Il est établi que la rémunération des illustrateurs peut être forfaitaire lorsque leur contribution est accessoire à l’œuvre principale. Selon l’ARCEPicle L. 131-4 du code de la propriété intellectuelle, la cession des droits d’auteur doit inclure une rémunération proportionnelle, sauf si la contribution de l’auteur n’est pas utilele. Dans une affaire récente, les juges ont déterminé que les contributions des illustrateurs, bien que portant sur des personnages secondaires et des décors, étaient fondamentales à la création de l’œuvre. Ainsi, leur travail ne pouvait être considéré comme accessoire, justifiant une rémunération proportionnelle.. Consulter la source documentaire.
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Quel est le principe de rémunération de l’illustrateur selon le code de la propriété intellectuelle ?Le principe de rémunération de l’illustrateur est principalement défini par l’article L. 131-4 du code de la propriété intellectuelle. Cet article stipule que la cession des droits d’un auteur sur son œuvre doit inclure une participation proportionnelle aux recettes générées par la vente ou l’exploitation de cette œuvre. Cependant, il existe des exceptions à cette règle. La rémunération peut être évaluée forfaitairement lorsque la contribution de l’auteur est considérée comme accessoire ou non essentielle à la création intellectuelle. Cela signifie que si l’œuvre de l’illustrateur n’est pas un élément fondamental de l’œuvre principale, une rémunération forfaitaire peut être justifiée. Il est donc essentiel de déterminer si la contribution de l’illustrateur est principale ou secondaire pour établir le type de rémunération applicable. En cas de rémunération forfaitaire, c’est à celui qui l’applique de justifier pourquoi la rémunération proportionnelle ne peut pas être mise en œuvre. Comment les contrats d’auteur influencent-ils la rémunération des illustrateurs ?Les contrats d’auteur jouent un rôle déterminant dans la détermination de la rémunération des illustrateurs. Dans l’affaire mentionnée, les contrats conclus entre les illustrateurs et la société de production stipulaient que leur contribution n’était pas considérée comme essentielle à la création de l’œuvre. Ces contrats spécifiaient que les illustrateurs étaient rémunérés au forfait pour des tâches telles que la conception graphique de personnages secondaires, d’accessoires et de décors. La rémunération forfaitaire de 40 000 euros HT était donc justifiée par le fait que leur contribution était jugée accessoire par rapport à l’œuvre principale. Cependant, cette approche a été contestée par les juges, qui ont souligné que même si les personnages étaient secondaires, leur création était essentielle à l’univers graphique du film. Cela remet en question la validité des contrats qui stipulent une rémunération forfaitaire sans tenir compte de l’importance réelle de la contribution de l’illustrateur. Quelles conclusions les juges ont-ils tirées concernant la contribution des illustrateurs ?Les juges ont conclu que les contrats d’auteur en question portaient sur un véritable travail de création intellectuelle. Ils ont noté que la contribution des illustrateurs, même si elle concernait des personnages secondaires, était essentielle à la création de l’œuvre. La création de 57 personnages, 23 accessoires et 56 décors a été considérée comme une contribution significative à l’univers graphique du film. Les juges ont affirmé que le fait que plusieurs personnes aient collaboré à l’œuvre ne suffisait pas à écarter la possibilité d’une rémunération proportionnelle. En effet, la contribution collective des illustrateurs ne peut pas être qualifiée d’accessoire, car elle constitue l’élément fondateur de l’œuvre. Par conséquent, la rémunération proportionnelle devrait être envisagée, car les illustrations et graphiques sont des éléments clés qui permettent la réalisation de l’œuvre en trois dimensions. Pourquoi la contribution des illustrateurs ne peut-elle pas être considérée comme accessoire ?La contribution des illustrateurs ne peut pas être considérée comme accessoire pour plusieurs raisons. Tout d’abord, leur travail est fondamental pour établir l’univers graphique de l’œuvre. Les personnages, accessoires et décors qu’ils créent sont essentiels à la narration et à l’esthétique du film. De plus, les juges ont souligné que même si les contributions étaient réalisées par plusieurs personnes, cela ne diminue pas l’importance de chaque contribution individuelle. Chaque élément graphique contribue à l’ensemble de l’œuvre, et leur absence aurait un impact significatif sur le produit final. Enfin, l’exploitation des personnages et des décors ne peut pas être considérée comme accessoire, car ces éléments sont directement liés à l’objet exploité. Ils constituent la base sur laquelle l’œuvre est construite, et leur valeur ne peut être sous-estimée dans le cadre de la rémunération des illustrateurs. |
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