Madame [B] [Y], placée sous soins psychiatriques sans consentement depuis le 3 novembre 2024, a vu sa situation examinée par le Juge des libertés le 12 novembre, qui a ordonné la poursuite de son hospitalisation. En réponse, elle a formé un appel le 13 novembre, reçu par la cour le 18. Cependant, le 20 novembre, la mesure d’hospitalisation a été levée, rendant l’appel sans objet. La cour a statué sans audience, concluant que l’examen de l’appel n’était plus nécessaire et a décidé de laisser les dépens à la charge de l’État.. Consulter la source documentaire.
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Quelle est la procédure applicable en matière de soins psychiatriques sans consentement ?La procédure applicable en matière de soins psychiatriques sans consentement est régie par le Code de la santé publique, notamment par les articles L. 3211-1 et suivants. L’article L. 3211-1 stipule que : « Les soins psychiatriques sans consentement peuvent être ordonnés lorsque la personne souffre d’une maladie mentale et que son état nécessite des soins immédiats pour prévenir un péril imminent pour elle-même ou pour autrui. » En outre, l’article R. 3211-19 précise que : « Le juge des libertés et de la détention statue sur les demandes de maintien des soins psychiatriques sans consentement dans un délai de quinze jours à compter de la demande. » Dans le cas présent, l’ordonnance du Juge des libertés et de la détention a été rendue le 12 novembre 2024, suite à une demande de maintien de l’hospitalisation de Mme [B] [Y], qui avait été placée en raison d’un péril imminent. Quelles sont les conséquences de la levée de la mesure d’hospitalisation complète ?La levée de la mesure d’hospitalisation complète a pour conséquence immédiate de rendre l’appel formé par Mme [B] [Y] sans objet. En effet, selon l’article R. 3211-20 du Code de la santé publique : « Lorsque la mesure d’hospitalisation complète est levée, l’appel formé contre l’ordonnance du juge des libertés et de la détention devient sans objet. » Dans l’ordonnance rendue le 25 novembre 2024, il est clairement indiqué que la mainlevée de la mesure d’hospitalisation complète intervenue le 20 novembre 2024 a rendu l’examen de l’appel sans objet. Ainsi, le tribunal a constaté que l’appel n’avait plus de fondement juridique, ce qui a conduit à une décision de ne pas statuer sur le fond de l’affaire. Quelles sont les implications financières de la décision de la cour d’appel ?Les implications financières de la décision de la cour d’appel se traduisent par la charge des dépens laissée à l’État. L’article 696 du Code de procédure civile dispose que : « Les dépens sont à la charge de la partie perdante, sauf disposition contraire. » Dans le cas présent, puisque l’appel a été déclaré sans objet, il n’y a pas eu de partie perdante au sens traditionnel. Ainsi, la cour a décidé de laisser les dépens à la charge de l’État, ce qui est une pratique courante dans les affaires où la mesure contestée a été levée avant que le tribunal ne statue sur le fond. Cette décision souligne l’absence de responsabilité financière pour Mme [B] [Y] dans le cadre de cette procédure. |
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