M. [Y] [V] [T], né le 1er janvier 1978, de nationalité tunisienne, est retenu au centre de rétention. Le 9 janvier 2025, il a été informé de la possibilité de faire valoir ses observations sur le caractère manifestement irrecevable de son appel. L’intimé est le Préfet de Police, également avisé le même jour. Le tribunal a prolongé le maintien de M. [Y] jusqu’au 23 janvier 2025. Son appel, interjeté le 9 janvier, a été jugé irrecevable en raison de 28 signalements et 10 condamnations, attestant d’une menace pour l’ordre public. L’ordonnance est notifiée sans possibilité d’opposition.. Consulter la source documentaire.
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Quelle est la procédure applicable en cas de déclaration d’appel manifestement irrecevable ?La procédure applicable en cas de déclaration d’appel manifestement irrecevable est régie par l’article L 743-23-2° du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile. Cet article stipule que : « Le premier président de la cour d’appel ou son délégué peut, par ordonnance motivée et sans avoir préalablement convoqué les parties, rejeter les déclarations d’appel manifestement irrecevables. » Il est important de noter que cette disposition permet au juge de statuer sans audience si les conditions de recevabilité ne sont pas remplies. En outre, lorsque l’appel concerne une décision du juge des libertés et de la détention, le juge peut également rejeter la déclaration d’appel sans convoquer les parties si aucune circonstance nouvelle n’est intervenue depuis le placement en rétention administrative. Cela signifie que le juge peut se baser uniquement sur les éléments déjà fournis pour décider de la recevabilité de l’appel. Quelles sont les conditions de maintien en rétention administrative selon le code ?Les conditions de maintien en rétention administrative sont définies par l’article L 742-5 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile. Cet article précise que : « Le maintien en rétention administrative peut être ordonné lorsque la personne représente une menace pour l’ordre public. » Dans le cas présent, il a été établi que l’intéressé avait fait l’objet de 28 signalements pour des faits de vols et de violences, ainsi que de 10 condamnations. Ces éléments démontrent une menace pour l’ordre public, justifiant ainsi le maintien en rétention. Il est également souligné que l’intéressé n’a montré aucune intention de réinsertion, ce qui renforce la décision de prolonger sa rétention. Quels sont les recours possibles contre l’ordonnance de rejet de l’appel ?Les recours possibles contre l’ordonnance de rejet de l’appel sont précisés dans la notification de l’ordonnance. Il est indiqué que : « Le pourvoi en cassation est ouvert à l’étranger, à l’autorité administrative qui a prononcé le maintien en zone d’attente ou la rétention et au ministère public. » Le délai pour former un pourvoi en cassation est de deux mois à compter de la notification de l’ordonnance. Le pourvoi doit être formé par déclaration écrite remise au secrétariat greffe de la Cour de cassation par un avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation. Il est également important de noter que l’ordonnance n’est pas susceptible d’opposition, ce qui signifie qu’elle est exécutoire immédiatement. |
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