions de l’article 450 du Code de procédure civile. |
JUDICIAIRE
DE PARIS [1]
[1] Le :
Copie conforme délivrée
à : CASADECO
Copie exécutoire délivrée
à : [U]
Pôle civil de proximité
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PCP JTJ proxi requêtes
N° RG 24/03889 – N° Portalis 352J-W-B7I-C5NCE
N° MINUTE :
3/2025
JUGEMENT
du 10 décembre 2024
prorogé au 13 janvier 2025
DEMANDERESSE
Madame [C] [U], demeurant [Adresse 1]
comparante en personne
DÉFENDERESSE
S.A.S. CASADECO, dont le siège social est sis [Adresse 2]
représentée par Madame [P] [G] [K]
COMPOSITION DU TRIBUNAL
Jean-Claude KAZUBEK, Juge, statuant en juge unique
assisté d’Arjun JEYARAJAH, Greffier,
DATE DES DÉBATS
Audience publique du 10 octobre 2024
JUGEMENT
contradictoire, en dernier ressort, prononcé par mise à disposition le 13 janvier 2025 par Jean-Claude KAZUBEK, Juge assisté d’Arjun JEYARAJAH, Greffier
PCP JTJ proxi requêtes – N° RG 24/03889 – N° Portalis 352J-W-B7I-C5NCE
Aux termes d’une requête reçue le 10 juillet 2024, Madame [C] [U] a fait convoquer la SAS CASADECO aux fins d’obtenir sa condamnation à lui payer les sommes suivantes :
-1600 € en principal.
-300 € à titre de dommages et intérêts.
Au soutien de ses prétentions, la requérante a exposé que la société CASADECO a installé un ballon dans un appartement loué à Monsieur et Madame [D] depuis mai 2023; qu’ au mois de novembre suivant ce ballon s’est détaché rendant la pièce inutilisable ; que l’expert a évalué les dégâts à 6025,92 € vétusté déduite ; que l’assurance de la société CASADECO ne lui a remboursé que 4552 € car cette dernière avec une franchise de 1600 € ; que n’ayant pu obtenir remboursement de cette dernière, elle a dû initier la présente procédure.
En défense, la société CASADECO a répliqué ne pas être formellement opposée au remboursement demandé.
L’article 9 du code de procédure civile dispose qu’il incombe à chaque partie de prouver, conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention.
En considération des éléments du dossier, la demande en principal de Madame [C] [U] apparaît être fondée ; qu’il convient donc de condamner la SAS CASADECO à payer à celle-ci la somme demandée de 1600 €.
En revanche, en l’absence de préjudice distinct, Madame [C] [U] ne saurait prospérer à sa demande tendant à obtenir paiement de dommages et intérêts.
Conformément à l’article 696 du code de procédure civile, les dépens de la présente instance resteront à la charge de la SAS CASADECO.
Statuant après débats publics, par jugement prononcé par mise à disposition au greffe, les parties en ayant été préalablement avisées dans les conditions de l’article 450 du code de procédure civile, contradictoirement et en dernier ressort.
Condamne la SAS CASADECO à payer à Madame [C] [U] la somme demandée de 1600 € en principal.
Déboute Madame [C] [U] de sa demande tendant à obtenir paiement de dommages et intérêts.
Condamne la SAS CASADECO aux dépens de la présente instance.
Ainsi jugé, le 13 janvier 2025.
le greffier le Président
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