Conditions d’accès à l’AAH – Questions / Réponses juridiques

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Conditions d’accès à l’AAH – Questions / Réponses juridiques

Le 26 décembre 2022, M [C] [P] a sollicité l’allocation adulte handicapé, mais sa demande a été rejetée le 4 août 2023 par la commission des droits et de l’autonomie, qui a jugé qu’il ne présentait pas de restriction durable à l’emploi. Après un recours infructueux, M [P] a saisi la juridiction compétente le 23 janvier 2024. Lors de l’audience du 26 novembre 2024, il a plaidé pour l’allocation, soulignant son besoin de stabilité. Cependant, l’expert a confirmé qu’il pouvait exercer une activité professionnelle, conduisant le tribunal à rejeter sa demande et à le condamner aux dépens.. Consulter la source documentaire.

Quelles sont les conditions d’attribution de l’allocation adulte handicapé selon le code de la sécurité sociale ?

L’article L. 821-2 du code de la sécurité sociale stipule que pour bénéficier de l’allocation adulte handicapé, une personne doit avoir un taux d’incapacité compris entre 50% et 79%.

De plus, il est nécessaire que cette personne souffre d’une « restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi ».

L’article D. 821-1-2 précise que la restriction est considérée comme substantielle lorsque le demandeur rencontre, en raison de son handicap, des difficultés importantes d’accès à l’emploi.

Pour évaluer cette restriction, plusieurs éléments doivent être pris en compte :

a) Les déficiences à l’origine du handicap ;

b) Les limitations d’activités résultant directement de ces déficiences ;

c) Les contraintes liées aux traitements et prises en charge thérapeutiques induits par le handicap ;

d) Les troubles qui peuvent aggraver ces déficiences et limitations d’activités.

Ainsi, pour qu’une demande d’allocation soit acceptée, il est impératif de démontrer à la fois un taux d’incapacité suffisant et une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi.

Comment le tribunal a-t-il évalué la demande de M [P] ?

Le tribunal a examiné les conclusions de l’expert judiciaire, qui a établi que M [P] souffre d’un état dépressif majeur, entraînant un taux d’incapacité supérieur à 50%.

Cependant, le rapport de l’expert a également indiqué que cet état de santé ne l’empêche pas d’exercer une activité professionnelle aménagée.

Cela signifie que, bien que M [P] ait un taux d’incapacité élevé, il n’existe pas de restriction substantielle et durable pour son accès à l’emploi.

En conséquence, le tribunal a jugé que la maison départementale des personnes handicapées avait agi à bon droit en refusant l’allocation adulte handicapé à M [P].

Le tribunal a donc rejeté la demande de M [P], considérant que les conditions requises pour l’attribution de l’allocation n’étaient pas remplies.

Quelles sont les implications des dépens dans cette affaire ?

L’article 696 du code de procédure civile stipule que les dépens de l’instance sont à la charge de la partie perdante.

Dans le cas présent, M [P] a été débouté de l’ensemble de ses demandes, ce qui signifie qu’il a perdu son recours.

Par conséquent, le tribunal a décidé de mettre à sa charge les entiers dépens de l’instance.

Cela inclut tous les frais liés à la procédure, tels que les frais d’expertise, les frais de greffe, et d’autres coûts associés à l’audience.

Cette décision vise à garantir que la partie qui n’a pas obtenu gain de cause supporte les coûts engendrés par le litige.

Ainsi, M [P] devra assumer les frais de la procédure, ce qui peut avoir un impact financier supplémentaire sur sa situation.


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