L’Essentiel : Le 3 janvier 2025, la BANQUE DE FRANCE a demandé la rectification d’une erreur matérielle dans un jugement du 18 décembre 2024, qui mentionnait à tort la recevabilité de la contestation du CONSEIL DEPARTEMENTAL DE L’HERAULT. Conformément à l’article 462 du Code de procédure civile, le juge a décidé de corriger le dispositif en supprimant un des paragraphes erronés et en remplaçant celui-ci par la mention correcte de la contestation d’une autre partie. La rectification a été effectuée sans audience, et la décision a été signée par la Juge et la Greffière, sans possibilité de recours.
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Exposé du LitigePar requête du 03 janvier 2025, la BANQUE DE FRANCE a saisi la juridiction pour rectification d’une erreur matérielle dans un jugement rendu le 18 décembre 2024. Ce jugement contenait une mention erronée indiquant à deux reprises que la contestation du CONSEIL DEPARTEMENTAL DE L’HERAULT était recevable, alors qu’il y avait également une contestation d’une autre partie, désignée par [10]. Motifs de la RectificationSelon l’article 462 du Code de procédure civile, les erreurs matérielles dans un jugement peuvent être corrigées par la juridiction qui l’a rendu. Le juge peut être saisi par simple requête d’une des parties ou se saisir d’office. Dans ce cas, le juge statue sans audience, sauf s’il juge nécessaire d’entendre les parties. Le jugement du 18 décembre 2024, enregistré sous le n° RG 24/00108, contenait une erreur dans le dispositif, nécessitant une rectification. Rectification du DispositifIl a été décidé de supprimer l’un des deux paragraphes du jugement initial, qui déclarait à tort la contestation du CONSEIL DEPARTEMENTAL DE L’HERAULT recevable à deux reprises. Ce paragraphe sera remplacé par une mention correcte de la contestation de la partie [10]. La rectification vise à clarifier le dispositif du jugement tout en maintenant le reste de la décision inchangé. Conclusion du JugementLe Tribunal a statué par jugement en rectification d’erreur matérielle, sans possibilité de recours. La décision de rectification sera mentionnée sur la minute et les expéditions de la décision rectifiée, et notifiée comme la décision initiale. Le jugement a été signé par la Juge et la Greffière. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelle est la procédure de rectification d’erreur matérielle selon l’article 462 du Code de procédure civile ?L’article 462 du Code de procédure civile stipule que les erreurs et omissions matérielles qui affectent un jugement, même passé en force de chose jugée, peuvent toujours être réparées par la juridiction qui l’a rendu ou par celle à laquelle il est déféré, selon ce que le dossier révèle ou, à défaut, ce que la raison commande. Le juge est saisi par simple requête de l’une des parties, ou par requête commune ; il peut aussi se saisir d’office. Le juge statue après avoir entendu les parties ou celles-ci appelées. Toutefois, lorsqu’il est saisi par requête, il statue sans audience, à moins qu’il n’estime nécessaire d’entendre les parties. Cette procédure permet ainsi de corriger les erreurs matérielles sans avoir à rouvrir l’ensemble du débat judiciaire, garantissant ainsi une certaine efficacité et rapidité dans la gestion des contentieux. Quelles sont les conséquences d’une erreur matérielle dans un jugement ?Les conséquences d’une erreur matérielle dans un jugement peuvent être significatives, car elles peuvent affecter la compréhension et l’application du dispositif judiciaire. L’article 462 du Code de procédure civile précise que la rectification d’une erreur matérielle est possible, ce qui signifie que le jugement peut être modifié pour refléter correctement l’intention du juge. Cela permet de garantir que les décisions de justice soient justes et conformes à la réalité des faits, évitant ainsi des préjudices aux parties concernées. En l’espèce, le jugement du 18 décembre 2024 contenait une mention erronée concernant la recevabilité des contestations, ce qui a conduit à la nécessité de rectification pour assurer la clarté et la précision du dispositif. Quel est le rôle du juge dans la rectification d’erreur matérielle ?Le rôle du juge dans la rectification d’erreur matérielle est fondamental. Selon l’article 462 du Code de procédure civile, le juge peut être saisi par simple requête pour corriger une erreur matérielle. Il a la possibilité de se saisir d’office, ce qui montre l’importance de son rôle dans la préservation de l’intégrité des décisions judiciaires. Le juge statue après avoir entendu les parties, sauf s’il estime qu’une audience n’est pas nécessaire. Cela lui permet de prendre en compte les arguments des parties avant de rendre sa décision. Dans le cas présent, le juge a reconnu l’erreur dans le jugement initial et a procédé à la rectification, assurant ainsi que le dispositif reflète fidèlement les contestations soulevées par les parties. Quelles sont les implications d’une décision de rectification non susceptible de recours ?Une décision de rectification non susceptible de recours, comme le précise le jugement en question, signifie que la décision prise par le juge pour corriger l’erreur matérielle est définitive et ne peut pas être contestée par les parties. Cela est conforme à l’article 462 du Code de procédure civile, qui permet au juge de statuer sur les erreurs matérielles sans que cette décision puisse faire l’objet d’un appel. Cette caractéristique vise à garantir la stabilité des décisions judiciaires et à éviter des prolongements indus des litiges, ce qui pourrait nuire à l’efficacité de la justice. Dans le cas présent, la rectification a été effectuée pour clarifier le dispositif du jugement initial, et cette décision est donc définitive, permettant aux parties de se baser sur le jugement rectifié pour la suite de la procédure. |
