Gestion de droits audiovisuels : sur qui pèse le risque de pertes ? Questions / Réponses juridiques.

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Gestion de droits audiovisuels : sur qui pèse le risque de pertes ? Questions / Réponses juridiques.

Dans l’affaire AB, un mandataire de la société AB Droits Audiovisuels a remporté un litige concernant le remboursement de frais indus. Bien que le mandant soit tenu d’indemniser le mandataire pour les pertes subies lors de la gestion, les juges ont précisé que la simple stipulation d’une commission forfaitaire ne couvre pas ces pertes. La clause litigieuse, relative à la déclaration et vérification des comptes, ne précisait pas que les risques étaient à la charge du mandataire. Ainsi, pour que cela soit valide, il aurait fallu que la clause mentionne explicitement la prise en charge des pertes d’exploitation.. Consulter la source documentaire.

Quel était le litige principal dans l’affaire AB ?

Le litige principal dans l’affaire AB concernait un mandataire de la société AB Droits Audiovisuels qui a demandé le paiement ou le remboursement de frais qu’il considérait comme indus, liés à des risques de gestion.

Ce mandataire avait pour mission de représenter la société auprès des sociétés de gestion collective de droits, en échange d’une commission forfaitaire.

Les enjeux financiers et juridiques de cette affaire ont mis en lumière les obligations du mandant envers le mandataire, notamment en matière d’indemnisation des pertes subies lors de la gestion.

Quelles sont les obligations du mandant envers le mandataire selon le code civil ?

Selon l’article 2000 du code civil, le mandant a l’obligation d’indemniser le mandataire pour les pertes qu’il a subies dans le cadre de sa gestion, à condition que ces pertes ne soient pas dues à une imprudence de sa part.

Cette indemnisation est essentielle pour garantir que le mandataire ne subisse pas de préjudice financier en raison de l’exécution de son mandat.

Cependant, A noter que les parties peuvent convenir de déroger à cette règle par contrat, ce qui a été un point clé dans le jugement de cette affaire.

Comment les juges ont-ils interprété la clause de commission forfaitaire ?

Les juges ont déterminé que la clause de commission forfaitaire stipulée dans le contrat ne pouvait pas être interprétée comme un engagement du mandataire à couvrir ses propres pertes d’exploitation.

Pour que les risques soient transférés au mandataire, la clause aurait dû préciser explicitement qu’elle incluait les pertes subies lors de la gestion.

Ainsi, la simple mention d’une commission forfaitaire ne suffit pas à exonérer le mandant de son obligation d’indemnisation.

Quelles étaient les missions du mandataire dans le cadre de son mandat ?

Le mandat confié au mandataire incluait plusieurs missions essentielles, telles que la représentation de la société auprès des organismes de gestion collective, notamment l’AGICOA.

Les principales tâches comprenaient :

1. La déclaration des œuvres du catalogue auprès des organismes.
2. La vérification et la rectification des comptes liés à ces œuvres.
3. L’établissement d’un état des sommes non perçues par le mandant.
4. La gestion des conflits entre les ayants droit, sur instruction écrite.

Ces missions étaient déterminantes pour assurer la bonne gestion des droits audiovisuels de la société.

Comment était structurée la rémunération du mandataire ?

La rémunération du mandataire était structurée autour de deux principales commissions.

Premièrement, il percevait une commission annuelle de 4 % sur toutes les sommes déclarées et encaissées par le mandant provenant des organismes de gestion collective.

Deuxièmement, pour l’établissement de l’état des sommes non perçues, il recevait une commission d’encaissement de 20 % sur les sommes effectivement encaissées grâce à son intervention directe.

Cette structure de rémunération reflète l’importance de son rôle dans la gestion des droits audiovisuels.


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