Compétence et lois en relations familiales internationales : Questions / Réponses juridiques

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Compétence et lois en relations familiales internationales : Questions / Réponses juridiques

M. [I] [N] [B] et Mme [C] [H] se sont mariés le [Date mariage 3] 2018 au Sénégal, sous le régime de la séparation de biens. Leur enfant, [O] [U] [B], est né le [Date naissance 6] 2019. Le 6 octobre 2021, Mme [H] a assigné M. [B] en divorce. Le 16 décembre 2021, le juge a statué sur des mesures provisoires, autorisant la séparation des époux et fixant des modalités concernant l’autorité parentale. Le divorce a été prononcé pour faute aux torts exclusifs de l’époux, avec des décisions sur l’autorité parentale et la contribution à l’entretien de l’enfant.. Consulter la source documentaire.

Quelle est la compétence du juge français dans cette affaire de divorce ?

La compétence du juge français dans cette affaire de divorce est établie par l’ordonnance d’orientation et sur mesures provisoires rendue le 16 décembre 2021.

Selon l’article 14 du Code civil, la compétence des juridictions françaises est fondée sur la résidence habituelle des époux. En l’espèce, le juge aux affaires familiales a déclaré la compétence française, ce qui est conforme à l’article 3 du Règlement (UE) n° 2201/2003 du 27 novembre 2003, qui stipule que la compétence en matière de divorce est déterminée par la résidence habituelle des époux.

Ainsi, le juge a pu se prononcer sur les mesures provisoires et sur le divorce en se fondant sur la loi française, conformément à l’article 309 du Code civil, qui précise que le divorce est régi par la loi de l’État dans lequel les époux ont leur résidence habituelle.

Quelles sont les conséquences du divorce sur le régime matrimonial des époux ?

Les conséquences du divorce sur le régime matrimonial des époux sont régies par l’article 265 du Code civil, qui dispose que le divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui ne prennent effet qu’à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l’un des époux.

Dans cette affaire, le jugement a précisé que le divorce prendra effet entre les époux s’agissant de leurs biens à compter du 25 octobre 2021. Cela signifie que les effets patrimoniaux du divorce, notamment la séparation des biens, s’appliquent à partir de cette date.

Il est également important de noter que, conformément à l’article 267 du Code civil, la liquidation du régime matrimonial n’est pas ordonnée dans ce cas, ce qui invite les parties à prendre contact avec un notaire si nécessaire.

Comment est déterminée l’autorité parentale après le divorce ?

L’autorité parentale après le divorce est régie par les articles 372 et suivants du Code civil. L’article 372 précise que l’autorité parentale appartient aux deux parents, ce qui implique qu’ils doivent prendre ensemble les décisions importantes concernant l’enfant.

Dans cette affaire, le jugement a statué que l’autorité parentale sera exercée conjointement par les deux parents, ce qui est conforme à l’article 373-2 du Code civil, qui stipule que l’autorité parentale est exercée en commun par les deux parents, sauf décision contraire du juge.

Le jugement rappelle également que l’exercice commun de l’autorité parentale implique que les parents doivent s’informer mutuellement des événements importants de la vie de l’enfant et respecter les liens de l’enfant avec son autre parent.

Quelles sont les modalités de la contribution à l’entretien et à l’éducation de l’enfant ?

Les modalités de la contribution à l’entretien et à l’éducation de l’enfant sont régies par l’article 373-2-2 du Code civil, qui stipule que le parent débiteur de la pension alimentaire doit verser une contribution à l’entretien et à l’éducation de l’enfant.

Dans cette affaire, il a été fixé à M. [I] [B] une contribution de 300 euros par mois, qui sera versée par l’intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales à Mme [C] [H].

Le jugement précise également que cette pension variera de plein droit chaque année en fonction des variations de l’indice mensuel des prix à la consommation, conformément à l’article 2 de la loi n° 75-618 du 11 juillet 1975.

Il est rappelé que le parent débiteur doit effectuer chaque année la réévaluation de la pension alimentaire selon les modalités susvisées, et que les indices des prix à la consommation sont communicables par l’INSEE.

Quelles sont les conséquences du refus d’exercer le droit de visite ?

Les conséquences du refus d’exercer le droit de visite sont encadrées par l’article 227-5 du Code pénal, qui prévoit que la personne qui refuse indûment de représenter un enfant mineur à celui qui a le droit de le réclamer encourt une peine d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.

Dans le jugement, il est précisé que si le titulaire du droit de visite et d’hébergement n’exerce pas ce droit dans les délais impartis, il sera présumé avoir renoncé à la totalité de la période concernée.

Cela signifie que le non-respect des modalités de visite peut avoir des conséquences juridiques, tant sur le plan civil que pénal, et peut affecter la relation entre le parent et l’enfant.

Le jugement insiste sur l’importance de respecter les droits de visite établis, afin de garantir le bien-être de l’enfant et de maintenir des liens avec les deux parents.


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