N° RG 25/00021 – N° Portalis DBYB-W-B7J-PNF7
LE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MONTPELLIER
[Adresse 12]
JUGEMENT RECTIFICATIF DU 29 Janvier 2025
DANS L’AFFAIRE OPPOSANT :
-[10], dont le siège social est sis [Adresse 3]
ayant pour conseil Me Stéphane ROCHIGNEUX, avocat au barreau de MONTPELLIER
-CONSEIL DEPARTEMENTAL, dont le siège social est sis [Adresse 9]
A:
Monsieur [S] [U], demeurant [Adresse 1]
-[11], dont le siège social est sis [Adresse 4]
-CAF DE L’HERAULT, dont le siège social est sis [Adresse 2]
-TRESORERIE HERAULT AMENDES, dont le siège social est sis [Adresse 7]
-DIRECTION DE L’HABITAT, dont le siège social est sis [Adresse 6]
-[8], dont le siège social est sis [Adresse 5]
La décision suivante rectificative a été rendue par Aline LABROUSSE, Magistrat à Titre Temporaire, statuant en qualité de juge des contentieux de la protection au Tribunal Judiciaire de Montpellier, assistée de Cécile PAILLOLE, greffier
Copie certifiée delivrée en LRAR aux parties
Copie délivrée en LS à la banque de France
Le 29 janvier 2025
Par requête du 03 janvier 2025, la BANQUE DE FRANCE a saisi la juridiction en rectification d’erreur matérielle, s’agissant d’une erreur matérielle sur le dispositif contenu dans un jugement en date du 18 décembre 2024, où il est indiqué deux fois que la contestation du CONSEIL DEPARTEMENTAL DE L’HERAULT est recevable alors qu’il y avait une contestation du CONSEIL DEPARTEMENTAL DE L’HERAULT et une contestation de [10].
Aux termes de l’article 462 du Code de procédure civile, les erreurs et omissions matérielles qui affectent un jugement, même passé en force de chose jugée, peuvent toujours être réparées par la juridiction qui l’a rendu ou par celle à laquelle il est déféré, selon ce que le dossier révèle ou, à défaut, ce que la raison commande. Le juge est saisi par simple requête de l’une des parties, ou par requête commune ; il peut aussi se saisir d’office. Le juge statue après avoir entendu les parties ou celles-ci appelées. Toutefois, lorsqu’il est saisi par requête, il statue sans audience, à moins qu’il n’estime nécessaire d’entendre les parties.
Le juge des contentieux du Tribunal Judiciaire de Montpellier a rendu le 18 décembre 2024, un jugement dans l’affaire enrôlée sous le n° RG 24/00108.
Dans ce jugement, il est mentionné, par suite d’une erreur matérielle dans le dispositif, deux fois que la contestation du CONSEIL DEPARTEMENTAL DE L’HERAULT est recevable alors qu’il y avait une contestation du CONSEIL DEPARTEMENTAL DE L’HERAULT et une contestation de [10].
Il y a donc lieu de supprimer l’un des deux paragraphes suivants :
« DECLARE recevable la contestation formée par le CONSEIL DEPARTEMENTAL DE L’HERAULT à l’encontre de la décision de la commission de surendettement des particuliers de l’Hérault de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire au profit de Monsieur [S] [U],
REJETTE ladite contestation, »
Et de le remplacer par :
« DECLARE recevable la contestation formée par [10] à l’encontre de la décision de la commission de surendettement des particuliers de l’Hérault de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire au profit de Monsieur [S] [U], »
Il convient en conséquence de rectifier le dispositif comme indiqué ci-dessus.
Le Tribunal statuant par jugement en rectification d’erreur matérielle, non susceptible de recours, mise à disposition au greffe, rectifiant le jugement du 18 décembre 2024,
DIT qu’il convient de rectifier le dispositif en supprimant l’un des deux paragraphes suivants :
« DECLARE recevable la contestation formée par le CONSEIL DEPARTEMENTAL DE L’HERAULT à l’encontre de la décision de la commission de surendettement des particuliers de l’Hérault de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire au profit de Monsieur [S] [U],
REJETTE ladite contestation, »
Et de le remplacer par :
« DECLARE recevable la contestation formée par [10] à l’encontre de la décision de la commission de surendettement des particuliers de l’Hérault de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire au profit de Monsieur [S] [U], »
DIT que le reste du jugement est inchangé,
DIT que la présente décision sera mentionnée sur la minute et les expéditions de la décision rectifiée, et qu’elle sera notifiée comme cette dernière,
Ainsi jugé et prononcé les jour, mois et an que dessus.
Le présent jugement a été signé par la Juge et la Greffière.
LA GREFFIERE LA JUGE
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