Volume sonore de la publicité audiovisuelle

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Volume sonore de la publicité audiovisuelle

Décret n° 92-280 du 27 mars 1992

Dès l’origine, le décret n° 92-280 du 27 mars 1992 relatif à la publicité télévisée prévoyait en son article 14 que : « le volume sonore des séquences publicitaires ainsi que des écrans qui les précèdent et qui les suivent ne doit pas excéder le volume sonore moyen du reste du programme». Le respect de ces dispositions est assuré par l’ARCOM, conformément à l’article 14 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication qui lui confie une mission de contrôle sur l’objet, le contenu et les modalités de programmation des messages publicitaires. Les travaux menés par l’ARCOM en matière de volume sonore des écrans publicitaires remontent au milieu des années 1990, période au cours de laquelle les plaintes des téléspectateurs en la matière ont commencé à apparaître. Ils sont marqués par une multiplicité d’études techniques successives, l’ARCOM portant une attention soutenue à ce dossier.

Pourtant, l’ensemble de ces travaux n’avait pas permis d’apporter de solutions satisfaisantes au problème soulevé, faute d’outils permettant d’apprécier précisément les variations sonores perçues comme excessives. En effet, la complexité technique de la matière (difficultés de mettre en place des outils de mesure fiables, objectifs et faisant l’objet d’un large consensus), associée à une dimension parfois subjective du ressenti par le téléspectateur du volume sonore, constituaient pour l’ARCOM des contraintes importantes dans la mise en oeuvre de son pouvoir de contrôle.

C’est la raison pour laquelle le législateur a souhaité s’emparer du sujet afin que le volume sonore des écrans publicitaires ne soit pas supérieur à celui des programmes télévisés. Il a introduit dans la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication un renvoi au décret afin de garantir « le maintien à niveau sonore constant des séquences publicitaires ainsi que des écrans qui les précèdent et qui les suivent » dans le cadre de la loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires. Le décret n° 2010-747 du 2 juillet 2010 a tiré les conséquences, au sein du décret n° 92-280 du 27 mars 1992 dit « publicité », de la loi « hôpital » de 2009 en matière de niveau sonore des écrans publicitaires.

L’article 48 du décret précité a donc introduit à l’article 14 du décret « publicité » la notion de traitement de la dynamique sonore : « Le niveau sonore des séquences publicitaires ainsi que des écrans qui les précèdent et qui les suivent ne doit pas excéder, s’agissant notamment du traitement de la dynamique sonore, le niveau sonore moyen du reste du programme. ». La préoccupation du législateur a ainsi fait l’objet d’une traduction réglementaire.

La modification du décret du 27 mars 1992 introduisant la notion de traitement de la dynamique sonore devait permettre de mieux appréhender le volume sonore perçu par le téléspectateur et d’assurer un contrôle mieux adapté. Par ailleurs, l’article 177 de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement a étendu la préoccupation d’un volume sonore égal à l’ensemble des programmes diffusés par les services de télévision. On rappellera que le Syndicat national de la publicité télévisée qui regroupe les régies publicitaires des principales chaînes, l’Association des agences conseils en communication et l’Union des annonceurs avaient saisi les directions techniques des principales chaînes de télévision afin que des discussions soient engagées en vue de normaliser le son des messages publicitaires. Cette initiative s’inscrivait dans le cadre de la recommandation technique sur le « mixage audio » à la télévision approuvée le 4 février 2010 par les diffuseurs visant à harmoniser les niveaux sonores ressentis entre programmes et entre chaînes.

Délibération spécifique su ARCOM

L’ensemble de ces travaux ont permis au ARCOM d’adopter le 19 juillet 2011 une délibération fixant les caractéristiques techniques de l’intensité sonore des programmes et des messages publicitaires que les services de télévision doivent désormais respecter. Cette mesure a permis de limiter les variations d’intensité sonore lors du passage d’une chaîne à l’autre et d’un programme à un message publicitaire. Elle a permis selon l’ARCOM d’apporter une première réponse à un problème qui durait depuis plus de 20 ans et qui semble aujourd’hui en phase de résolution.

Questions / Réponses juridiques

Quel est l’objectif principal du décret n° 92-280 du 27 mars 1992 ?

Le décret n° 92-280 du 27 mars 1992 a pour objectif principal de réguler le volume sonore des séquences publicitaires à la télévision.

Il stipule que le volume sonore des publicités, ainsi que celui des écrans qui les précèdent et les suivent, ne doit pas dépasser le volume sonore moyen des programmes diffusés.

Cette mesure vise à garantir une expérience de visionnage plus agréable pour les téléspectateurs, en évitant les variations sonores excessives qui peuvent être perçues comme désagréables.

Comment l’ARCOM assure-t-il le respect de ce décret ?

l’ARCOM assure le respect du décret n° 92-280 en exerçant un contrôle sur le contenu et les modalités de programmation des messages publicitaires.

Conformément à l’article 14 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, l’ARCOM a la responsabilité de surveiller les pratiques des chaînes de télévision en matière de volume sonore.

Depuis le milieu des années 1990, l’ARCOM a mené de nombreuses études techniques pour évaluer et résoudre les plaintes des téléspectateurs concernant les variations sonores.

Quelles difficultés l’ARCOM a-t-il rencontrées dans la mise en œuvre de son contrôle ?

l’ARCOM a rencontré plusieurs difficultés dans la mise en œuvre de son contrôle sur le volume sonore des publicités.

Tout d’abord, la complexité technique de la matière a constitué un obstacle majeur. Il a été difficile de mettre en place des outils de mesure fiables et objectifs qui soient acceptés par tous.

De plus, la perception du volume sonore est parfois subjective, ce qui complique encore davantage l’évaluation des variations sonores par l’ARCOM.

Quelles modifications ont été apportées au décret en 2010 ?

En 2010, des modifications ont été apportées au décret n° 92-280 pour mieux encadrer le volume sonore des publicités.

La loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 a introduit un renvoi au décret pour garantir un niveau sonore constant entre les séquences publicitaires et les programmes.

Le décret n° 2010-747 du 2 juillet 2010 a ensuite intégré la notion de traitement de la dynamique sonore, stipulant que le niveau sonore des publicités ne doit pas excéder le niveau sonore moyen des programmes.

Quelle a été la réaction des acteurs de la publicité face à ces régulations ?

Les acteurs de la publicité, tels que le Syndicat national de la publicité télévisée, ont réagi en sollicitant les directions techniques des principales chaînes de télévision.

Ils ont demandé l’engagement de discussions pour normaliser le son des messages publicitaires, dans le but d’harmoniser les niveaux sonores entre programmes et chaînes.

Cette initiative a été soutenue par une recommandation technique sur le « mixage audio » à la télévision, approuvée en février 2010, visant à améliorer l’expérience des téléspectateurs.

Quel impact a eu la délibération de l’ARCOM adoptée en 2011 ?

La délibération adoptée par l’ARCOM le 19 juillet 2011 a eu un impact significatif sur la régulation du volume sonore à la télévision.

Elle a établi des caractéristiques techniques précises concernant l’intensité sonore des programmes et des messages publicitaires, que les chaînes doivent désormais respecter.

Cette mesure a permis de réduire les variations d’intensité sonore lors des transitions entre chaînes et entre programmes et publicités, apportant ainsi une réponse à un problème persistant depuis plus de 20 ans.


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