Obligation de promouvoir les artistes – Questions / Réponses juridiques.

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Obligation de promouvoir les artistes – Questions / Réponses juridiques.

Dans l’affaire du « comte de Bouderbala », la résiliation des contrats de cession et d’édition a été confirmée en appel en raison de manquements graves du producteur. Pendant plus de cinq ans, il n’a pas établi les comptes annuels requis par la loi et n’a pas procédé à la reproduction vidéographique des œuvres de l’ARCEPiste. L’humoriste, ayant réalisé plus de 800 représentations, a dû compter sur ses propres efforts et ceux de son producteur de spectacle. Les obligations des éditeurs, notamment la diffusion commerciale et la reddition des comptes, n’ont pas été respectées, justifiant ainsi la résiliation des contrats.. Consulter la source documentaire.

Quelles sont les obligations essentielles du producteur dans le cadre de l’affaire du Comte de Bouderbala ?

Le producteur a deux obligations essentielles qui ont été mises en lumière dans l’affaire du Comte de Bouderbala. Premièrement, il doit établir les comptes annuels conformément à l’article L. 132-13 du code de la propriété intellectuelle.

Cette obligation est déterminante car elle permet à l’artiste de suivre l’exploitation de ses œuvres et de s’assurer que les revenus générés sont correctement répartis.

Deuxièmement, le producteur est tenu de procéder à la reproduction vidéographique des œuvres de l’artiste. Cette obligation vise à garantir que les créations de l’artiste soient diffusées et commercialisées de manière adéquate, ce qui est essentiel pour la carrière de l’artiste.

Quel est l’historique de l’affaire du Comte de Bouderbala ?

L’affaire du Comte de Bouderbala a débuté lorsque l’humoriste a obtenu la condamnation de ses éditeurs pour inexécution de leurs obligations de promotion commerciale.

Il avait signé un pacte de préférence éditoriale pour une durée de quatre ans, qui incluait une avance de 10.000 euros.

Au cours de cette période, plusieurs cessions de droits ont été consenties sur ses sketches. L’artiste a également souligné qu’il avait réalisé plus de 800 représentations, mais n’a pu compter que sur ses propres efforts et ceux de son producteur de spectacle.

Quelles sont les obligations des éditeurs selon le code civil et le code de la propriété intellectuelle ?

Selon l’article 1184 du code civil, les contrats synallagmatiques, comme ceux entre l’artiste et les éditeurs, sous-entendent une condition résolutoire. Cela signifie que si l’une des parties ne respecte pas ses engagements, l’autre peut résilier le contrat.

Les éditeurs ont deux obligations principales : assurer une exploitation permanente et suivie de l’œuvre, ainsi qu’une diffusion commerciale conforme aux usages de la profession.

Ces obligations sont renforcées par les articles L. 132-12 et L. 132-13 du code de la propriété intellectuelle, qui stipulent que l’éditeur doit garantir l’exploitation de l’œuvre et rendre compte annuellement des résultats.

Comment les sociétés éditrices ont-elles manqué à leurs obligations ?

Les sociétés éditrices ont manqué à leurs obligations en ne procédant pas à une exploitation permanente et suivie des œuvres de l’humoriste.

Elles avaient le droit exclusif de reproduction des œuvres, mais n’ont pas respecté leur engagement de diffusion, notamment en ce qui concerne la reproduction et la commercialisation vidéographique.

Cette inexécution a justifié la résiliation des contrats, car les éditeurs n’ont pas pu prouver que leur manquement était dû à des causes étrangères ou insurmontables.

Ainsi, l’exécution partielle de leurs obligations a conduit à la décision de résiliation des contrats, car il était impossible de remettre les parties dans leur état initial.


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