L’agence de communication, ayant proposé le slogan « Laissez-vous impressionner » pour une exposition sur les Impressionnistes, a vu sa candidature rejetée. Par la suite, elle a découvert que le MUSEE MARMOTTAN avait déposé ce slogan sans son consentement. Cependant, les juges ont estimé que le slogan manquait d’originalité, le considérant comme une expression du langage courant, déjà utilisée dans la presse pour des événements similaires. En conséquence, l’agence n’a pas pu revendiquer de droits antérieurs ni prouver un acte de parasitisme, rendant sa demande d’annulation de la marque irrecevable.. Consulter la source documentaire.
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Quel était le slogan proposé par l’agence de communication pour le MUSEE MARMOTTAN ?L’agence de communication a proposé le slogan « Laissez-vous impressionner » dans le cadre de sa candidature pour l’appel d’offre concernant des expositions temporaires dédiées aux Impressionnistes au MUSEE MARMOTTAN. Ce slogan visait à capter l’attention du public et à promouvoir les expositions de manière engageante. Cependant, la candidature de l’agence n’a pas été retenue, et le MUSEE MARMOTTAN a ensuite déposé ce slogan sans le consentement de l’agence. Pourquoi le slogan « Laissez-vous impressionner » n’a-t-il pas été protégé par le droit d’auteur ?Le slogan « Laissez-vous impressionner » n’a pas été protégé par le droit d’auteur car il a été jugé dénué d’originalité. Selon l’article L. 711-4 du code de la propriété intellectuelle, un signe ne peut être adopté comme marque s’il porte atteinte à des droits antérieurs, notamment les droits d’auteur. Pour qu’un slogan soit éligible à la protection, il doit refléter l’empreinte de la personnalité de son auteur. Dans ce cas, les juges ont considéré que le slogan était une expression du langage courant, sans effort créatif particulier, et qu’il avait déjà été utilisé par la presse pour des expositions similaires. Qu’est-ce que le parasitisme et pourquoi a-t-il été rejeté dans ce cas ?Le parasitisme est défini comme l’acte d’une personne physique ou morale qui, à titre lucratif et de manière injustifiée, s’inspire ou copie une valeur économique d’autrui, procurant ainsi un avantage concurrentiel. Dans le cas de l’agence de communication, le parasitisme a été rejeté car l’agence ne disposait pas d’un droit privatif sur le slogan. Sans ce droit, il était impossible de prouver que le MUSEE MARMOTTAN avait indûment profité du travail intellectuel ou des investissements de l’agence. Le parasitisme nécessite une démonstration claire d’une exploitation injustifiée d’une valeur économique, ce qui n’a pas été établi ici. Quels sont les droits conférés par le code de la propriété intellectuelle à l’auteur d’une œuvre ?Selon l’article L.111-1 du code de la propriété intellectuelle, l’auteur d’une œuvre jouit d’un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous, dès la création de l’œuvre. Ce droit comprend des attributs d’ordre intellectuel et moral, ainsi que des attributs d’ordre patrimonial. L’article L.112-1 précise que ce droit est conféré à l’auteur de toute œuvre de l’esprit, indépendamment de son genre, de sa forme d’expression, de son mérite ou de sa destination. Cela signifie que la protection d’une œuvre est automatique et ne nécessite pas de formalité, tant qu’elle présente une forme originale. Comment une personne peut-elle prouver l’originalité d’un slogan ?Pour prouver l’originalité d’un slogan, il est essentiel de démontrer que celui-ci reflète l’empreinte de la personnalité de son auteur. Cela implique de décrire les choix créatifs effectués lors de la conception du slogan et d’expliquer comment ces choix se distinguent des expressions courantes. Il est important de noter que l’originalité ne se limite pas à la nouveauté, mais requiert également un certain niveau de créativité et d’effort. Si un slogan est jugé trop banal ou similaire à d’autres expressions déjà utilisées, il sera difficile de revendiquer une protection au titre du droit d’auteur. |
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