La contrefaçon de marque dans les permaliens des annonces AdWords soulève des enjeux juridiques importants. En effet, l’utilisation d’une marque concurrente dans un lien promotionnel peut induire en erreur l’internaute, qui pourrait croire à un lien entre les deux entités. La jurisprudence, notamment les arrêts de la CJUE, stipule que le titulaire d’une marque peut interdire l’utilisation de celle-ci par un annonceur sans consentement, si cela crée une confusion sur l’origine des produits. Ainsi, le non-respect de ces règles peut entraîner des conséquences économiques significatives pour le contrefacteur, comme en témoigne l’indemnisation accordée dans certains cas.. Consulter la source documentaire.
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Qu’est-ce que la contrefaçon par lien promotionnel ?La contrefaçon par lien promotionnel se réfère à l’utilisation non autorisée de la marque d’un concurrent dans le permalien d’un lien promotionnel, tel qu’un lien Adwords. Cette pratique est considérée comme une contrefaçon car elle peut induire en erreur les consommateurs sur l’origine des produits ou services. Dans un cas spécifique, un annonceur a tenté de justifier son action en arguant que les internautes attentifs pouvaient faire la distinction entre les annonces des titulaires de marque et celles des concurrents. Quelle est l’importance de la jurisprudence Google dans ce contexte ?La jurisprudence Google, notamment à travers les arrêts rendus par la CJUE, a établi des principes clairs concernant l’utilisation des marques dans la publicité en ligne. Dans les affaires Google France contre Louis Vuitton et Interflora contre Marks & Spencer, la Cour a affirmé que les titulaires de marques peuvent interdire l’utilisation de leurs marques comme mots clés pour des publicités, si cela crée une confusion chez l’internaute. Cette décision souligne l’importance de la fonction d’indication d’origine de la marque, qui peut être compromise par des pratiques de référencement non autorisées. Comment se distingue le référencement naturel du référencement payant ?Le référencement naturel, également connu sous le nom de SEO (Search Engine Optimization), est un processus gratuit où les moteurs de recherche classent les sites en fonction de leur pertinence. En revanche, le référencement payant, comme les annonces Adwords, nécessite un investissement financier et permet aux annonceurs de se positionner en haut des résultats de recherche en fonction des mots clés qu’ils achètent. Les internautes sont généralement conscients de cette distinction, ce qui les pousse souvent à privilégier les résultats naturels, considérés comme plus fiables. Quel est le montant de l’indemnisation en cas de contrefaçon ?L’indemnisation en cas de contrefaçon est régie par l’article L.716-14 du code de la propriété intellectuelle, qui prend en compte plusieurs facteurs. Ces facteurs incluent les pertes économiques subies par la partie lésée, les bénéfices réalisés par le contrefacteur, ainsi que le préjudice moral causé au titulaire de la marque. Dans un cas spécifique, le titulaire d’une marque a reçu 10.000 euros de dommages et intérêts pour 108 clics générés par une annonce contrefaisante, soulignant que le chiffre d’affaires seul n’est pas un critère suffisant pour évaluer le préjudice. Quelles sont les règles concernant la contrefaçon de marque en ligne ?La contrefaçon de marque en ligne est régie par l’article L.717-1 du code de la propriété intellectuelle, qui stipule que toute violation des droits de marque peut engager la responsabilité civile de l’auteur. Le règlement (CE) 40/94 et le Règlement (CE) n° 207/2009 précisent que l’enregistrement d’une marque de l’Union européenne confère à son titulaire un droit exclusif. Cela signifie que le titulaire peut interdire à des tiers d’utiliser un signe identique ou similaire à sa marque pour des produits ou services identiques ou similaires, surtout s’il existe un risque de confusion pour le public. |
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