Désistement et frais : saisie immobilière. Questions / Réponses juridiques

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Désistement et frais : saisie immobilière. Questions / Réponses juridiques

Le 7 février 2023, un commandement de payer valant saisie immobilière a été délivré à Monsieur et Madame [B], entraînant la saisie de leurs biens immobiliers. Après plusieurs renvois, une audience a eu lieu le 19 septembre 2024, où le syndicat des copropriétaires a demandé un désistement, invoquant un règlement intervenu. Les époux [B] ont accepté ce désistement tout en réclamant une indemnisation de 1.000 euros. Le 31 octobre 2024, le juge a ordonné la réouverture des débats et a prononcé la radiation du commandement, condamnant le syndicat à verser 1.000 euros aux époux pour les frais irrépétibles.. Consulter la source documentaire.

Quelle est la portée du désistement en matière de saisie immobilière selon le Code de procédure civile ?

Le désistement est une procédure par laquelle le demandeur renonce à sa demande, ce qui met fin à l’instance.

L’article 394 du Code de procédure civile stipule :

« Le demandeur peut se désister de sa demande en vue de mettre fin à l’instance. »

Ce désistement entraîne, selon l’article 399, que :

« Sauf convention contraire, le désistement emporte soumission de payer les frais de l’instance éteinte. »

Dans le cas présent, le créancier a demandé le désistement en raison d’un règlement intervenu, et les débiteurs ont accepté ce désistement.

Ainsi, le juge a fait droit à cette demande, ce qui a conduit à la radiation du commandement de payer.

Quelles sont les conséquences financières du désistement pour les parties impliquées ?

Les conséquences financières du désistement sont régies par l’article 399 du Code de procédure civile, qui précise que le désistement entraîne la charge des frais de l’instance éteinte.

En l’absence d’une convention contraire, c’est donc le créancier qui supporte ces frais.

Dans cette affaire, le créancier n’a pas prouvé l’existence d’une telle convention avec les débiteurs.

Par conséquent, le juge a décidé que le créancier devait supporter les dépens, y compris les frais de la saisie immobilière.

Comment le juge a-t-il appliqué l’article 700 du Code de procédure civile dans cette affaire ?

L’article 700 du Code de procédure civile permet au juge de condamner la partie perdante à payer à l’autre partie une somme pour couvrir les frais exposés et non compris dans les dépens.

Cet article stipule :

« Le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l’autre partie la somme qu’il détermine au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. »

Dans cette affaire, le juge a constaté que la procédure de saisie immobilière avait été engagée alors que les débiteurs avaient déjà réglé la somme due.

Il a donc jugé équitable de condamner le syndicat des copropriétaires à verser 1.000 euros aux époux [B] au titre des frais irrépétibles, conformément à l’article 700.

Quelles sont les implications de la décision du juge de l’exécution concernant les frais de la procédure ?

La décision du juge de l’exécution a des implications claires concernant la répartition des frais de la procédure.

En effet, le juge a laissé à la charge du syndicat des copropriétaires les frais de la procédure de saisie immobilière.

Cela découle de l’application de l’article 399, qui impose au créancier de supporter les frais en l’absence d’une convention stipulant le contraire.

Ainsi, le syndicat des copropriétaires est responsable des frais liés à la saisie, ce qui souligne l’importance de la preuve d’accords financiers dans ce type de litige.

Cette décision rappelle également que les décisions du juge de l’exécution bénéficient de l’exécution provisoire de droit, ce qui permet une mise en œuvre rapide des décisions rendues.


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