L’affaire concerne un litige entre une société anonyme simplifiée (S.A.S.) et un salarié, portée devant le Conseil de Prud’hommes de Boulogne-Billancourt. La S.A.S. GERS, représentée par son avocat, a interjeté appel d’un jugement rendu le 9 novembre 2023. Le tribunal a ordonné la désignation d’une structure de médiation pour organiser une réunion d’information, à laquelle les parties doivent assister. Les frais de médiation sont partagés, avec un montant de 1100 euros HT à la charge de la S.A.S. et 400 euros TTC à la charge du salarié. En cas d’accord, une homologation judiciaire pourra être demandée.. Consulter la source documentaire.
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Quelles sont les dispositions légales concernant la médiation dans le cadre d’un litige ?La médiation est encadrée par plusieurs articles de la loi n° 95-125 du 8 février 1995, notamment les articles 21 et suivants, ainsi que les articles 22-1. Ces articles stipulent que la médiation est un processus amiable permettant aux parties de résoudre leur litige avec l’aide d’un tiers, le médiateur. L’article 21 précise que « la médiation est un processus par lequel deux ou plusieurs parties tentent de parvenir à un accord avec l’aide d’un tiers ». L’article 22-1, quant à lui, indique que « le juge peut, à tout moment de la procédure, inviter les parties à recourir à la médiation ». Ainsi, dans le cas présent, le juge a enjoint les parties à rencontrer un médiateur assermenté pour explorer cette voie amiable. Quelles sont les conséquences d’un accord ou d’un désaccord sur la médiation ?En cas d’accord des parties pour recourir à la médiation, le médiateur désigné a pour mission d’entendre les parties et de confronter leurs points de vue. Cela est conforme à l’article 22-1 qui stipule que « le juge peut désigner un médiateur pour faciliter la résolution du litige ». La durée de la médiation est fixée à trois mois, avec possibilité de prolongation, comme le précise le jugement. En revanche, si les parties ne parviennent pas à un accord, l’affaire se poursuivra dans le cadre de la mise en état, conformément aux dispositions du code de procédure civile. Quelles sont les obligations des parties lors de la médiation ?Les parties ont l’obligation d’assister à la réunion d’information sur la médiation, comme le rappelle le jugement. L’article 127-1 du code de procédure civile stipule que « les parties doivent se conformer aux injonctions du juge ». Cela inclut la présence obligatoire à la réunion, qui peut se faire par visio-conférence si nécessaire. Le non-respect de cette obligation pourrait entraîner des conséquences sur le déroulement de la procédure, notamment la poursuite de l’instance. Comment est déterminée la répartition des frais de médiation ?La répartition des frais de médiation est précisée dans le jugement, qui fixe la provision à valoir sur la rémunération du médiateur. Selon le jugement, la S.A.S. GERS est tenue de verser 1100 euros HT, tandis que Monsieur [I] [U] devra verser 400 euros TTC. Cette répartition est conforme aux principes de l’article 914 du code de procédure civile, qui stipule que « les frais de médiation sont à la charge des parties, sauf accord contraire ». De plus, la partie bénéficiant de l’aide juridictionnelle sera dispensée de ce règlement, les frais étant alors à la charge de l’État. Quelles sont les conséquences d’un défaut de versement de la provision pour la médiation ?Le jugement précise que si la provision n’est pas versée dans le délai de six semaines suivant l’accord des parties pour recourir à la médiation, la décision devient caduque. Cela est en accord avec l’article 914 du code de procédure civile, qui stipule que « le non-respect des délais fixés par le juge entraîne la caducité de la décision ». Ainsi, en cas de non-versement intégral de la provision, l’instance se poursuivra, et les parties devront continuer à défendre leurs intérêts devant le tribunal. Le médiateur devra également informer le magistrat des difficultés rencontrées dans l’exercice de sa mission, garantissant ainsi la transparence du processus. |
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