Le 12 mars 2021, la BNP PARIBAS PERSONAL FINANCE a accordé à M. [S] un crédit renouvelable de 2999 €, remboursable sur un an. En raison du non-respect des échéances, la déchéance du terme a été prononcée, rendant le capital dû immédiatement exigible. Le tribunal judiciaire de Reims a condamné M. [S] à verser 3 051,44 € le 15 novembre 2023. M. [S] a interjeté appel, se déclarant victime d’une fraude. Malgré des tentatives de règlement amiable, un protocole d’accord a été signé le 26 février 2024, conduisant à l’infirmation du jugement initial et à l’homologation de l’accord.. Consulter la source documentaire.
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Quelle est la nature juridique du contrat de crédit renouvelable conclu entre la BNP PARIBAS PERSONAL FINANCE et M. [S] ?Le contrat de crédit renouvelable, tel que consenti par la BNP PARIBAS PERSONAL FINANCE à M. [S], est un contrat de prêt régulé par le Code de la consommation. Selon l’article L. 311-1 du Code de la consommation, « le crédit à la consommation est un crédit qui n’est pas destiné à l’acquisition d’un bien ou d’un service déterminé ». Ce type de crédit permet à l’emprunteur de disposer d’une somme d’argent qu’il peut utiliser à sa convenance, avec des remboursements qui varient en fonction des montants utilisés. L’article L. 311-2 précise que « le contrat de crédit doit être établi par écrit et doit comporter certaines mentions obligatoires ». Dans ce cas, le contrat a été conclu sous forme électronique, ce qui est conforme aux dispositions de l’article L. 213-1 du Code de la consommation, qui autorise la conclusion de contrats à distance. Quelles sont les conséquences du non-respect des échéances par l’emprunteur ?Le non-respect des échéances de remboursement par l’emprunteur entraîne des conséquences juridiques significatives, notamment la déchéance du terme. L’article L. 311-37 du Code de la consommation stipule que « le prêteur peut, en cas de non-paiement d’une échéance, prononcer la déchéance du terme ». Cela signifie que le capital restant dû devient immédiatement exigible, permettant à la BNP PARIBAS PERSONAL FINANCE de demander le remboursement intégral des sommes dues. En outre, l’article L. 311-38 précise que « le prêteur doit informer l’emprunteur de la déchéance du terme par lettre recommandée ». Dans le cas présent, la BNP PARIBAS a respecté cette obligation en assignant M. [S] pour obtenir le paiement des sommes dues. Quels sont les droits de l’emprunteur en cas de fraude sur son instrument de paiement ?En cas de fraude, l’emprunteur dispose de droits spécifiques, notamment en vertu des articles L. 133-16 et L. 133-17 du Code monétaire et financier. L’article L. 133-16 stipule que « le titulaire d’un instrument de paiement non autorisé n’est pas responsable des pertes résultant de l’utilisation de cet instrument ». De plus, l’article L. 133-17 précise que « le titulaire doit informer l’établissement de crédit sans délai après avoir constaté la perte ou le vol de l’instrument ». Il incombe à l’établissement bancaire de prouver une négligence grave de la part du titulaire, ce qui ne peut être déduit du seul fait que l’instrument a été utilisé. Ainsi, M. [S] a le droit de contester les sommes dues en invoquant la fraude, à condition d’avoir informé la banque dans les délais impartis. Quelles sont les implications d’un protocole d’accord transactionnel entre les parties ?Un protocole d’accord transactionnel a des implications juridiques importantes, notamment en matière de renonciation aux actions en justice. L’article 2044 du Code civil dispose que « la transaction est un contrat par lequel les parties terminent une contestation née ou préviennent une contestation à naître ». Dans le cas présent, le protocole d’accord signé le 26 février 2024 stipule que les parties renoncent à toutes demandes l’une à l’égard de l’autre. Cela signifie que M. [S] renonce à son appel et à toute autre indemnité, ce qui met fin à la procédure judiciaire en cours. L’homologation du protocole par la cour d’appel, comme prévu dans l’article 2045 du Code civil, confère à cet accord une force obligatoire, rendant les dispositions du protocole opposables aux parties. Ainsi, la cour a statué en conséquence, inférant que les parties ont trouvé un terrain d’entente et que le litige est résolu. |
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